Post-rock
Le post-rock est un sous-genre musical du rock à tendance expérimentale et qui intègre des caractéristiques inspirées du rock alternatif, de l'art rock et de la musique électronique[2].
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Faible à modérée dans les années 1980 à 2000, succès à la fin des années 2000. |
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Le terme « post-rock » est expliqué pour la première fois par Simon Reynolds dans l'édition de du magazine The Wire pour décrire le son de certains groupes de rock qui utilisent l'instrumentation typique du rock, mais qui incorporent des rythmes, des harmonies, des mélodies, et des progressions harmoniques qui ne se trouvent pas dans la tradition du rock. La majorité de ces groupes créent de la musique purement instrumentale[3],[4],[5]. Malgré cela, beaucoup insistent sur le fait que le terme n'est pas adapté. Par exemple, le terme est utilisé pour décrire la musique de Tortoise et celle de Mogwai, deux groupes qui ont peu en commun (mis à part le fait qu'ils sont des groupes instrumentaux)[6].
Histoire
Précurseurs
Le post-rock semble être largement inspiré par le groupe américain des années 1960 The Velvet Underground et sa « dronologie » — « un terme qualifiant 50 % de l'activité rock d'aujourd'hui[7]. » Le groupe britannique Public Image Ltd (PiL) est également pionnier du genre comme l'explique NME[8]. Une année avant la sortie de Metal Box, le bassiste de PiL, Jah Wobble, déclare le rock « obsolète »[9].
Années 1990
Des groupes des années 1990 comme Slint ou Talk Talk sont plus tard reconnus pour avoir inspiré le post-rock[4]. Spiderland (1991) de Slint[4] et Spirit of Eden (1988) de Talk Talk[10] sont cités dans la naissance du post-rock[5]. Malgré le fait que ces deux groupes soient différents — Talk Talk ayant émergé du art rock et de la new wave, Slint du post-hardcore et du math rock — ils sont cités pour avoir durablement inspiré le post-rock pendant les années 1990.
Le terme « post-rock » est forgé par le critique musical Simon Reynolds dans un article sur l'album Hex de Bark Psychosis dans la revue Mojo en mars 1994[2],[11]. Reynolds développe ce concept dans l'édition mai 1994 du magazine The Wire[3]. Dans un blog de , Reynolds affirma qu'il avait utilisé le terme « post-rock » avant de l'avoir publié dans Mojo, dans Melody Maker[12]. Il affirme également que le terme n'était pas entièrement de sa création, étant donné qu'il est utilisé par James Wolcott dans un article sur Todd Rundgren en 1979[13]. Le terme « post-rock » est à l'origine utilisé pour décrire la musique de groupes comme Cul de Sac[14], Stereolab[15], Laika[16], Disco Inferno[17], Moonshake[18], Seefeel[19], Bark Psychosis, ou encore Pram[3], bien que le terme soit également utilisé pour décrire une variété de musique créée avant 1994, influencée par le jazz, le krautrock et la musique électronique[19],[5]. Les labels majeurs sont, pour la Grande-Bretagne, Too pure, Warp, Domino, Flying Nun (Nouvelle-Zélande) ou encore, pour l'Amérique du nord, Kranky (Chicago) et Constellation records (Montréal).
Parmi les groupes ayant influencé le mouvement, Talk Talk était à l'origine un groupe de synthpop appartenant au mouvement New Romantic, mais qui, à partir de son troisième album, évolue dans une direction complètement différente, et présente un son minimaliste inspiré par le jazz et l'ambient, avec des chansons plus longues et atmosphériques[20].
Années 2000 et 2010
Au début des années 2000, le terme est de moins en moins utilisé[21]. Il devient controversé car interdit d'utilisation dans la presse spécialisée[5]. Certains groupes souvent associés au terme, comme Cul de Sac[22],[23], Tortoise[21], et Mogwai[6], refusent d'y être associés[24].
Malgré la polémique que provoque le terme, le post-rock reste toujours autant populaire. Sigur Rós, avec la sortie de Ágætis byrjun en 1999, devient l'un des groupes post-rock des années 2000 les plus connus. Cela est sûrement dû au fait que leur single Hoppípolla, sorti en 2005, ait été utilisé dans plusieurs films et séries télévisées comme Planet Earth[25]. Explosions in the Sky, This Will Destroy You, Do Make Say Think, God Is an Astronaut, Mono, Kwoon, Godspeed You! Black Emperor et The Hectic Dull Sound sont quelques célèbres groupes post-rock du nouveau millénaire[26].
