Psi Bootis

Psi Bootis (ψ Bootis / ψ Boo) est une[8] étoile orangée de la constellation boréale du Bouvier. Elle est visible à l’œil nu avec une magnitude apparente de +4,55[2]. Elle présente une parallaxe annuelle de 13,26 mas mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui signifie qu'elle est distante de 246 a.l. (75,4 pc) de la Terre. À cette distance, sa luminosité est diminuée d'une facteur d'extinction de 0,09 magnitude en raison de la poussière interstellaire que sa lumière traverse durant son trajet. L'étoile traverse le ciel avec un mouvement propre net de 0,176 seconde d'arc[9], et elle se rapproche du Soleil avec une vitesse radiale de −26 km/s[4].

Psi Bootis
(ψ Boo)
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 15h 04m 26,742s[1]
Déclinaison +26° 56 51,54[1]
Constellation Bouvier
Magnitude apparente +4,55[2]

Localisation dans la constellation : Bouvier

Caractéristiques
Type spectral K2III[3]
Indice U-B +1,34[2]
Indice B-V +1,23[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −25,72 ± 0,18 km/s[4]
Mouvement propre μα = −175,42 mas/a[1]
μδ = −4,06 mas/a[1]
Parallaxe 13,26 ± 0,26 mas[1]
Distance 246 ± 5 al
(75 ± 1 pc)
Magnitude absolue +0,16[5]
Caractéristiques physiques
Masse 1,38 M[6]
Rayon 20 R[4]
Gravité de surface (log g) 2,2[4]
Luminosité 135 L[6]
Température 4 302 ± 22 K[6]
Métallicité −0,35 [Fe/H][4]
Rotation 3,5 km/s[4]
Âge 4,16 × 109 a[6]

Autres désignations

ψ Boo, 43 Boo (Flamsteed), HR 5616, HD 133582, HIP 73745, BD+27°2447, FK5 557, SAO 83645, GC 20285[7]

Âgée de 4,19 milliards d'années[6], ψ Bootis est sortie de la séquence principale et a évolué pour devenir une étoile géante rouge de type spectral K2III[3]. C'est une étoile qui appartient au red clump (ou grumeau rouge), ce qui indique qu'elle génère son énergie par la fusion de l'hélium en carbone dans son cœur[10]. Elle tourne sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 3,5 km/s[4]. Elle est 1,38 fois plus massive que le Soleil[6] et son rayon est 20 fois plus grand que celui du Soleil[4]. ψ Bootis est 135 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 4 302 K[6].

Dénominations

Selon Assemani, ψ Bootis et une autre étoile du bras droit du Bouvier, peut-être ε Bootis (Izar), constituaient l'Al Aulād al Nadhlāt des Arabes. Ce terme a été ultérieurement transcrit en latin filii altercationis fils de discorde »), bien que le terme originel signifie en réalité « les Petits, ou les Moyens »[11]. Le catalogue d'étoiles du Technical Memorandum 33-507 - A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars indique que ψ Bootis possède le nom de Al Aulād al Nadhlāt ou de Aulad al Nathlat[12].

Notes et références

  1. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. (en) H. L. Johnson et al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99, (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  3. (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 71, , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. (en) Alessandro Massarotti et al., « Rotational and radial velocities for a sample of 761 HIPPARCOS giants and the role of binarity », The Astronomical Journal, vol. 135, no 1, , p. 209–231 (DOI 10.1088/0004-6256/135/1/209, Bibcode 2008AJ....135..209M)
  5. (en) B. Famaey et al., « Local kinematics of K and M giants from CORAVEL/Hipparcos/Tycho-2 data. Revisiting the concept of superclusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 430, , p. 165–186 (DOI 10.1051/0004-6361:20041272, Bibcode 2005A&A...430..165F, arXiv astro-ph/0409579)
  6. (en) R. Earle Luck, « Abundances in the Local Region. I. G and K Giants », The Astronomical Journal, vol. 150, no 3, , p. 88 (DOI 10.1088/0004-6256/150/3/88, Bibcode 2015AJ....150...88L, arXiv 1507.01466)
  7. (en) * psi Boo -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2, , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  9. (en) Sébastien Lépine et Michael M. Shara, « A Catalog of Northern Stars with Annual Proper Motions Larger than 0.15" (LSPM-NORTH Catalog) », The Astronomical Journal, vol. 129, no 3, , p. 1483–1522 (DOI 10.1086/427854, Bibcode 2005AJ....129.1483L, arXiv astro-ph/0412070)
  10. (en) David R. Alves, « K-Band Calibration of the Red Clump Luminosity », The Astrophysical Journal, vol. 539, no 2, , p. 732–741 (DOI 10.1086/309278, Bibcode 2000ApJ...539..732A, arXiv astro-ph/0003329)
  11. (en) R. H. Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, New York, Dover Publications Inc, (réimpr. 1963) (1re éd. 1899) (ISBN 0-486-21079-0, lire en ligne), p. 106
  12. (en) Jack W. Rhoads, « Technical Memorandum 33-507-A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars », Jet Propulsion Laboratory, California Institute of Technology,

Liens externes

  • Portail de l’astronomie
  • Portail des étoiles
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.