Purpura

Le purpura[1] est une lésion hémorragique de la peau ou des muqueuses, de couleur rouge à pourpre, ne s'effaçant pas à la vitropression, due à une extravasation de sang dans le derme. La répartition des taches purpuriques peut être pétéchiale, ecchymotique, ou en traînées linéaires (appelées vibices).

Pour les articles homonymes, voir Purpura (homonymie).

Purpura
Purpura, taches pourpres ne s'effaçant pas à la vitropression.
Traitement
Spécialité Hématologie
Classification et ressources externes
CISP-2 B83
CIM-10 D69
CIM-9 287
DiseasesDB 25619
MedlinePlus 003232
MeSH D011693

Mise en garde médicale

Mécanisme

Le purpura a deux mécanismes d'apparition. Le premier est d'ordre hématologique, c'est-à-dire qu'un problème de coagulation (en lien avec les plaquettes) permet la sortie de sang des capillaires sanguins, comme dans la thrombopénie et les autres thrombopathies. Le second mécanisme est d'ordre vasculaire, c'est-à-dire que l'intégrité de la paroi des vaisseaux ou des capillaires sanguins est altérée, ce qui permet une sortie de sang dans le derme, tel que dans la vascularite où l'inflammation de la paroi vasculaire la rend perméable.

Causes

Thrombopénique

On parle de thrombopénie lorsque le taux de plaquettes dans le sang est inférieur à 150 000 /mm3 = 150 000 /µL = 150 Giga plaquettes /L[2] :

  • lié à une thrombopénie périphérique ;
  • lié à une thrombopénie centrale.

Thrombopathie

Le taux de plaquettes est normal, mais dysfonctionnement des plaquettes caractérisé par l'allongement du temps de saignement.

Vasculaire

Le taux de plaquette est normal ainsi que leur fonctionnement. Seuls les vaisseaux capillaires sont altérés et permettent le passage des globules rouges.

Infections

Mécanique

Carentielle

  • Carence en vitamine C (cf. pétéchie, scorbut, avec les lésions purpuriques à tropisme pilaire. Elles peuvent s'accompagner d'une fine hyperkératose pilaire et de poils incurvés ou « en tire-bouchon »[4])

Autres purpura rares

Traitements du purpura thrombopénique idiopathique

Le traitement a pour but de diminuer à la fois la production d'anticorps, mais également la lyse plaquettaire. Ce sont principalement :

  • les corticoïdes, entre 0,5 et mg/j/kg de prednisolone ;
  • les transfusions d'immunoglobulines humaines ;
  • la splénectomie (ablation chirurgicale de la rate) ;
  • les transfusions de plaquettes, uniquement quand le pronostic vital est mis en jeu ;
  • deux analogues du récepteur à la thrombopoïétine sont disponibles sur le marché : le romiplostim (nom commercial : Nplate[5]), injectable, facteur de croissance plaquettaire indiqué dans le traitement du purpura thrombopénique idiopathique (PTI) chronique après un échec des autres traitements habituels, chez les patients réfractaires à la splénectomie[6], et le Revolade (eltrombopag), oral.

Voir aussi

Notes et références

  1. Thierry Hannedouche, « Glomérulonéphrites extracapillaires - Microvascularites sans ANCA », sur http://www.nephrohus.org/s/ nephrohus, .
  2. « Purpuras », Cours - 2e cycle, sur université Paris Descartes.
  3. « Le "purpura fulminans" », sur sante.gouv.fr, .
  4. E. Pierard, « Scorbut (carence en vitamine C, avitaminose C, scurvy, vitamin C defiency of the elderly) », sur dermatologie.free.fr, (consulté le ).
  5. Fiche Vidal
  6. Haute Autorité de santé (HAS), « Nplate (romiplostim), facteur de croissance plaquettaire », Synthèse d’avis de la commission de la transparence, .
  • Portail de la médecine
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.