Pont de Cassagne

Le pont de Cassagne ou pont Gisclard est situé dans le département des Pyrénées-Orientales (Occitanie), en France entre la halte de Sauto et la gare de Planès, sur la ligne de Cerdagne du train jaune qui relie (Villefranche-de-Conflent à Latour-de-Carol). Il est situé sur le territoire de la commune de Planès.
C'est le seul pont suspendu ferroviaire encore en service en France (en 2009)[réf. nécessaire].

Pour les articles homonymes, voir pont sur la Têt.

Pont de Cassagne

Pont Gisclard
Géographie
Pays France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Commune Sauto, Planès
Coordonnées géographiques 42° 30′ 14″ N, 2° 08′ 36″ E
Fonction
Franchit Têt
Fonction Pont ferroviaire
Caractéristiques techniques
Type Pont suspendu
Longueur 253 m
Portée principale 156 m
Hauteur 62 m
Construction
Construction 1905-1908
Inauguration 18 juillet 1910
Concepteur Albert Gisclard
Architecte(s) Albert Gisclard
Ingénieur(s) Albert Gisclard
Maître(s) d'œuvre Compagnie des chemins de fer du Midi
Historique
Protection  Inscrit MH (1995, Stèle)
 Classé MH (1997, pont)
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

Le pont est construit de 1905 à 1908 par l'entreprise de Ferdinand Arnodin, suivant un dessin conçu en 1896 par le commandant du Génie Albert Gisclard. Ce dernier décéda le dans un accident ferroviaire, au cours d'essais de charge, qui coûta la vie à cinq autres personnes. C'est ainsi que le pont portera le nom de son concepteur.

Le tronçon reliant Villefranche-de-Conflent à Mont-Louis fut finalement inauguré le .

Le , la stèle du commandant Gisclard, commémorant l'accident de 1909, est inscrite au titre des monuments historiques alors que le pont lui-même est classé le [1].

En 2009, pour fêter ses 100 ans, le pont a été repeint par l'entreprise Atlantic Littoral Peinture basée à Donnezac en Gironde. Afin d'éviter la dispersion des particules de plomb et de minium présentes dans les anciennes couches de peinture, le pont a été emmailloté[2].

Caractéristiques

L'ouvrage est un pont suspendu d'une longueur totale de 253 mètres et d'une portée de 156 mètres, comportant deux piles en maçonnerie de 32 et 28 mètres de hauteur surmontées chacune d'un pylône métallique d'une hauteur de 30 mètres. Les câbles sont fabriqués selon le procédé à torsion alternée imaginé par Ferdinand Arnodin. Le concept inclut une suspension du tablier rigidifiée par un système de « fermes » triangulées et indéformables préfigurant les actuels ponts à haubans, qui est une originalité propre à Albert Gisclard. Autre caractéristique, le pont, qui franchit la Têt à une hauteur de 80 mètres, présente une pente continue de 60 mm/m.

Plaque commémorative

Une plaque commémorative posée sur la Route nationale 116 indique : A la mémoire de
Borrallo, Clerc, Toulet, conducteurs des Ponts et Chaussées
Hubert, chef de section aux chemins de fer de l'Etat
Bezault, chef monteur de l'entreprise Arnodin
Mort en service commandé avec le chef de bataillon Gisclard
Le 31 octobre 1909
victimes de l'accident de chemin de fer du Paillat
après l'épreuve triomphale du pont suspendu de La Cassagne

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Didier Leinekugel Le Cocq, Ingénieurs des ponts. L'histoire de la famille Arnodin - Leinekugel Le Cocq de 1872 à 2002, p. 172-182, Éditions La vie du rail, Paris, 2010 (ISBN 978-2-918758-09-9) ; p. 368
  • Bernard Marrey, Les ponts modernes. 18e - 19e siècles, p. 273-274, Picard éditeur, Paris, 1990 (ISBN 2-7084-0401-6) ; p. 319
  • Albert Gisclard, Note sur un nouveau type de pont suspendu rigide, Annales des ponts et chaussées, p. 180-191, 1899 Lire en ligne
  • Albert Gisclard, Note sur un nouveau type de pont suspendu rigide, Annales des Ponts et Chaussées, p. 297-355, 1900 Lire en ligne
  • Maurice Lévy, Construction de deux ponts suspendus rigides (système Gisclard), p. 105-126, Annales des ponts et chaussées. 1re partie. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 1905-1, tome 17 Gallica : Lire en ligne
  • Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères, , p. 273-277. Lire en ligne
  • Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères, , p. 293-296. Lire en ligne

Articles connexes

Liens externes

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