Portia Woodman

Portia Woodman est originaire de Kaikohe, petite ville de l'île du Nord, est la fille de Kawhena Woodman[2], qui a disputé six matchs sous le maillot néo-zélandais en 1984 sans toutefois disputer le moindre test, et la nièce de Fred Woodman, trois tests avec les All Blacks. Une tante, Aroha Keenan, internationale de netball figure également dans son entourage familial. Elle est d'origine maoris, de la tribu des Ngapuhi[2]. Ses origines lui permettent plus tard, lorsqu'elle porte le maillot néo-zélandais, de mener le haka.

Très tôt, dès l'âge de quatre ans, elle « veut être Jonah Lomu ! En femme[2] », déclaration qu'elle fait à son père alors qu'ils regardaient Jonah Lomu, qui « marchait sur les Anglais » lors de la coupe du monde 1995[2]. À l'école primaire, ses qualités sont remarquées et elle s'inscrit alors à l'athlétisme. Elle pratique le netball, sport qu’exerçait sa mère Kathryn, proche d'intégrer l'équipe nationale avant de tomber enceinte à l'âge de 16 ans du frère ainé de Portia[3].

Elle pratique le ce sport comme semi-professionnelle pour l'équipe des Northern Mystics d'Auckland avant de passer au rugby en 2012[4].

En 2012, elle répond à l'initiative « Go4Gold » lancée par la Fédération néo-zélandaise pour attirer des sportives d'autres disciplines afin de former une équipe compétitive pour l'entrée du rugby à sept au programme des Jeux olympiques[5]. Parmi les plus de 1 100 candidates figurent également sa coéquipière aux Mystics Kayla McAlister. Dès sa première compétition avec la sélection néo-zélandaise, lors de sa première saison en Women's Sevens Serie, elle termine au premier rang du nombre d'essai marqué avec 21 réalisations, comportant avec la sélection néo-zélandaise, les Blacks Ferns Seven, le classement de la saison. Elle remporte la Coupe du monde, lors de l'édition de 2013, où elle termine en tête du classement des essais marqués et des points marqués[6]^,[7]. Ses 12 essais établissent un nouveau record en coupe du monde, dépassant celui de sa compatriote Carla Hohepa en 2009[8]. Lors de la finale remportée 29 à 12 face aux Canadiennes, elle inscrit deux essais[9]. Peu après, elle intègre au poste d'ailière les Blacks Ferns, la sélection de rugby à XV, lors d'un test contre l'équipe d'Angleterre à Auckland, rencontre qui est le 1000^e test-match du rugby féminin[7]. Lors de ce match, elle inscrit le premier essai de son équipe pour une victoire 29 à 10[10]. Elle termine la saison avec le titre de New Zealand Women's Sevens Player of the Year.

C'est l'Australienne Emilee Cherry qui termine en tête du classement des essais en 2013-2014. Lors de la saison 2014-2015, elle inscrit 52 essais, devenant la cinquième, hommes et femmes confondus, et première femme, à dépasser le nombre de 50 essais lors d'une saison des World Sevens[11]. Cette même saison, elle incrit le nombre de 14 essais lors du seul tournoi disputé aux États-Unis[12]. Elle remporte également son troisième titre consécutif dans cette compétition. Elle figure parmi les dernières joueuses choisies pour le titre de meilleure joueuse de la compétition avec l'Australienne Charlotte Caslick, sa compatriote Sarah Goss, la Russe Nadezda Kudinova[13]. C'est elle qui est désignée World Rugby Women’s Sevens Player of the Year[12].

Woodman, en défense à l’extrême droite, lors deux olympiques de Rio.

Le rugby à sept figure pour la première fois au programme des Jeux olympiques lors de l'édition de 2016 à Rio de Janeiro. Durant cette compétition, elle inscrit au moins un essai lors de chacune des six premières rencontres disputées, pour un total de dix[14]. Lors de la finale face aux Australiennes, elle prend un carton jaune peu avant la fin de la première mi-temps. Lors de cette expulsion temporaire, les Australiennes inscrivent deux essais, pour finalement l'emporter sur le score de 24 à 17[14].

Elle est nommée par World Rugby pour le titre de joueuse de rugby à sept de l'année 2016 aux côtés de Emily Scarratt et Charlotte Caslick. C'est cette dernière qui est élue[15].

Victoire lors des World Rugby Women's Sevens Series.

Elle est sélectionnée pour participer à la Coupe du monde de rugby à XV féminin 2017[16]. Elle se fait remarquer à l'occasion du match contre Hong Kong, au cours duquel elle inscrit huit essais[17]. Elle termine en tête de la compétition au nombre d'essais marqués, avec treize réalisations, ainsi que des points marqués avec soixante-cinq points. Ses performances lui permettent d'entrer dans l'équipe-type de la compétition désignée par World Rugby[18]. Nommée parmi les dernières postulantes, avec sa compatriote Kelly Brazier, l'Anglaise Lydia Thompson et deux Françaises Safi N'Diaye et Romane Ménager[19], elle est désignée en novembre meilleure joueuse de l'année [20].

Deux compétitions majeures figurent au calendrier des compétitions de rugby à sept. En avril, Les Black Ferns disputent le tournoi des Jeux du Commonwealth, jeux se déroulant à Gold Coast en Australie. En finale, elles affrontent l'Australie. Les Blacks Ferns s'imposent lors de la prolongation sur le score de 17 à 12, Woodman inscrivant le premier essai de la partie, Michaela Blyde inscrivant un deuxième essai. Cherry et Green inscrivent deux essais permettant aux Australiennes d'égaliser avant un dernier essai de la Néo-Zélandaise Kelly Brazier[21]. Avec 43 essais, Woodman termine à la première place du nombre d'essai durant la saison des World Rugby Women's Sevens Series. Elle termine également au premier rang des réalisatrices, avec 185 points, devant sa compatriote Michaela Blyde. Toutefois, c'est l'équipe d'Australie qui remporte le classement de la saison, devant les Néo-Zélandaises. Au terme de cette saison, Woodman compte le plus grand nombre d'essai dans l'histoire de la compétition avec 185 réalisations et occupe le deuxième rang avec 925 points des marqueuses derrière les 984 points de la Canadienne Ghislaine Landry. Elle est nommée dans l'équipe type de la compétition, avec sa coéquipière Michaela Blyde, les Australiennes Evania Pelite et Emma Tonegato, la Russe Baizat Khamidova, l'Espagnole Patricia García et la Française Montserrat Amédée[22].

La saison se termine en juillet par la coupe du monde, disputée à San Francisco. Après avoir battues les Américaines en demi-finale, les Blacks Ferns remportent le titre mondial en battant l'équipe de France sur le score de 27 à 0[23], Woodman marquant l'un des cinq essais de son équipe[24]. Quelques jours plus tard, elle est présente en neuvième position dans un classement établit par le magazine Rugby World des 50 personnalités du rugby, première joueuse, classement dominé par le vice-président de World Rugby Agustín Pichot[25].

Elle figure parmi les 30 joueuses se voir offrir un contrat de 45 000 $ néo-zélandais par la Fédération néo-zélandaise : 23 ans après le début du professionnalisme, c'est le premier contrat professionnel offert à des joueuses de rugby[26].

En 2018, elle est en couple avec Renee Wickliffe, joueuse des Black Ferns[27].

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