Puihardy
Puihardy est une commune française, située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine. On peut également trouver le nom de la commune orthographié : Puy-Hardy.
Puihardy | |||||
L'église Saint-Nicolas. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Deux-Sèvres | ||||
Arrondissement | Parthenay | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Val de Gâtine | ||||
Maire Mandat |
Patrice Douteau 2020-2026 |
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Code postal | 79160 | ||||
Code commune | 79223 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
62 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 53 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 31′ 27″ nord, 0° 32′ 09″ ouest | ||||
Altitude | Min. 64 m Max. 140 m |
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Superficie | 1,18 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Niort (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Autize-Égray | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Situé à 7 km du chef lieu de canton de Coulonges-sur-l'Autize et à environ 30 km de trois villes principales (Niort, Parthenay et Fontenay-le-Comte) Puihardy est la plus petite commune du département des Deux-Sèvres. Elle s'étend sur 118 hectares et comptait 73 habitants au recensement de 2012.
Elle est limitée au nord par la commune de La Chapelle-Thireuil, Saint-Laurs à l’ouest, Ardin au sud et Fenioux à l’est.
Topographiquement, le territoire communal est un promontoire encadré par deux failles géologiques, plus précisément au nord-est et au sud-ouest deux accidents verticaux N110°E où s’écoulent dans chacun un ruisseau intermittent rejoignant à l’est le ruisseau du Saumort, affluent de l’Autize.
Géologiquement, Puihardy repose sur des niveaux géologique du Cambrien supérieur caractérisé par ses brachiopodes (genre Billingsella). Cette faune est caractéristique de la marge nord-gondwanienne et unique en France.
La commune possède le lieu-dit Les Grandes Landes et La Sauvagère.
Localisation et communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Surin », sur la commune de Surin, mise en service en 1950[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,4 °C et la hauteur de précipitations de 912,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Niort », sur la commune de Niort, mise en service en 1958 et à 23 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,5 °C pour la période 1971-2000[11] à 12,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Puihardy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Niort, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,8 %), prairies (25,5 %), terres arables (19,9 %), forêts (11,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Au Paléolithique, les quartzites de la région de Puihardy semblent avoir servi à la production de bifaces notamment ceux découverts sur la commune de Béceleuf par Roland Sacré.
Pour le moment on ne connait pas de vestiges antiques.
Étymologiquement, Puihardy tire son nom de son relief avec la racine puy qui désigne un tertre, une éminence. Cette racine issue du mot grec pied, devint podium en latin pour désigner également la rangée de sièges dans un théâtre. En bas latin, le mot Podium a pris le sens de toute chose sur laquelle on s'appuie, de là dérivent les mots appui, appuyer.
En 1471, son nom s’écrit Puyardy (archives des Deux-Sèvres, E. 279) La carte de Cassini mentionne la même graphie. En 1648, le nom le de la paroisse est précédé du vocable de son saint protecteur et devient Saint-Nicolas de Puyhardi (Pouillé).
Deux bulles du pape Paul II accordent en 1469 à Enjourrand de Monsorbier, abbé de la Chaise Dieu en Auvergne, l’usufruit de la chapelle de Puihardy, soit 50 livres tournois provenant des revenus de ladite chapelle, de ceux de Notre-Dame de Brusson et de maisons à Parthenay.
Puihardy est un fief relevant de Bois-Chapeleau. Après avoir fait partie de l'élection de Parthenay au XVIe siècle, il dépend de la sénéchaussée et de l'élection de Fontenay-le-Comte.
Politique et administration
À l'issue de l'élection présidentielle de 2017, le candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, est arrivé en tête du premier tour dans la commune avec 46,43% des suffrages exprimés (13 voix); son meilleur résultat dans le département. Il devançait de 10 voix Nicolas Dupont-Aignan et Benoît Hamon (ex æquo à 10,71%).
Le second tour s'est quant à lui soldé par la victoire par la victoire d'Emmanuel Macron (14 voix, soit 60,87% des suffrages exprimés, contre 9 voix et 39,13% des suffrages exprimés pour Marine Le Pen).[20]
Démographie
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Puihardy, cela correspond à 2004, 2009, 2014[22], etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2010, etc.) sont des estimations légales.
Lieux et monuments
- L'église Saint-Nicolas mesure environ 18 m sur 6,25 m. Elle possède un chevet plat et un transept saillant. Le terrain contigu au bas-côté nord est occupé par le cimetière paroissial à partir duquel une chapelle funéraire formant l’extension du transept nord est accessible.
