Premier front biélorusse

Le premier front biélorusse (russe : 1-й Белорусский фронт) ou parfois premier front de Biélorussie, était un Front de l'Armée rouge durant la Seconde Guerre mondiale.

Premier front biélorusse

Création
Dissolution
Pays Union soviétique
Allégeance Armée rouge
Branche Armée rouge
Type Groupe d'armée
Ancienne dénomination Front central
Front biélorusse
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Opération Rogatchev-Jlobine
Offensive de Bobruisk
Opération Bagration
Opération Poznań-Varsovie
Offensive Vistule-Oder
Bataille de Poznan
Bataille de Berlin

Origines et premières opérations

Le front biélorusse se substitue le au front central. Il est placé sous le commandement du général Constantin Rokossovski, auparavant commandant du front central. Il lance l'offensive Gomel-Rechitsa en 1943 et l'offensive Kalinkov-Mozyr en 1944.

Création et opérations de 1944

Le premier front biélorusse est créé le par réorganisation du front biélorusse après l'offensive stratégique Dniepr-Carpates. Il participe à l'opération Rogatchev-Jlobine du au [1]. Il participe ensuite à l'offensive de Bobruisk, dans le cadre de l'opération Bagration, et le il encercle Bobruisk, prenant au piège 40 000 soldats du XLIe Panzer Corps composante de la 9e armée.

Du au , il participe à l'offensive Lublin-Brest. Du au , il participe au nettoyage de la rive orientale de la Vistule. Dans cette période certaines de ses composantes participent à la bataille de Radzymin du 1er au , notamment les 8e armée de la Garde, 28e, 47e, 65e, 69e, et 70e armées. Le , avec le soutien des forces polonaises, il capture Praga, banlieue de Varsovie.

Opérations de 1945

Il participe ensuite à l'opération Poznań-Varsovie, dans le cadre de l'offensive Vistule-Oder. Le , il attaque en direction Pillkallen (autrefois Schlossberg) en Prusse-Orientale. Il rencontre une forte résistance de la part de la 3e armée de panzers. L'attaque débute à partir des têtes de pont de Magnuszew et Puławy à 8 h 30 le , avec une importante préparation d'artillerie[2]. La 33e et la 69e armée percent à partir de la tête de pont de Puławy sur une profondeur de 30 km, tandis que la 5e armée de choc et la 8e armée de la Garde percent depuis Magnuszew. Les 1re et 2e armée de chars de la Garde sont engagées ensuite en exploitation de la percée. Le , le front isole la ville fortifiée de Poznań dans laquelle se trouvent 66 000 Allemands, et poursuit son avance à un rythme de 80 km/jour, laissant à 8e armée de la Garde mettre le siège devant la ville, qui sera prise le [3].

Prise de Berlin

Avec le premier front ukrainien, le premier front biélorusse prend d'assaut Berlin.

Joukov prend le commandement du front en , pour les deux dernières grandes offensives de la guerre. Après la capture en février de la Pologne et de la Prusse orientale[4], les Soviétiques redéploient leurs forces durant les deux premières semaines d'avril. Joukov permute le premier front biélorusse, qui vient en face des Hauts de Seelow et le deuxième front biélorusse qui prend sa place au nord. Pendant ce redéploiement des restes de la 2e armée allemande en profitent pour s'échapper de la poche de Dantzig.

L'offensive pour Berlin, et au-delà la jonction avec les Alliés occidentaux sur l'Elbe, débute aux premières heures du . Elle commence avec l'assaut sur les Hauts de Seelow par le premier front biélorusse appuyé au sud par le premier front ukrainien commandé par Koniev. Le premier front biélorusse rencontre de grandes difficultés pour percer les défenses allemandes, et il lui faut trois jours pour y arriver et s'approcher des abords de Berlin. Le , il pénètre dans les faubourgs nord et est de Berlin. L'encerclement de Berlin est achevé le par la jonction d'unités du premier front biélorusse et du premier front ukrainien à Kietzen à l'ouest de Berlin.

Après de rudes combats de rue, le général Helmuth Weidling, commandant de la garnison de Berlin se rend inconditionnellement au général Tchouïkov à 15 h, le .

Après Guerre

Après guerre le quartier général du front forme le Groupe des forces soviétiques en Allemagne.

Commandants

Le front eut notamment comme Commissaires :

Chronologie en 1945

  •  : les 1e et 2e front biélorusses attaquent en Poméranie et isolent la 2° armée allemande.
  •  : l'Oder est atteint au nord de Küstrin avec une tête de pont sur la rive ouest à moins de 60 km de Berlin.
  •  : la ville fortifiée de Küstrin est encerclée.
  •  : l'Oder est atteint au sud de Francfort-sur-l'Oder
  •  : extension le long de la rive est de l'Oder.
  •  : percée des lignes allemandes à Stargard et avance vers Stettin. Une nouvelle tête de pont est établie sur l'Oder au sud de Francfort.
  •  : combats de rue intenses à Danzig
  •  : prise de Gotenhafen au nord de Danzig.
  •  : prise de Küstrin après un siège de près d'un mois.
  •  : prise de Danzig
  •  : début de l'offensive pour Berlin le long de la ligne Oder-Neisse.
  •  : la résistance tenace des troupes allemandes sur les Hauts de Seelow limite la progression du premier front à 3 km à l'ouest de l'Oder, avec des pertes importantes de soldats et de chars.
  •  : poursuite de la bataille d'attrition sur les Hauts de Seelow.
  •  : percée des lignes allemandes et avancée rapide vers Berlin.
  •  : entrée dans les faubourgs nord et est de Berlin.
  •  : encerclement de Berlin avec la jonction du premier front biélorusse et du premier front ukrainien à Kietzen.
  •  : Joukov refuse un armistice aux défenseurs de Berlin et réclame une reddition inconditionnelle.
  •  : General Weidling, accepte la reddition inconditionnelle. La garnison se rend à 15 h 00 heure locale.
  •  : Par égards pour les soviétiques la cérémonie de signature de la capitulation allemande qui a eu lieu à Reims la veille est répétée en présence du maréchal Joukov et d'autres généraux soviétiques à Karlshorst, dans la banlieue de Berlin.
  •  : le front est dissous et son quartier général est transformé en commandement du Groupe des forces soviétiques en Allemagne.

Composition

Les armées suivantes furent rattachés au premier front biélorusse :

  • 3e armée
  • 33e armée
  • 47e armée
  • 61e armée
  • 69e armée
  • 3e armée de choc
  • 5e armée de choc
  • 8e armée de la Garde
  • 1e armée polonaise
  • 1e armée de chars de la Garde
  • 2e armée de chars de la Garde
  • 16e armée aérienne
  • 18e armée aérienne


Notes et références

  1. Keith E. Bonn, Slaughterhouse: The Handbook of the Eastern Front, Aberjona Press, Bedford, PA, 2005, p. 42.
  2. Duffy, p. 72.
  3. Christopher Duffy, Red Storm on the Reich, New York, Athenum Press, 1991, p. 250.
  4. Celle-ci s'achève le avec la prise de Pillau

Références

  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail de l’URSS
  • Portail de la Biélorussie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.