Ponthion

Ponthion est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Ponthion

L'église Saint-Symphorien et son porche roman.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Vitry-le-François
Intercommunalité Communauté de communes Côtes de Champagne et Val de Saulx
Maire
Mandat
Christophe Lesserteux
2020-2026
Code postal 51300
Code commune 51441
Démographie
Gentilé ponthionais
Population
municipale
106 hab. (2019 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 45′ 33″ nord, 4° 42′ 44″ est
Altitude Min. 102 m
Max. 119 m
Superficie 7,26 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vitry-le-François
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sermaize-les-Bains
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Ponthion
Géolocalisation sur la carte : France
Ponthion
Géolocalisation sur la carte : Marne
Ponthion
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Ponthion

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Ponthion est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vitry-le-François, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,9 %), forêts (21,2 %), zones agricoles hétérogènes (19,4 %), prairies (5,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    726 Pontegune (D_Mer_no. 187)

    754 Ponteugone (Reg. Imp. I, no. 73f)

    769 Pontione (D_Kar_I, no. 049)

    852/3 Poncione fisco regio (D_Charles_II, no. 155)

    904 Pontigone (Cartulaire du chapitre... = Chalons no. 18)

    Histoire

    Panneau indicateur du palais de Pépin le Bref.

    Haut lieu de l'époque carolingienne, Ponthion abritait un palais qui fut souvent occupé par les souverains carolingiens. C'est là que, le , Pépin le Bref, proclamé roi des Francs en 751, accueillit le pape Étienne II venu chercher l'alliance des Francs contre les Lombards qui menaçaient le pouvoir pontifical en Italie. Le sacre de Pépin par le pape, la même année, à Saint-Denis, préfigure celui de Charlemagne comme empereur en l'an 800. L'accord de Ponthion est à l'origine de l'ascension de la dynastie carolingienne.

    Le au palais de Ponthion, les grands du Royaume franc jurent fidélité au roi Louis le Germanique à qui ils ont fait appel devant l'incapacité de Charles le Chauve à combattre l'envahisseur viking.

    C'est dans ce même palais que Charles III le Gros, appelé pour assurer la régence du royaume lors de la minorité du futur Charles III le Simple, reçoit en juin 885 le serment d'allégeance des grands vassaux du Royaume franc.

    Un des évènements les plus marquants pour l'histoire de Ponthion est le concile de 876 qui dura près d'un mois avec la présence de 50 évêques, 7 archevêques et 4 légats du pape. Charles le Chauve s'y fit reconnaître empereur par les grands du Royaume.

    Ponthion, nommé alors Pontgoin, fut offert en avril 907 à Frédérune lors de son mariage[8] avec Charles le Simple.

    En 952 le palais royal fut détruit lors des conflits qui opposaient Louis IV d'Outremer et Hugues le Grand, père de Hugues Capet.

    Politique et administration

    Intercommunalité

    La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de Champagne et Saulx, est membre, depuis le , de la communauté de communes Côtes de Champagne et Saulx.

    En effet, conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du [9], les quatre petites intercommunalités :

    - communauté de communes de Saint-Amand-sur-Fion,
    - communauté de communes des Côtes de Champagne,
    - communauté de communes des Trois Rivières
    - communauté de communes de Champagne et Saulx
    ont fusionné le , en intégrant la commune isolée de Merlaut, pour former la nouvelle communauté de communes Côtes de Champagne et Saulx[10].

    Dans le cadre des prévisions du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du [11], celle-ci fusionne le avec cinq des sept communes de Saulx et Bruxenelle (Étrepy, Pargny-sur-Saulx, Blesme, Saint-Lumier-la-Populeuse, Sermaize-les-Bains) pour former la nouvelle communauté de communes Côtes de Champagne et Val de Saulx, dont Ponthion est désormais membre.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1877 après 1879 Lonclas[12]    
    1995 2001 Jean-Claude Gérard    
    2001 2014 Jean-Marie Chrétien[13]    
    2014[14] En cours
    (au 4 juillet 2014)
    Jean-Claude Gérard    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

    En 2019, la commune comptait 106 habitants[Note 3], en diminution de 7,83 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    361290303306335306285296272
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    296270257248261268252224228
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    232222210170168154147150177
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    132122118109117114110110115
    2018 2019 - - - - - - -
    107106-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Le chevet de l'église Saint-Symphorien.

    Lieux et monuments

    Une église primitive fut construite au XIe siècle. Le porche roman est édifié au XIIe siècle. Elle est rénovée au XVe siècle, son chœur est reconstruit dans le style gothique[20].
    Rénovée depuis peu, elle a été rouverte au public lors de l'inauguration des travaux de rénovation le [21] après une longue période de fermeture d'une quinzaine d'années.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Arthur Barbat de Bignicourt, « L'ancien Ponthion en Perthois », dans Société des sciences et arts de Vitry-le-François, 1878, tome 9, p. 63-86 (lire en ligne)
    • Étienne Paillard, « Vestiges carolingiens des églises de Ponthion et de Plichancourt », dans Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, 1970, tome 85, p. 27-40 (lire en ligne)
    • Ponthion, histoire d'un palais royal au temps des carolingiens, Comité des fêtes de Ponthion, 2011.
    • Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le guide du patrimoine Champagne Ardenne, Hachette, Paris, 1995, (ISBN 978-2-01-020987-1), p. 256-257

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. François Bougard, Laurent Feller et Régine Le Jan, Dots et douaires dans le haut Moyen Âge, (lire en ligne), p. 473.
    9. « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
    10. « Arrêté préfectoral du 29 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération Intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes Champagne et Saulx, de la Communauté de communes des Côtes de Champagne, de la Communauté de communes de Saint-Amand-sur-Fion et de la Communauté de communes des Trois Rivières en y incluant la commune isolée de Merlaut », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 ter, , p. 8-14 (lire en ligne).
    11. « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], (consulté en ).
    12. Almanach historique administratif et commercial…, Matot-Braine, Reims, 1879, p. 236.
    13. « Liste des maires au 1er août 2008 », sur site de la préfecture de la Marne (consulté le ).
    14. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    19. « Église Saint-Symphorien », notice no PA00078769, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 1er avril 2013.
    20. « Tout a commencé dans la moitié du XIe siècle », sur L'Union, (consulté le ).
    21. « Réouverture de l'église Saint-Symphorien », L'Union, (lire en ligne).
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