Prix Chateaubriand
Le prix Chateaubriand ou grand prix d'histoire Chateaubriand a été créé en 1975[1] par le Conseil départemental des Hauts-de-Seine. Il récompense en décembre un livre écrit en français et paru dans l'année, traitant de l'Histoire dans sa plus grande acception. Les ouvrages doivent - en principe, car on note des exceptions - porter sur la période où a vécu Chateaubriand (élargie de la fin du siècle des Lumières au XIXe siècle) ou sur les sujets que lui-même a traités[2].
Pour les articles homonymes, voir Chateaubriant.
Ne doit pas être confondu avec Prix Combourg.
Prix Chateaubriand | |
![]() La proclamation du résultat a lieu à la Maison de Chateaubriand (photo) et la remise du prix à l'Institut de France. | |
Description | Récompense chaque année une œuvre de recherche, un travail historique ou d'histoire littéraire |
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Organisateur | Conseil départemental des Hauts-de-Seine |
Pays | ![]() |
Date de création | 1975 |
Dernier récipiendaire | Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri, Barbarossa : 1941. La guerre absolue. |
Site officiel | vallee-aux-loups.hauts-de-seine.fr |
Le jury est composé de 12 à 14 membres qui élisent leur président pour trois ans renouvelables. Les ouvrages sont d'abord présélectionnés par un comité de lecture (la plupart du temps des éditeurs) choisi par le président. Ce prix est doté de 15 000 euros par le Conseil départemental des Hauts-de-Seine. La remise du prix se fait à l'Institut de France depuis 2011[3].
Liste des lauréats
- 1975 : Michel del Castillo pour Le Silence des pierres (Julliard)
- 1978 : Pierre Debray-Ritzen pour Lettre ouverte aux parents des petits écoliers (Albin Michel)
- 1979 : Vladimir Volkoff pour Le Retournement (Julliard et L'Âge d'homme)
- 1982 : Marguerite Castillon du Perron pour Charles de Foucauld (Grasset)
- 1984 : Paul Guth pour Une enfance pour la vie (Plon)
- 1986 : Jean Raspail pour Qui se souvient des hommes... (Robert Laffont)
- 1987 : Francis Ambrière pour Le Siècle des Valmore (Seuil)
- 1988 : Paul Bénichou pour Les Mages romantiques (Gallimard)
- 1989 : Jean-Claude Berchet pour l’édition des Mémoires d’outre-tombe (Garnier)
- 1989 : Michel Beurdeley pour L’Exode des œuvres d’art sous la Révolution (Tallandier)
- 1990 : Anne Martin-Fugier pour La Vie élégante ou la formation du Tout-Paris, 1815-1818 (Fayard)
- 1991 : Jean Chalon pour Chère George Sand (Flammarion)
- 1991 : Robert Darnton pour Édition et Sédition : l’univers de la littérature clandestine au XVIIIe siècle (Gallimard)
- 1992 : Jacqueline de Romilly pour Pourquoi la Grèce (Éditions de Fallois)[4]
- 1992 : Françoise Wagener pour La Reine Hortense (Lattès)
- 1993 : Nicolas Baverez pour Raymond Aron (Flammarion)
- 1993 : Henri Suhamy pour Sir Walter Scott (Éditions de Fallois)
- 1994 : Alain Besançon pour L’Image interdite (Fayard)
- 1994 : René Pomeau pour On a voulu l’enterrer et écraser l’infâme (Voltaire Foundation)
- 1995 : Jean-Jacques Goblot pour La Jeune France libérale : Le Globe et son groupe littéraire (1824-1830) (Plon)
- 1995 : Jean-Marie Rouart pour Morny : un voluptueux au pouvoir (Gallimard)
- 1996 : Simone Bertière pour Les Reines de France au temps des Bourbons : les deux régentes (Éditions de Fallois)
- 1996 : Gérard de Senneville pour Maxime Du Camp : un spectateur engagé au XIXe siècle (Gallimard)
- 1997 : Robert Morrissey pour L’Empereur à la barbe fleurie : Charlemagne dans la mythologie et l’histoire de France (Gallimard)
- 1997 : Rémy Tessonneau pour l’édition de Joseph Joubert : correspondance générale, (William Blake and Co)
