Quittebeuf
Quittebeuf est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Quittebeuf | |
La mairie. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Neubourg |
Maire Mandat |
Benoît Hennart 2020-2026 |
Code postal | 27110 |
Code commune | 27486 |
Démographie | |
Gentilé | Quittebeuviens |
Population municipale |
654 hab. (2019 ) |
Densité | 49 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 06′ 29″ nord, 1° 00′ 39″ est |
Altitude | Min. 131 m Max. 149 m |
Superficie | 13,45 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Neubourg |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune de Quittebeuf se situe sur le plateau du Neubourg[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Canappeville », sur la commune de Canappeville, mise en service en 1960[10] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 744 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 16 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,8 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Quittebeuf est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,5 %), zones urbanisées (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Guitebe et Guitebef vers 1140 (charte d’Amaury, comte d’Évreux), Guitebuet vers 1148 (bulle d’Eugène III), Quittebeuf vers 1060 (forme manifestement rajeunie dans une copie du XVIIIe siècle), Guitebuet vers 1140, Guiteboe en 1190 (2e cartulaire du chap. d’Évreux), Vitebuef en 1200 (Du Tillet, Recueil des traittez), Witebof en 1200, Quiteboue (Le Brasseur) et Guitebove en 1204 (reg. Phil. Aug.), Witeboe en 1205 (2e cartulaire du chap. d’Évreux)[24], Guitebue et Guilhebuef en 1221 (charte de Raoul de Cierrey, évêque d’Évreux), Quitebeuf en 1225, Guitebuef en 1227 (charte d’Amaury de Meulan), Guiteboif en 1243 (cartulaire du chap. d’Évreux), Giteboui en 1230, Guitebeuf en 1259 (charte de Saint-Étienne de Renneville), Guithebolum en 1279, Guitebotum en 1287 (cartulaire du chap. d’Évreux), Vittebeuf en 1339 (La Roque), Quictebeuf en 1362, Quictetotum vers 1380 (Bibliothèque nationale), Quitebeuf en 1469 (monstre), Quietebœuf en 1709 (dénomb. du royaume), Quilbeuf en 1782 (Dict. des postes)[25].
Ce toponyme est composé de deux éléments:
Le premier, Quitte-, résulte de l'évolution de Guite-, dont le [g] initial s'est assourdi en [k], phénomène mainte fois attesté dans la toponymie normande cf. Lanquetot (Seine-Maritime, pays de Caux, Languetot XIIe siècle). Cette évolution phonétique secondaire n'est pas attestée avant le XIVe siècle[26]. Cependant ce [g] initial résultait déjà ici de l'évolution régulière du [w] germanique en [g] en français central, comme le montre d'ailleurs la forme Witeboe de 1205. Quittebeuf est situé au sud de la ligne Joret qui est parallèle à l'isoglosse [v] (au nord) / [g] (au sud) constatée en Normandie. Le [v] au nord résulte dans ce cas d'une évolution régionale secondaire de [w] à partir du XIIe siècle, ainsi note-t-on des attestations du type Vittebeuf encore en 1339.
C'est pourquoi Quitte- représente peut-être l'anthroponyme germanique continental Witto[24], mais le dictionnaire d'Albert Dauzat et Charles Rostaing envisage aussi le mot viti « perche servant de signal »[27], mais aussi plus généralement « marque, repère ». En vieux danois et en anglo-scandinave, l'évolution de la consonne initiale V- est notée W-.
Le second élément, -beuf, fréquent en toponymie normande, est issu du vieux norrois de l'ouest both (c'est-à-dire bóð) « maison, village »[24], lui-même du vieux norrois búð « camp, baraque, maison, foyer ».
Remarque : François de Beaurepaire accorde à bóð le sens de « village » qu'il n'a pas en vieux norrois, mais qu'il a peut-être pris en Normandie selon lui. L'association de -beuf avec un nom de personne n'est pas usuelle, car le même auteur n'en propose aucun pour les autres toponymes en -beuf comme Criquebeuf, Daubeuf, Elbeuf, Marbeuf, Quillebeuf, etc. En outre, l'association d'un nom de personne germanique continentale avec un appellatif d'origine scandinave suffixé est rarement établie dans la toponymie normande. Il est vraisemblable d'attribuer la même origine au Quitte- de Quittebeuf qu'au Vitte- de Vittefleur, Seine-Maritime (voir ce nom) situé au nord de l'isoglosse [v] / [g].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2019, la commune comptait 654 habitants[Note 8], en augmentation de 7,21 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'ancienne église Saint-Pierre a été détruite par un violent incendie en 1893 ; l'ensemble de l'édifice et du mobilier de la nouvelle église date de 1896.
- Le monument aux morts commémore les morts des deux guerres mondiales.
- La Voie Verte Évreux - Le Bec-Hellouin et l'ancienne gare de Quittebeuf.
- L'église Saint-Pierre.
- Le monument aux morts.
- L'ancienne gare et la Voie Verte.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Le plateau du Neubourg », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Canappeville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Quittebeuf et Canappeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Canappeville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Quittebeuf et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 163.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 179.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, (lire en ligne), p. 179.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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