En passant (échecs)
Au jeu d’échecs, la prise en passant est une possibilité particulière de capturer un pion. Lorsqu’un pion se trouve sur la cinquième rangée[1] et que l’adversaire avance de deux cases un pion d’une colonne voisine (les deux pions se retrouvent alors côte-à-côte sur la même rangée), le premier pion peut prendre le second. Pour effectuer la prise en passant, le joueur avance son pion en diagonale sur la sixième rangée et la colonne du pion adverse, et ôte ce dernier de l’échiquier.
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Historique
Cette règle fut ajoutée à la suite de l’introduction au XVIe siècle de la possibilité de faire avancer ses pions de deux cases d’un coup ; elle est mentionnée par le maître espagnol López de Segura dans son traité Libro de la invencion liberal y arte del juego del axedrez.
Principe
Le raisonnement derrière ce coup apparemment étrange est en fait très logique : on a simplement pris le pion alors qu’il passait, comme s’il n’avait avancé que d’une seule case, et donc avant qu’il n’ait eu le temps d’avancer d’une 2e case. Ceci explique aussi pourquoi ce coup n’est possible que pour le coup joué immédiatement après.
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La prise en passant doit se faire immédiatement après le double pas du pion et n’est plus possible par la suite[2]. Dans la description ci-contre, si les Blancs renoncent à la prise en passant, le diagramme du milieu sera la nouvelle position.
La prise en passant est le seul cas dans lequel on peut prendre une pièce adverse sans se placer sur la case qui était occupée par la pièce prise. Elle ne peut pas donner lieu à deux prises à la fois, car la case où se retrouve finalement le pion est nécessairement vide : pour être permise, la prise en passant doit suivre immédiatement le déplacement du pion adverse de deux cases, ce qu’il n'aurait pas pu faire en sautant une case occupée.
Notation
En notation algébrique, la prise en passant peut se noter « e.p.[3]» et dans cet exemple-ci ce serait « e×d6 e.p. » Cette mention est présentement facultative selon les règles de la Fédération internationale des échecs[4], car le coup peut être noté « e×d6[5]» sans ambiguïté, mais la mention « e×d6 e.p. » est souvent indiquée sur les feuilles de parties manuscrites pour en faciliter la relecture.
Notes et références
- 5e rangée pour les blancs et 4e rangée pour les noir,s.
- Frank Lohéac-Ammoun, Premiers pas aux échecs, Paris, Eyrolles, coll. « Eyrolles pratique : vie quotidienne », , 250 p. (ISBN 978-2-212-55926-2, lire en ligne), p. 25.
- À noter que la formule « en passant » et « e.p. » est l’un des quelques termes échiquéens connus et officiellement utilisé en français dans toutes les langues (tout comme l’expression « j’adoube »).
- (en) Fédération internationale des échecs, « Laws of Chess, Appendix C: Algebraic notation » [« Les règles des échecs — annexe C : la notation algébrique »], sur http://www.fide.com, (consulté le ).
- « e×d6 e.p. » peut être noté « e×d6 », voire « ed6 » sans la moindre ambiguïté, la notation de la prise n’étant également qu’une forte recommandation qui peut être utile en cas d’erreur de notation ou de retranscription.