Mimsy Farmer

Mimsy Farmer [ˈmɪmzi fɑɹmɚ][1], née Merle Farmer le à Chicago, est une actrice franco-américaine ayant fait carrière en Europe.

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Mimsy Farmer
Mimsy Farmer en 1975.
Nom de naissance Merle Farmer
Naissance
Chicago, Illinois, États-Unis
Nationalité Américaine
Française
Profession Actrice
Films notables More
Les Suspects
La Traque

Elle est surtout connue pour ses films français comme More, La Route de Salina, Deux hommes dans la ville ou La Traque ou ses gialli italiens comme Quatre mouches de velours gris, Le Parfum de la dame en noir ou Le Chat noir. À la fin des années 1980, elle abandonne le métier d'actrice pour se consacrer à la sculpture, à la peinture et aux décors pour le théâtre et le cinéma.

Biographie

Famille et formation

Née de père américain et de mère française, Mimsy Farmer commence sa carrière d'actrice alors qu'elle est encore enfant, en jouant des rôles dans des séries télévisées comme Perry Mason. À seize ans, elle joue dans La Montagne des neuf Spencer de Delmer Daves, avec Henry Fonda, qui lui permet de lancer sérieusement sa carrière. Plus tard, elle se marie, travaille pendant un an comme aide-soignante puis tourne à nouveau pour le cinéma, avant de s'installer en Europe où se déroule ensuite l'essentiel de sa carrière[2].

Son prénom de scène vient d'un passage d'un poème de Lewis Carroll, Jabberwocky : All mimsy were the borogoves[3] Tout flivoreux étaient les Borogoves » selon la traduction d'Henri Parisot[4]). L'adjectif inventé mimsy y est un mot ad hoc mélangeant miserable misérable ») et flimsy frêle »). Henri Parisot l'a traduit par flivoreux mélangeant les mots frivole et malheureux.

Carrière d'actrice

En 1969, elle tient le rôle féminin principal de More, réalisé par Barbet Schroeder. Ce film, qu'elle trouve « médiocre », remporte à l'époque un grand succès et fait d'elle une vedette, lui donnant l'image d'une « égérie » du mouvement hippie. Elle déclare par la suite : « Quand le film est sorti, tout le monde croyait que j’étais droguée, mais je n’étais ni hippie ni droguée. J’étais normale, presque ennuyeuse »[2].

Elle enchaîne les tournages pendant les années 1970, travaillant entre autres sous la direction des frères Taviani, Georges Lautner, José Giovanni, Claude Goretta, Dario Argento et Aleksandar Petrović. En 1975, elle joue dans le film La Traque, de Serge Leroy, où elle incarne une jeune Anglaise violée et poursuivie par un groupe de chasseurs et qui est son préféré dans sa filmographie[2].

Dans les années 1980, les propositions au cinéma se font moins intéressantes. Elle apparaît dans plusieurs gialli italiens puis, peu motivée par la célébrité et ayant à l'époque des problèmes de santé, elle décide en 1988 de mettre un terme à sa carrière de comédienne[2]. Elle accepte cependant de faire une apparition dans Safari, un téléfilm réalisé en 1991 par son ami Roger Vadim.

Mimsy Farmer vit en France, résidant principalement dans le Loiret. Depuis 1992, elle réalise avec son mari des sculptures pour les décors de théâtre (Théâtre de l'Opéra de Bordeaux, Théâtre antique d'Orange, Théâtre des Variétés) et pour le cinéma (Troie, Marie-Antoinette, Charlie et la Chocolaterie, Blueberry, l'expérience secrète, À la croisée des mondes : La Boussole d'or, Les Gardiens de la Galaxie, Le Pacte des loups, Océans)[2].

Vie privée

Mariée une première fois avec un cascadeur, Mimsy Farmer épouse en secondes noces l'écrivain et scénariste italien, Vincenzo Cerami, dont elle a divorcé en 1986, avec qui elle a eu une fille, Aisha Cerami (it), en 1970, qui vit en Italie et qui est, elle aussi, comédienne. Son troisième mari est le sculpteur-décorateur de cinéma Francis Poirier, avec qui elle travaille[2].

Filmographie

Cinéma

Mimsy Farmer dans Frissons d'horreur en 1975.
Mimsy Farmer et Giovanni Rosselli dans Corpo d'amore en 1972.
L'actrice dans Allonsanfan en 1974.

Télévision

Notes et références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. Gérard Davet et Fabrice Lhomme, « Mimsy Farmer, changement de décor », Le Monde, 15 août 2018
  3. (en) John Howard Reid, CinemaScope One : Stupendous in 'Scope, Lulu, , 176 p., p. 75
  4. D'autres traductions ont été faites de cette phrase, comme celle de Boris Vian « Tout smouales étaient les Borogoves » ou « Tout spliques étaient les Borogoves »

Liens externes

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