En 1700, lors de la visite de l’évêque de La Rochelle Mgr Frezeau de la Frezelière à Puihardy, le prieur-curé de la paroisse, Jacques Guicheteau attire son attention sur la vétusté de l’édifice. Il l’informe de la proposition faite par Louis de Raoul, seigneur des Châteliers de Fenioux. Il veut faire entièrement restaurer l’édifice contre la faveur d’y construire une chapelle funéraire pour lui et ses proches. Un accord est signé le jour même entre les parties.
De Raoul promet de faire fondre une cloche de 100 livres. Un an plus tard les travaux de restauration sont achevés. La cloche porte l’inscription suivante : IVAISSADE PRIEUR ET SEIGNEUR DE PUYHARDY MRE GABRIEL DE VILLENON/CHEVALIER SEIGNEUR DE SANSAY PARIN DAME MARGUERITE RAOUL/SON EPOUSE MARAINE 1739/LE BRUN (?)
Elle est datée de 1739, le prieur curé était messire Vaissade, son parrain était Gabriel de Villedon, chevalier-seigneur de Sansais et son épouse Marguerite Raoul fut la marraine.
- La chapelle mortuaire - famille Raoul, chapelle funéraire de la famille des Châteliers accolée au mur nord de l’église reconstruite.
Cette petite chambre rectangulaire voûtée avec une faible élévation est accessible à partir du cimetière par une porte en plein cintre à l’ouest. Au-dessus de cette entrée on trouve cette inscription : Chapelle des Mort 1701, surmontée d’une pierre carrée, légèrement saillante ayant pu porter un écusson.
L’intérieur est éclairé par une fenêtre en plein cintre ornée de vitraux au nord. Au-dessus, au ras de la voûte se trouve une pierre portant un écusson dont une partie est recouverte d’une ou plusieurs couches de chaux gênant la lecture. Face à la porte d’entrée, au fond, l’autel bas en pierre est sans aucune sculpture. Au pied, faisant l’effet d’une marche, une large pierre rectangulaire écornée porte un écusson.
Devant l’autel, à moins de deux mètres on trouve trois dalles funéraires en granite. Deux mesurent 2 m sur 1,80 m. La troisième est plus petite (la moitié des autres).
Les inscriptions sont peu lisibles du fait des passages successifs. Il s’agit de trois inhumations des seigneurs Raoul.
1) Le , Claude Raoul meurt et est inhumé dans l’église de Puihardy.
2) Le , une cousine des Villedon, alliés à la famille Raoul des Châteliers, Dame Magdeleine de Marconay, meurt à l’âge de 34 ans et est inhumée dans l’église de Puihardy .
3) Ensuite le , meurt et est inhumé dans l’église de Puihardy, Gabriel Raoul, chevalier seigneur des Châteliers âgé de 53 ans.
Les seigneurs des Châteliers ont choisi leur inhumation à Puihardy plutôt qu’à Fenioux leur paroisse, ou aux Châteliers même, où ils possédaient une chapelle domestique dans laquelle un mariage fut célébré le .
Entre les extrémités de la plus petite dalle et l’autel, un peu à gauche, on voit sur le pavage de la chapelle une trace octogonale, peut-être un bénitier ou une statue quelconque.
Lors de la reconstruction de l’église, on a ménagé dans le mur nord, une large baie cintrée, donnant accès à la chapelle des morts. Une grille fixe en fer forgé sert de séparation.
En 1750, selon le cartulaire d’Alphonse de Poitiers, il y a 22 feux. La paroisse est ensuite réunie à la Chapelle-Thireuil lors du Concordat. En 1820, elle revendique les vases sacrés de l’église ruinée. Le maire s’y oppose mais le préfet intervient et le maire cède. Ensuite, la cloche subit le même sort. Le maire M. Chabiron exige un reçu.
Comme le prouve l’inscription placée à gauche du portail: La première pierre de la reconstruction a été posée le , l’église de Puihardy est restaurée.
De la restauration antérieure de 1700 subsiste une pierre trouvée dans les décombres. On ne connaît pas sa place d’origine. Elle porte cette inscription Restaurateur et bienfaiteur de cette église, et fut replacée à droite du portail. La nouvelle église n'offre rien de particulier, excepté sa vieille cloche conservée et réinstallée en 1930.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Surin - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Puihardy et Surin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Surin - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Puihardy et Niort », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Niort », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Résultats élections présidentielle 2017 : Puihardy | Le Télégramme », sur elections.letelegramme.fr (consulté le )
- Site de la préfecture, consulté le=31 août 2008
- « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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