Postville

Postville (Inuit : Qipuqqaq)[1] est une communauté côtière inuite non incorporée de 177 habitants en 2016[2].

Postville

Postville, début juin 1977
Administration
Pays Canada
Province Terre-Neuve-et-Labrador
Région Labrador
Statut municipal Town
Maire Glen Sheppard
Démographie
Population 177 hab. (2016)
Densité 89 hab./km2
Géographie
Coordonnées 54° 54′ 37″ nord, 59° 48′ 08″ ouest
Superficie 198 ha = 1,98 km2
Divers
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif 709
Code géographique 1011015
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Canada
Postville
Géolocalisation sur la carte : Canada
Postville

    Postville est situé à l'est du Labrador, dans la partie continentale de la province de Terre-Neuve-et-Labrador au Canada[3]. C'est un village de pêcheurs situé à proximité de l'océan Atlantique.

    Postville est inaccessible par la route et ne peut être atteint que par voie aérienne ou maritime.

    Géographie

    Postville est situé au fond de la baie Kaikopok, non loin de l'embouchure de la rivière Kaipokok.

    Postville est baigné par l'eau salée et est accessible à la navigation pendant l'hiver. Bien qu'il n'y ait pas d'accès routier avec le reste du Labrador, la communauté est accessible par l'aéroport de Postville (AITA : YSO) adjacent au village, un sentier de motoneige l'hiver, ou, de façon saisonnière, par un traversier côtier depuis Hopedale. Le réseau routier local relie le village à quatre étangs d'eau douce situés à l'est de la baie Kaipokok, dont le plus vaste est l'étang aux Saumons (Salmon Pond).

    Le village se trouve dans une zone de toundra subarctique avec une faune (ours noir, renard, loup, caribou, élan...) et une flore adaptées au climat. Les saumons atlantiques, petits rorquals et baleines à bosse sont couramment observés dans les eaux avoisinantes.

    Postville fait partie de la zone des revendications territoriales des Inuits du Labrador et est supervisé par le gouvernement du Nunatsiavut.

    Histoire

    Au XVIIIe siècle, le commerçant franco-canadien Louis Fornel débarqua près du site actuel de Rigolet et revendiqua la terre pour la France en 1743. Les franco-canadiens établirent à cette époque des postes de traite dans la baie Kaipokok.

    Les Anglais prirent le contrôle de la côte du Labrador en 1763 à l'issue de la guerre de Sept Ans. Cela amena un flot de pêcheurs et de baleiniers européens à s'installer sur la côte du Labrador.

    Vers 1784, Pierre Marcoux et Louis Marchand rouvrirent le vieux poste de traite de Kaipokok. En 1795, les Frères moraves de Hopedale observèrent que Pierre Marcoux et l'ancien associé de George Cartwright Collingham furent les premiers européens à s'établir dans la baie Kaipokok[4].

    Afin de faire concurrence aux Moraves, la Compagnie de la Baie d'Hudson établit un poste de traite côtier dans la baie Kaipokok en 1837 peu après celui de Rigolet. Le comptoir a été exploité jusqu'en 1878[5].

    Le village fut d'abord connu sous le nom de The Post en raison du poste de traite de la Compagnie de la Baie d'Hudson situé dans la région. Les familles inuites faisaient du commerce durant l'automne, l'hiver et le printemps avant de retourner dans les campements côtiers durant l'été. Le village a été renommé Postville dans les années 1940 par un pasteur qui a aidé à établir la communauté en construisant une école et une église[6].

    Municipalités limitrophes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    1. (en) Betty Issenman, Sinews of Survival : The living legacy of Inuit clothing, Vancouver, University of British Colombia Press, , 274 p. (ISBN 0-7748-0596-X, lire en ligne), Pages 252-254.
    2. Statistique Canada, « Chiffres de population et des logements - Faits saillants en tableaux, Recensement de 2016 », sur le site de Statistique Canada, (consulté le ).
    3. Gouvernement du Canada, « Postville », sur Ressources naturelles Canada, (consulté le ).
    4. (en) Lynne D. Fitzhugh, The Labradorians : Voices from the Land of Cain, Saint-Jean de Terre-Neuve, Breakwater, , 514 p. (ISBN 1-55081-148-7, lire en ligne), Pages 252-253.
    5. Gérard Duhaime, Le Nord : habitants et mutations, Sainte-Foy, Les Presses de l'Université Laval, coll. « Atlas historique du Québec », , 231 p. (ISBN 2-7637-7804-6, lire en ligne), Page 140.
    6. (en) Gouvernement du Nunatsiavut, « Postville », sur le site touristique officiel du Nunatsiavut, (consulté le ).
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