Régiment d'Artois

Le régiment d'Artois est un régiment d'infanterie du royaume de France, créé en 1610 sous le nom de régiment de Beaumont, devenu sous la Révolution le 48e régiment d'infanterie de ligne.

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Régiment d’Artois

Uniforme et drapeau du régiment d'Artois en 1772

Création 1610
Dissolution 1794
Pays France
Allégeance Royaume de France
Type régiment
Rôle infanterie de ligne
Guerres guerre de Trente Ans
La Fronde
guerre de Dévolution
Succession d’Espagne
guerre de Sept Ans

Création et différentes dénominations

  •  : création du régiment de Beaumont
  •  : renommé régiment de Chastellier-Barlot
  •  : renommé régiment de Bellenave
  •  : renommé régiment de Villandry
  •  : renommé régiment de Navailles
  • 1652 : renommé régiment d’Herbouville
  • 1666 : renommé régiment de Saint-Vallier
  • 1671 : renommé régiment de Châteauneuf
  • 1673 : renommé régiment d’Artois, au nom de cette province
  •  : renommé 48e régiment d’infanterie de ligne
  •  : le 1er bataillon est amalgamé dans la 95e demi-brigade de première formation
  • le 2e bataillon, à Saint-Domingue depuis 1791, est incorporé à un régiment colonial

Équipement

Drapeaux

3 drapeaux, dont un blanc Colonel, et 2 d’Ordonnance, « jaunes & bleux par opposition, & croix blanches »[1].

Habillement

Historique

Colonels et mestres de camp

  •  : Charles Le Normand, comte de Beaumont
  •  : Léon de Chastelier-Barlot
  •  : Claude Le Loup de Beauvoir, marquis de Bellenave
  •  : Balthazar Le Breton, marquis de Villandry
  • 1642 : Louis, baron puis vicomte de Poudenx, maréchal de camp le [2], mort au service du roi
  •  : Philippe de Montaut-Besnac, marquis puis duc de Navailles, né en 1619, maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , maréchal de France le , †
  •  : N., comte d’Herbouville
  • 1666 : Pierre Félix de La Croix de Chevrières, comte de Saint-Vallier
  • 1671 : N. de Phelippeaux de Châteauneuf
  •  : Henri d’Anglure, marquis de Bourlemont, brigadier le , †
  •  : N. d’Anglure, chevalier de Bourlemont
  •  : François Gaston de L’Hotel, marquis d’Escots, brigadier le , †
  •  : N., marquis d’Escots
  •  : Nicolas Simon Arnault, marquis de Pomponne, brigadier le , †
  • 1697 : Philippe d’Orléans, marquis de Rothelin
  •  : Claude Guillaume Testu, marquis de Balincourt, né le , brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , maréchal de France le , †
  •  : Louis Pierre, comte d’Houdetot
  •  : Louis de Villars-Brancas, comte puis duc de Lauraguais en juillet 1731 puis duc de Brancas le , né le , brigadier le , déclaré maréchal de camp en par brevet du 1er mai, déclaré lieutenant général des armées du roi en par pouvoir du , † 1794
  •  : Claude Gustave Chrétien, marquis des Salles, né le , déclaré brigadier en par brevet du 1er mai, déclaré maréchal de camp en par brevet du , lieutenant général des armées du roi le
  •  : N. de Loménie, marquis de Brienne
  •  : Athanase Louis Marie de Loménie, chevalier puis comte de Brienne, né le , brigadier le , déclaré maréchal de camp en par brevet expédié dès le , †
  •  : Louis François de Rosières, marquis de Sorans
  •  : Claude Antoine de La Forest, comte de Divonne
  •  : Anne Louis de Régnier, marquis de Guerchy
  •  : Joseph Alexandre de Villeneuve-Tourette
  •  : Paul Louis Dargiot de La Ferrière, †
  •  : Edme Étienne Borne Desfourneaux, †

Campagnes et batailles

Le régiment est formé en 1610 par le comte de Beaumont Saint-Vallier. Sous Louis XIV en 1670, il fait partie du régiment Royal. En 1671, il est appelé le régiment Châteauneuf, et en 1673, il prend le nom de la province d'Artois. Le roi veut perpétuer le titre du régiment d'Artois en lui donnant le privilège d'être un régiment royal sous la couronne française.

Le régiment se trouve au camp d'Aimeries-sur-Sambre en 1732[3]

1747 : Bataille d'Assietta ou son colonel N. de Loménie, marquis de Brienne est tué

Le , le second bataillon des régiments d’Artois et de La Reine embarquent à La Rochelle pour le Canada, avec comme gouverneur militaire Jean-Armand Dieskau. Il est posté à Louisbourg. Après la capitulation de Québec le , le régiment retourne en France, où il demeure jusqu'à la fin de l'ancien régime[4].

Le , le 2e bataillon s'embarque à Lorient pour aller réprimer les troubles à Saint-Domingue : il se mutine et chasse la plupart de ses officiers. Cependant, une partie du bataillon combat une incursion des Espagnols venus de la partie orientale de l'île[5].

Le , le 1er bataillon quitte Rennes pour aller se joindre à l'armée du Rhin. Il fait campagne autour de Mayence, Landau et Wissembourg[6].

Uniforme

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français de 1762, le régiment conserve ses deux bataillons.
L'ordonnance arrête également l'habillement et l'équipement du régiment comme suit[7]
Habit, parements, revers, veste et culotte blancs, collet bleu, pattes en écusson garnies de neuf boutons, trois sur la hauteur de chaque côté et trois en bas presque en triangle, trois sur les manches, quatre aux revers et quatre au dessous : boutons jaunes et plats, avec le no 31. Chapeau bordé d'or.

Quartiers

Stationné à Rennes en , le régiment d'Artois prend part aux événements de la journée des bricoles, prélude à la Révolution française dans la capitale bretonne[8].

Personnages célèbres ayant servi au régiment

Notes et références

  1. Cinquième abrégé général du militaire de France, sur terre et sur mer, Pierre Lemau de La Jaisse, Paris, 1739
  2. Pinard, Chronologie historique-militaire, tome 6, p. 297 ; ce grade est attribué à son frère Étienne dans le Dictionnaire de la noblesse.
  3. Plan du Camp d'Aymeries sur la Sambre en 1732. Ordre de Bataille des troupes qui composent le Camp de la Sambre
  4. Jean-Claude Germain, Nous étions le Nouveau Monde, Hurtibise, p. 145, 2009
  5. Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, vol. 5, Paris, 1851, p. 287-288.
  6. Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, vol. 5, Paris, 1851, p. 289.
  7. Ordonnance du roi, concernant l'infanterie françoise : du 10 décembre 1762
  8. Jean Meyer (dir.), Histoire de Rennes, Toulouse, Éditions Privat, , 492 p. (ISBN 978-2-7089-4750-4, LCCN 73301104), p. 298
  9. Bruno Tollon, Louis Peyrusse, « Dame Tholose » et la colonne Dupuy », sur societes-savantes-toulouse.asso.fr, in Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, Toulouse, 2005, t. LXV, p. 252.
  10. E. Pascallet, Revue générale, biographique et nécrologique, sur books.google.fr, Paris, Amyot, 1845, vol. IX, t. I, p. 293.

Annexes

Bibliographie

  • M. Pinard, Chronologie historique-militaire, tomes 3, 5, 6, 7 et 8, Paris, Claude Herissant, 1761, 1762, 1763, 1764 et 1778
  • Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, vol. 5, Paris, (lire en ligne), p. 260-290.

Articles connexes

Liens externes

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