Pou d'agouti

Le pou d'agouti est le nom vernaculaire guyanais :

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ou

  • d'une larve d'Ambyomma cayanense[2].

On en rencontre les larves dans l'herbe et à l’extrémité des feuillages, attendant qu'un animal les frôle. Elles se laissent alors emporter se fixent à sa peau pour se nourrir de sang. Elles sont alors responsables d'érythèmes très prurigineux. D'une taille de 0,2 mm, elles apparaissent comme de petits points rouge vif au milieu d'une lésion maculo-papuleuse aux zones de frottement et au niveau des plis. La démangeaison peut être intense jusqu'à empêcher le sommeil et dure généralement une semaine. L'animal ne reste que quelques jours en place puis se détache par lui-même pour finir son cycle de vie dans le sol. Le prurit demeure cependant plusieurs jours après son départ. Les lésions sont de moins en moins importantes à chaque épisode ; il existe une désensibilisation progressive variable suivant chaque individu.

Il est possible d'extraire les larves à l’aide d'une aiguille ou d’un ongle, mais la démangeaisons persistera néanmoins après son extraction. L’huile de Carapa (issue des graines de Carapa guianensis ou C. surinamensis) est recommandée en prévention et pour apaiser les démangeaisons. On trouve également en pharmacie Ascabiol, etc. L'Elenol (lindane) longtemps utilisé n'est plus vendu en France (et en Guyane) depuis début 2009. Les antihistaminiques ont une action très modérée. Une corticothérapie locale faible peut être proposée.

On ne connaît pas de maladie transmise par le biais de la piqûre de ces acariens.

Notes et références

  1. Pierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin et Marie-Françoise Prévost, Pharmacopées traditionnelles en Guyane : Créoles. Wayãpi, Palikur, Paris, IRD Editions, , 663 p. (ISBN 978-2-7099-1545-8, lire en ligne), p. 457
  2. Jacques Euzéby, Grand dictionnaire illustré de parasitologie médicale et vétérinaire, Cachan, Lavoisier, , 832 p. (ISBN 2743018690 et 9782743018696, lire en ligne [PDF]), p. 613

Bibliographie

  • (en) Floch H, Fauran P, « Les Trombiculides de la Guyane française », Archives de l'Institut Pasteur de la Guyane française et de l'Inini, vol. 438, , p. 1-23
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