Caractéristiques
La musique post-rock incorpore les caractéristiques d'une variété de genres musicaux comme le post-punk, le rock progressif, le space rock, l'ambient, le dub, l'electronica et l'expérimental, et de quelques variétés de jazz incluant cool jazz, avant-garde jazz et free jazz[5],[27]. Les groupes de post-rock sont également inspirés du krautrock des années 1970, en particulier les éléments de « motorik », le rythme caractéristique au krautrock[5],[14],[28],[29].
Les compositions post-rock sont similaires à la musique de Steve Reich, Philip Glass et Brian Eno, pionniers du minimalisme[28]. Les morceaux de post-rock sont longs et instrumentaux, composés de timbres, d'une dynamique et de textures répétitives[3]. Il n'y a souvent aucun morceau vocal dans le post-rock ; cependant, cela ne signifie pas nécessairement qu'aucune voix ne soit utilisée[5].
Notes et références
- Kenny Bloggins, « Dreamlab: The Semantics of Post-Rock », Consequence of Sound, (consulté le ).
- (en) « Post-rock » dans l'Encyclopædia Britannica (version en ligne du 13 février 2009).
- (en) « Article de Simon Reynolds concernant le post-rock » (version du 2 décembre 2001 sur l'Internet Archive), The Wire, .
- (en) Nitsuh Abebe, « The Lost Generation » [PDF], Pitchfork, (consulté le ).
- (en) « Post-Rock/Experimental », AllMusic (consulté le ).
- (en) « A conversation with Mogwai's », Under The Radar (consulté le ).
- (en) Simon Reynolds, Audio Culture: Readings in Modern Music, Continuum International, (ISBN 0-8264-1615-2), p. 359.
- « NME Reviews: Plastic Box », NME, (consulté le ).
- Simon Reynolds, « Heavy Metal », Frieze Magazine, (consulté le ).
- Chris Jackson, « Talk Talk — It's My Life review », Sputnik Music, (consulté le ).
- (en) John Semley, « Wordless resistance surrounds Godspeed You! Black Emperor » (version du 11 octobre 2016 sur l'Internet Archive), The Globe and Mail, 27 mars 2015.
- (en) Simon Reynolds, « Blog de Simon Reynolds », Blogspot, (consulté le ).
- (en) James Wolcott, « Todd Rundgren - Street Punk in Self-Imposed Exile », Creem, (consulté le ).
- (en) Scot Hacker, « The Post-Rock Phenomenon », Utne Reader, (consulté le ).
- (en) Jesse Ashlock, « Stereolab biography » (version du 27 mai 2007 sur l'Internet Archive), Epitonic, .
- (en) Doug Levy, « Laika Kick Off U.S. Tour In Seattle », (consulté le ).
- (en) Jeanne Acceturo, « Disco Inferno biography » (version du 27 mai 2007 sur l'Internet Archive), Epitonic, .
- (en) Charlie Wilmoth, « Dusted Reviews review of Minamo — Beautiful », Dusted Magazine, (consulté le ).
- (en) Nitsuh Abebe, « The Lost Generation » [archive du ], Pitchfork, (consulté le ).
- (en) Jason Ankeny, « Biographie de Talk Talk », AllMusic (consulté le ).
- Todd Hutlock, « Review of Tortoise's A Lazarus Taxon » (version du 17 septembre 2006 sur l'Internet Archive), Stylus Magazine, .
- « Cul de Sac Interview » (consulté le ).
- Dave Lang, « Interview with Cul de Sac's Glenn Jones », Perfect Sound Forever, (consulté le ).
- Derk Richardson, « Hear & Now », San Francisco Gate, (consulté le ).
- Allmusic review: Sigur Rós – Með suð í eyrum við spilum endalaust
- Laura Babbili, « Bang On: Explosions in the Sky », Gigwise, (consulté le ).
- (en) Heller, Jason, « Picking a path through the nebulous terrain of post-rock », The A.V. Club, (consulté le ).
- (en) Keith Henderson, « What Exactly Comes After Post-rock? », Aural Innovations, (consulté le ).
- (en) Chris Tweney, « What You Need to Know About Electronica » (version du 11 février 2007 sur l'Internet Archive), The Net Net, .
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