Précepteur
Le précepteur est la personne chargée de l’instruction d’un enfant qui ne fréquente aucun établissement d’enseignement public ou privé. Le précepteur peut donner un cours spécifique ou la totalité du cours, suivant les recommandations du ministère de l'éducation nationale ou de ses parents.
Ne doit pas être confondu avec Percepteur.
En France
Le préceptorat est méconnu mais existe et est légal en France. Les précepteurs et préceptrices sont peu nombreux mais peuvent exercer légalement.
Leurs codes APE sont les suivants :
8520Z - Enseignement primaire
8542Z - Enseignement supérieur
8551Z - Enseignement de disciplines sportives et d'activités de loisirs
8552Z - Enseignement culturel
8553Z - Enseignement de la conduite
8532Z - Enseignement secondaire technique ou professionnel
8541Z - Enseignement post-secondaire non supérieur
8510Z - Enseignement pré-primaire
8531Z - Enseignement secondaire général
8559A - Enseignement continue d'adultes
8559B - Autres enseignements
8560Z - Activités de soutien à l'enseignement
Sous l'Ancien Régime, les précepteurs royaux sont souvent des hommes d'Église, au moins tonsurés, ayant réputation d'humanistes[1]. À notre époque cela concerne aussi la personne qui instruit son enfant à domicile (enfants déscolarisés).
Aux XIIe et XIIIe siècles, le précepteur était le responsable élu d’une commanderie de l’ordre du Temple ou de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, appelée aussi préceptorie ou maison. Le terme de commandeur est apparu lors d'une réforme de la règle des Hospitaliers et est plus souvent employé aujourd’hui. Ce titre servait également à nommer les dignitaires qui administraient une province templière, d'une « langue hospitalière » ou un bailliage. Ainsi, Geoffroy de Charnay était précepteur de Normandie.
En France, sous l’Ancien Régime, l’enseignement est délivré par les Jésuites et les frères de l’école chrétienne. Les précepteurs sont des membres du clergé qui éduquent la jeune noblesse. Leur rôle est amoindri par l'ordonnance du 13 décembre 1698. Elle permet de développer l’instruction de base à tous les enfants du royaume. Ce renouveau profite notamment à la bourgeoisie de l'époque.
En Allemagne
Le terme équivalent en allemand, Hofmeister, se traduit aussi dans les cours allemandes, et à la cour impériale de Russie, par maître de la maison royale ou de la maison princière, selon les cours, office particulièrement prisée par l'aristocratie et les hauts fonctionnaires de l'époque.
Précepteurs célèbres
- Éducation et instruction
- Pierre Abélard : précepteur d'Héloïse avec laquelle il eut une relation d'amant.
- Aristote, précepteur d’Alexandre le Grand.
- Bossuet, précepteur de Louis de France (1661-1711), fils de Louis XIV.
- Jacques Cellier, à Reims.
- Pierre Cérou : précepteur de l’infante d’Espagne Isabelle de Bourbon-Parme.
- Guillaume Dubois, précepteur de Philippe d'Orléans (futur régent de France).
- Éginhard, précepteur de Lothaire.
- Guillaume d'Ercuis, précepteur de Philippe IV le Bel.
- Fénelon, précepteur de Louis de France (1682-1712), petit-fils de Louis XIV.
- Pierre Gilliard : précepteur des enfants de l'empereur de Russie Nicolas II.
- Frédéric-César de La Harpe, précepteur de l'empereur de Russie Alexandre Ier.
- Sénèque, précepteur de Néron.
- François Viète, précepteur de Catherine de Parthenay.
- Ordre du Temple
- Gérard de Villiers (1299–1307) précepteur de l'ordre du Temple
Dans la fiction
Mythologie
- Mentor : précepteur de Télémaque, fils d'Ulysse.
- Phénix fils d'Amyntor, précepteur du héros Achille.
- Silène, précepteur du dieu Dionysos.
Autres
- Sir John Falstaff, personnage de plusieurs pièces de Shakespeare, compagnon d'esclandre du prince Henri qui l'appelle « le précepteur et le père nourricier de mes désordres » (Henri IV, 2e partie, acte V, scène V).
- Saint-Preux dans La Nouvelle Héloïse, roman de Jean-Jacques Rousseau, paru en 1761.
- Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir, roman français de Stendhal, paru en 1830.
- Pemberton dans "L'Élève" (The Pupil ), une nouvelle d'Henry James, parue d'abord dans Longman's Magazine en mars/avril 1891, et repris en volume l'année suivante chez Macmillan, à Londres et New York.
Notes et références
- Jean-Claude Colbus et Brigitte Hébert, Les outils de la connaissance : enseignement et formation intellectuelle en Europe entre 1453 et 1715, Université de Saint-Etienne, (lire en ligne), p. 374
Voir aussi
Articles connexes
- Domesticité
- Préceptorie (école)
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