- 1998 : Jean-Claude Bonnet pour Naissance du Panthéon, essai sur le culte des grands hommes (Fayard)
- 1998 : Michel Butor pour Improvisations balzaciennes (La Différence)
- 1999 : Roger Pierrot pour Ève de Balzac (Stock)
- 1999 : Alain Gérard pour « Par principe d’humanité » : la Terreur et la Vendée (Fayard)
- 2000 : Olivier Chaline pour La Bataille de la montagne blanche : un mystique chez les guerriers, (Noésis)
- 2000 : Joël Kotek et Pierre Rigoulot pour Le Siècle des camps (Lattès)
- 2000 : Jean-Claude Yon pour Eugène Scribe, la fortune et la liberté (Nizet)
- 2001 : Jean Favier pour Louis XI (Fayard)
- 2001 : Louis Le Guillou pour l’édition du tomme XII de Jules Michelet : correspondance générale (Champion)
- 2002 : Jacques Thuillier pour Histoire de l’art (Flammarion)
- 2002 : Amable de Fournoux pour Napoléon et Venise (1696-1814) (Éditions de Fallois)
- 2002 : Alain Pons et Anne Pons pour Lady Hamilton : l’amour sous le volcan (Éditions du Nil)
- 2003 : Philippe Jacquin, Gilles Havard et Cécile Vidal pour Histoire de l'Amérique française (Flammarion)
- 2003 : Jean Borie pour Une forêt pour les dimanches : les romantiques à Fontainebleau (Grasset)
- 2004 : Sébastien Fath pour Militants de la Bible aux États-Unis (Autrement)
- 2004 : Pierre Riberette et Agnès Kettler pour l’édition du tome VII de la Correspondance générale de Chateaubriand (1824-1827) (Gallimard)
- 2005 : Olivier Grenouilleau pour Les Traites négrières (Gallimard)
- 2005 : Max Milner pour Essai sur l’ombre (Seuil)
- 2006 : Paul Veyne pour L'Empire Greco-romain (Seuil)
- 2007 : Marie-Françoise Baslez pour Les Persécutions dans l’Antiquité. Victimes, héros, martyrs (Fayard)
- 2008 : Emmanuel de Waresquiel pour Cent Jours : la tentation de l'impossible, mars- (Fayard)
- 2009 : Emmanuel Fureix pour La France des larmes : deuils politiques à l'âge romantique (1814-1840) (Champ Vallon)
- 2010 : André Vauchez pour François d'Assise (Fayard)
- 2011 : Geneviève Haroche Bouzinac pour Louise Elizabeth Vigée le Brun, Histoire d'un regard (Flammarion)[5]
- 2012 : Roberto Calasso pour La Folie Baudelaire (Gallimard)
- 2013 : Arlette Jouanna pour Le Pouvoir absolu : naissance de l’imaginaire politique de la royauté (Gallimard)[6]
- 2014 : Hugues Daussy pour Le Parti huguenot, chronique d’une désillusion (1557-1572) (Droz)[7]
- 2015 : Edmond Dziembowski pour La Guerre de Sept Ans (Perrin)
- 2016 : Thierry Lentz pour Joseph Bonaparte (Perrin)
- 2017 : Alexandre Grandazzi pour Urbs. Histoire de la ville de Rome des origines à la mort d'Auguste (Perrin)[8]
- 2018 : Maurizio Serra pour D'Annunzio le magnifique (Grasset)
- 2019[9] : Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri, Barbarossa : 1941. La guerre absolue (éditions Passés composés)
- 2020[10] : Jean-Louis Cabanès et Pierre Dufief pour Les Frères Goncourt (Fayard)
Références
- « Prix Chateaubriand | Académie française », sur web.archive.org, (consulté le )
- academie-francaise.fr
- catalogue.bnf.fr
- toutpourlesfemmes.com
- culturemag.fr
- institut-de-france.fr
- leparisien.fr
- Pierre Georges, « Alexandre Grandazzi, prix Chateaubriand 2017 », Livres Hebdo, (lire en ligne, consulté le )
- Victor De Sepausy, « Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri, Prix Chateaubriand 2019 », article actualitte.com du 11 décembre 2019.
- « Jean-Louis Cabanès et Pierre Dufief lauréats du prix Chateaubriand », sur actualitte.com, (consulté le ).
Liens externes
- Site officiel : « Le Prix Chateaubriand », sur Maison de Chateaubriand, Département des Hauts-de-Seine (consulté le ).
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