Prieuré de Sept Fontaines

Le prieuré de Sept Fontaines est un prieuré qui était situé aux confins des actuels Brabant wallon et Brabant flamand, à cheval sur la frontière linguistique belge. La ferme de L'Ermite, située à cinquante mètres à l'intérieur du Brabant wallon, en est un vestige.

Pour les articles homonymes, voir Sept Fontaines (homonymie).

Ancien prieuré de Sept Fontaines

Gravure du prieuré au XVIe siècle par Hans Collaert.
Identité du monastère
Type Prieuré de chanoines à partir de 1418
Diocèse Archidiocèse de Malines-Bruxelles
Armoiries du monastère
Présentation du monastère
Origine de la communauté Rassemblement d'Augustins sur un emplacement où coulent sept sources, puis aménagement d'étangs pour la nourriture.
Culte Catholique
Ordre Chanoines réguliers de saint Augustin
Congrégation Congrégation de Groenendael (1402)
Congrégation de Windesheim (1412)
Armes du fondateur
Historique
Personnes liées Jean de Ruisbroek
Fermeture Le prieuré a disparu à la suite des guerres et incendies successifs.
État de conservation Prieuré en ruines, avec les vestiges de la ferme de l'Ermite et de la Chapelle de l'Ermite.
Affectation ultérieure Nombreuses constructions et golf de Sept Fontaines
Architecture
Dates de la construction 1389
Éléments reconstruits La chapelle de l'Ermite fut modifiée au fil du temps et comprend encore maintenant un corps de logis avec un noyau datant du XVIIIe siècle.
Protection Site classé
Localisation
Pays Belgique
Région  Région flamande  Région wallonne
Province  Province du Brabant flamand  Province du Brabant wallon
Coordonnées 50° 43′ 12″ nord, 4° 19′ 53″ est
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Brabant wallon
Ruine de Sept Fontaines près des étangs.
Vestige dépendant du prieuré de Sept Fontaines, la ferme de l’Ermite, et à côté, la chapelle de l'Ermite.

Histoire
Prieuré de Sept Fontaines, tableau anonyme de 1620.

L'implantation de la communauté remonte à 1389. Les moines augustins se sont réunis sur un emplacement où coulent sept sources. Ils ont aménagé des étangs comme réserve de nourriture durant le carême. Cette implantation est devenue prieuré en 1418.

En 1554 l’armée de Charles Quint, commandée par Philibert de Savoie, campe à Sart-Moulin et occasionne de nombreux dégâts au prieuré. Ce dernier a finalement disparu à la suite des guerres et incendies successifs.

De nos jours

Le site est à présent classé mais a perdu de sa beauté à cause des nombreuses constructions qui ont défiguré le quartier. Il existe aussi un vestige dépendant du prieuré de Sept Fontaines, la ferme de l’Ermite, à côté de la chapelle[1]. Elle fut modifiée au fil du temps et comprend encore maintenant un corps de logis avec un noyau datant du XVIIIe siècle.

Installé à la frontière linguistique

De l’autre côté du chemin des moines se trouvent les trous nos 14 et 15 du parcours La Forêt du golf de Sept Fontaines. Les étangs se trouvent donc en région flamande et le golf en région wallonne.

Accès en transports en commun

Ce lieu de promenade est accessible en transports publics depuis l'arrêt Dworp Smulders situé à 2,3 km de marche (bus De Lijn 153 et 155). Par ailleurs, l'arrêt Rhode-Saint-Genèse Sept Fontaines, situé à environ 2 km de marche, est desservi en semaine uniquement par le bus TEC 40.

Bibliographie
  • Albert Derolez, A reconstruction of the library of the priory of Zevenborren at the End of the Middle Ages, in: A. Raman en E. Manning (reds.), Miscellanea Martin Wittek. Album de codicologie et de paléographie offert à Martin Wittek, Editions Peeters, Louvain-Paris, 1993
  • M. Maziers, À propos d'une gravure répresentant l'ancien prieuré de Sept-Fontaines, in: Ucclensia, nr. 173, 1998, blz. 27-29
  • A. Vanderstichel, Gielis van Bredeycke, fondateur de couvents au XIVe siècle, in: Le folklore brabançon, 1930, p. 112-115
  • Catalogue de la vente Christies 17685 à Paris du , Ecole Flamande vers 1620, lot 219, Une des quatre vues des environs de Bruxelles, ancienne collection (princières) des descendants des ducs de la Trémoile.

La trilogie augustinienne de la forêt de Soignes

Trois prieurés existants dans la forêt de Soignes au début du XVe siècle, Groenendael[2], Rouge-Cloître[3] et Sept Fontaines[4] avaient adopté la règle des chanoines de Saint-Victor[5] préconisée par Ruysbroeck, ce qui ne pouvait manquer de les rapprocher. C’est ainsi que fut constituée en 1402 une congrégation dont Groenendael prit la tête. En 1412, la congrégation de Groenendael rallia celle de Windesheim.

Les prieurés et couvents de la Forêt de Soignes

Liens externes

Articles connexes

Notes et références
  1. Le prieuré de Jéricho ou de la Rose, dite aussi chapelle de l’Ermite. Cet ermitage, remontant au XIIe siècle, dépendant du prieuré augustinien de Sept Fontaines fut reconstruit après l’incendie de 1484. Le bâtiment actuel date des XVIIe et XVIIIe siècles. Jadis, le prieuré de l’Ermite était la plus petite communauté religieuse de la forêt de Soignes. Le couvent Ter Cluysen fut fondé en 1399 par l’abbaye de Gembloux qui y installa 10 pauvres femmes qui vivaient saintement à Wauthier-Braine. Celles-ci adoptèrent la règle de saint Augustin et furent placées sous l’autorité du prieur de Sept Fontaines.
  2. Le prieuré de Groenendael et le pavillon de chasse de Ravenstein attenant étaient une des haltes privilégiées de la cour.
  3. Le monastère comptait parmi les plus prestigieux des Pays-Bas espagnols ; Charles Quint et ensuite les archiducs Albert de Habsbourg (1559-1621) et Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche (1566-1633) y séjournèrent. L’église en grès blanc était décorée de toiles de Rubens. Les nombreux bâtiments étaient entourés de champs, de vergers, de jardins potagers et d’étangs de pisciculture.
  4. Le nom de « Sept Fontaines » vient des sept sources qui existent à cet endroit.
  5. Les Victorins sont une des plus illustres congrégations du XIIe siècle.
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