Ragga

Le ragga, abréviation de raggamuffin va-nu-pieds », « galopin »), désigne une attitude liée à un milieu social (débrouillard) et un sous-genre musical issu du reggae, la branche consciente du genre dancehall. Né d'une association entre état d'esprit et genre musical, cet amalgame ne se retrouve principalement qu'en France et en Espagne ; aux Pays-Bas on dit bubbling. Le terme ragga est donc proche du terme dancehall, quelle que soit l'époque à laquelle on fait référence.

Pour la race de chat, voir Ragamuffin.

Ne doit pas être confondu avec Raga.

Ragga
Détails
Date de création
Origines stylistiques
Origines culturelles
Milieu des années 1980
Jamaïque
Popularité
En Jamaïque, aux Antilles
Sous-genres
Slackness, ragga-lover, ragga jungle
Genres dérivés
Genres associés

Ragga en français sert à préciser une séparation avec le reggae. Le mot ragga est l'équivalent du mot dancehall.

Étymologie

En argot jamaïcain, le raggamuffin est un petit « glandeur » et, par extension, un style de vie marginal, une façon d'être et de se comporter : un débrouillard qui galère mais qui restera honnête jusqu'au bout et fera tout pour s'en sortir sans jamais trahir personne. L'équivalent en argot anglais américain est hustler.

Ce terme désigne donc à l'origine une catégorie d'individu mais pas un genre musical. Les « raggamuffin » jamaïcains autoproduisent leurs disques où ils commentent l'actualité, et les vendent de ville en ville. La foule se rassemble autour du sound system, la sono où le DJ s'exprime sur la musique du disque proposé à la vente, dans une diction qui peut parfois être ultra-rapide.

Le mot dancehall, vient lui, du lieu dans lequel les gens venaient danser : de grandes salles (hall) propices à la danse (dance).

Le dancehall comprend deux sous-catégories complémentaires : le slackness, aux textes paillards, voire sexistes, et le lover, plus romantique et pacifique.

Historique

Beaucoup de gens[Qui ?] pensent que ce style est apparu à Londres à la fin des années 1980, qu'il est issu de l'héritage du style vocal laissé par les vieux DJs roots, plus parlé que chanté (U Roy, King Stitt), mais surtout par les DJs rub-a-dub comme Yellowman, Lone Ranger ou d’autres qui juste avant l’apparition de la musique numérique font déjà preuve d’une manière de chanter typique, proche des consonances hip-hop et se démarquant du style « singer » (chanteur) plus mélodieux. Alors que l'évidence est que U Roy et Stitch font du rub-a-dub selon leur propres termes, qui est déjà du dancehall. (cf : reggae sunsplash 1988 - dancehall night par ex)

Dès 1985, La révolution numérique s’amorce via le producteur Loyd « King Jammy » James qui crée son riddim Sleng Teng (instrumental) à partir uniquement d'une boite à rythme, synthétiseur et autres outils laissant peu de place aux musiciens. C'est le début du numérique.

De nombreuses expérimentations voient le jour et principalement à travers la création de rythmiques plus rapides (riddim « bogle ») qui se détachent des rythmiques numériques mais plus « roots ».

C’est à partir de cette période que toute une génération de chanteurs représentatifs du style dancehall digital va tenir la tête de l’affiche en Jamaïque. Ils sont généralement issus de la fin de l’époque rub-a-dub comme Papa San, Stitchie, Nardo Ranks et s’illustrent à la fois en studio et en sound systems sur des grosses sessions numériques.

Ce style n'existe donc pas en tant que tel en Jamaïque, personne n'a jamais parlé de « raggamuffin » comme étant un style musical. On dit le dancehall, style musical dansant mais reflétant la réalité jamaïquaine dans son intégralité. On y trouve des thématiques sociales (conscious), sexuelles (slack) ou encore bien d’autres.

En France, le chanteur Tonton David est l'un des pionniers du dancehall français. Avec son titre Peuples du monde présent sur la compilation Rappattitude produit par Virgin en 1990, le dancehall émerge de l'univers underground pour investir les petits écrans et les radios.

Le style ouvrira donc la voie au style dancehall hardcore représenté par des artistes comme Beenie Man, Bounty Killer, Sizzla ou Capleton, entre autres.

Le style dancehall (overdub) est apparu à la fin des années 1960. Il s'agissait du reggae joué dans des aires de danse (les dancehall). Ainsi, appelé un temps rub-a-dub, puis dancehall hardcore ou encore reggae hardcore dans les années 1980-1990. Ensuite, il est devenu normalement dancehall ces jours[Quand ?].

Artistes dancehall

Artistes et groupes jamaïcains et anglophones

Artistes et groupes francophones

Guadeloupe

Martinique

Guyane

Réunion

Artistes et groupes allemands

Artistes et groupes japonais

  • Akane
  • Brown Sugar
  • Corn Head
  • Han Kun
  • H-Man
  • Junior Dee
  • Minmi
  • Moomin
  • Munehiro
  • Papa U-Gee
  • Rudebwoy Face
  • Ryo the Skywalker (ja)
  • Yoyo C

Artistes et groupes italiens

Artistes suédois

  • Joey Fever
  • Kapten Röd (sv)
  • Million Stylez (en)
  • Syster Sol

Artistes latinos (Amériques et Espagne)

  • Alcikee El Rankiao
  • Big Boy
  • El General (en)
  • Nando Boom
  • Los Pericos
  • Los gatos negros del general

Artistes polonais

  • Natural Dread Killaz

Artistes et groupes africains

  • Dub Mel Kabba

Riddims

Riddims dancehall club

Sont répertoriés ici uniquement les riddims « dansants » susceptibles d'être utilisés par des DJ dans des clubs grand public, autrement dit les riddims commerciaux :

Autres riddims dancehall

Sont répertoriés ici les autres riddims plus destinés à des connaisseurs:

Bibliographie

  • Stascha (Staša) Bader: Worte wie Feuer: Dancehall Reggae und Raggamuffin.
  • Words Like Fire. Dancehall Reggae and Raggamuffin.
  • Dissertation Thesis at the Zurich University, 1986.
  • Buchverlag Michael Schwinn, Neustadt, Deutschland, 1. Aufl. 1988, 2. Aufl. 1992
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