Nikolaï Boulganine

Nikolaï Aleksandrovitch Boulganine (en russe : Николай Александрович Булганин), né à Nijni Novgorod le 30 mai 1895 ( dans le calendrier grégorien) et mort à Moscou le , est un militaire et homme politique soviétique.

Nikolaï Boulganine
Николай Булганин
Fonctions
Président du Conseil des ministres de l'URSS

(3 ans, 1 mois et 19 jours)
Prédécesseur Gueorgui Malenkov
Successeur Nikita Khrouchtchev
Ministre de la Défense

(11 mois et 27 jours)
Prédécesseur Joseph Staline
Successeur Gueorgui Joukov
Membre du Politburo
Président du Conseil des Commissaires du peuple de la RSFSR

(1 an, 1 mois et 26 jours)
Prédécesseur Daniil Soulimov (en)
Successeur Vassili Vakhrouchev (en)
Biographie
Nom de naissance Nikolaï Aleksandrovitch Boulganine
Date de naissance 30 mai 1895 ( dans le calendrier grégorien)
Lieu de naissance Nijni Novgorod (Empire russe)
Date de décès
Lieu de décès Moscou, RSFSR (URSS)
Nationalité Russe (de 1895 à 1917)
Russe (de 1917 à 1922)
Soviétique (de 1922 à 1975)
Parti politique PCR(b) (1918-1925)
PCP(b) (1925-1952)
PCUS (1952-?)
Religion aucune (athéisme)

Présidents du Conseil des ministres de l'URSS
Dirigeants du Parti communiste de l'Union soviétique

Biographie

Nikolaï Boulganine (troisième à partir de la gauche) en civil, en 1936 lors de l'enterrement de Maxime Gorki.

Boulganine est le fils d'un employé de bureau de Nijni Novgorod. Il adhère au Parti bolchevik en 1917. De 1918 à 1922, il travaille pour la Tchéka, puis est affecté jusqu'en 1927 au Conseil supérieur de l'économie nationale. Son ascension commence en 1931, année où il devient président du soviet de Moscou (il conserve ce poste jusqu'en 1937). Il est nommé président de la banque du peuple de la RSFS de Russie en 1937 (jusqu'en 1941) et devient l'année suivante vice-président du Conseil des commissaires du peuple de l'Union soviétique et président de la Gosbank.

Candidat au Comité central en 1934, il en est élu membre en 1939. Président du Conseil économique du Conseil des Commissaires du Peuple au début de la guerre, il devient membre du Conseil militaire du front de Moscou avec le grade de général. En 1944, il entre au comité d'État à la défense (en) où il est nommé ensuite vice-commissaire. Peu après, il représente l'URSS auprès du comité polonais de libération nationale de Lublin.

Promu maréchal et vice-premier ministre en 1947, membre de l'Orgburo à partir de 1946, il devint également membre du Politburo du PCUS en 1948 (après avoir été suppléant en 1946). Il succède à Staline au poste de ministre des Forces armées jusqu'en 1949 sous Staline et Malenkov.

Avec l'appui de Khrouchtchev, qui était alors secrétaire général du Parti communiste et qu'il avait connu au début de leurs carrières respectives, il devient une sorte de lieutenant l'accompagnant dans ses visites officielles. Il prend la présidence du Conseil des Ministres en février 1955, en remplacement de Malenkov.

Après avoir ordonné l'écrasement de la révolte de Budapest en 1956, il affronte la France et le Royaume-Uni au moment de l'intervention des deux pays à Suez.

Toutefois, en , Khrouchtchev le fait démettre de ses fonctions pour le reléguer à la présidence de la banque d'État puis celle du Conseil économique national de Stavropol. Boulganine est accusé d'avoir soutenu le « groupe anti-parti » qui s'était opposé à lui l'année précédente. Exclu du Comité central en septembre, il fait peu après son autocritique. Il est mis à la retraite en , mais, signe du changement dans les modes d'élimination au sein du PCUS  on met à l'écart ceux qui ont été évincés , Boulganine peut disparaître quinze ans plus tard, oublié mais libre. Il est enterré au cimetière de Novodevitchi. Son épouse Elena est décédée en 1986 à 86 ans.

Distinctions

Bibliographie

  • Boris I. Nicolaevski, Les dirigeants soviétiques et la lutte pour le pouvoir : essai, Paris, Denoël, Collection « Dossiers des Lettres Nouvelles », 1969.

Liens externes

  • Portail de la politique
  • Portail de l’URSS
  • Portail du communisme
  • Portail de la guerre froide
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.