Quatre Mouches de velours gris

Quatre Mouches de velours gris (Quattro mosche di velluto grigio) est un film italo-français de Dario Argento sorti en 1971. Il clôt la Trilogie animalière de Dario Argento : en effet, les trois premiers films de Dario Argento comprennent dans leur titre une référence aux animaux.

Quatre Mouches de velours gris
Logo du film
Titre original Quattro mosche di velluto grigio
Réalisation Dario Argento
Scénario Dario Argento
Luigi Cozzi
Mario Foglietti
Musique Ennio Morricone
Acteurs principaux
Pays de production Italie
France
Durée 104 minutes
Sortie 1971

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Le musicien Roberto Tobias, suivi depuis plusieurs jours par un homme mystérieux, décide de le prendre en chasse. Au cours de la dispute qui suit leur rencontre, il le tue accidentellement et un inconnu masqué le prend en photo, l'arme du crime à la main. Cet inconnu va le harceler et le menacer, sans pour autant se livrer à un chantage. Sur les conseils de son ami Diomede, surnommé "Dio" (Dieudonné, surnommé Dieu dans la version française), il engage le détective privé Arrosio.

Fiche technique

Distribution

Production

Le film contient un certain nombre de références autobiographiques dans sa description du ménage de Roberto et Nina. Michael Brandon lui-même a été choisi par le réalisateur parce qu'il lui ressemblait vaguement. De même que Mimsy Farmer a été choisie car elle ressemblait à l'ex-femme du réalisateur romain ; elle tient le rôle de la femme du protagoniste après qu'il a brusquement rejeté d'autres actrices candidates au rôle de Nina Tobias[1].

Le personnage de Diomède, interprété par Bud Spencer, figure à l'origine dans le roman de Fredric Brown, La Belle et la Bête, dont s'est inspiré le premier film d'Argento, L'Oiseau au plumage de cristal.

La magistrale séquence finale du film, tournée à 18 000 images par seconde, est une idée suggérée à Argento par l'organisateur général Angelo Jacono.

Lieux de tournage

  • La scène dans laquelle Roberto, Nina et la famille se trouvent à la morgue près du corps sans vie de Dalia est tournée à l'intérieur du Palazzo dei Ricevimenti e dei Congressi, un bâtiment du quartier EUR de Rome ;
  • La maison de Roberto se trouve, dans l'histoire du film, sur la Via Fritz Lang, un hommage au maître du cinéma expressionniste allemand, mais en réalité il s'agit du Viale dell'Esperanto dans le quartier EUR de Rome, près de la PalaLottomatica, une rue qui est restée pratiquement inchangée. À une courte distance de l'endroit où, onze ans plus tard, Dario Argento tournera certaines scènes romaines de Ténèbres[1] ;
  • Le bureau d'Arrosio est situé dans la Galleria Subalpina de Turin, à deux pas de la Piazza Castello et de la Via Po (it) ; son meurtre a lieu dans les toilettes publiques du métro de Milan (ligne 1 - rouge). Dans la fiction, l'arrêt est Lotto, mais en réalité, la gare où le film a été tourné est Duomo ; dans une séquence où les passagers descendent du wagon, on peut lire le vrai nom de la gare sur le mur du fond. Les toilettes dans le souterrain ne correspondaient aux vraies que pour l'extérieur (en interne, en fait, les toilettes publiques ont été entièrement reconstruites dans un studio à Rome)[2] ;
  • Le parc où la femme de chambre de Roberto est tuée est celui de la Villa d'Este, à Tivoli[2] ;
  • L'intérieur dans lequel se déroule la fausse mort de Carlo Marosi est le Teatro Nuovo de Spoleto, mais la façade est celle du Conservatorio Giuseppe Verdi de Turin[2] ;
  • La cabane qui sert de maison au clochard Diomède joué par Bud Spencer était située sur le Tibre, près du pont Marconi[2] ;
  • La scène où l'on voit Carlo Marosi suivre Roberto Tobias, tandis qu'un garçon qui passe jette des confettis sur ses lunettes, a été tournée au jardin public Lamarmora, Via Cernaia, à Turin[2] ;
  • Dans le final, la rencontre entre Andrea et Maria Pia a lieu devant la fontaine de la Piazza dei Quiriti à Rome[2] ;
  • La mosquée qui sert de toile de fond au cauchemar est la Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie[2] ;

Autour du film

  • Les mains du tueur sont celles de Luigi Cozzi.
  • Le ressort final du film utilise le principe de l'optogramme, croyance en vogue au dix-neuvième siècle, selon laquelle l'œil d'un mort conserve sur sa rétine la dernière image enregistrée, et donc celle de son meurtrier.
  • Il était le seul film de Dario Argento à ne pas être encore sorti en dvd en France. Il est depuis disponible en dvd et Blu-ray.

Notes et références

  1. G. Lucantonio, Dario Argento, Dino Audino Editore
  2. « 4 mosche di velluto grigio », sur davinotti.com (consulté le )

Liens externes

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