Raymond Centène

Raymond Centène, né le à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), est un prélat catholique français, évêque de Vannes depuis 2005.

Raymond Centène
Biographie
Nom de naissance Raymond Michel René Centène
Naissance
Banyuls-sur-Mer
(France)
Ordination sacerdotale
Évêque de l'Église catholique
Consécration épiscopale , par
François Saint Macary
Dernier titre ou fonction Évêque de Vannes
Évêque de Vannes
Depuis le

« Ut cognoscat Eum generatio ventura » (Ps 78,4)
« Pour que la génération à venir Le connaisse »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Formation

Après des études à la faculté de Perpignan (Pyrénées-Orientales) où il obtient un doctorat en droit, Raymond Centène commence une carrière au sein de l'éducation nationale. Il entre ensuite au séminaire de Toulouse, avant de poursuivre sa formation au séminaire français de Rome, obtenant une licence canonique en théologie spirituelle à l'université pontificale grégorienne. Il est ordonné prêtre le pour le diocèse de Perpignan.

Prêtre

Après son ordination, il a été aumônier du centre pénitentiaire de Perpignan et aumônier scout.

En 1997, il est nommé curé de la paroisse Saint-Joseph de Perpignan et en 2000 doyen du secteur Perpignan-ouest et aumônier de collège. En complément, il est chancelier du diocèse de Perpignan à partir de 2001.

Évêque

Le , il est nommé évêque de Vannes par le pape Benoît XVI. Il est alors le premier évêque de France métropolitaine à être nommé par ce dernier[1]. Il est consacré le suivant, en la basilique Sainte-Anne d'Auray, par François Saint-Macary, assisté de François-Mathurin Gourvès, son prédécesseur et André Marceau, évêque de Nice. Âgé de 47 ans, il est le plus jeune évêque diocésain de France. Il choisit alors comme devise « Pour que la génération à venir Le connaisse » (cf. Ps 78,4).

Au sein de la Conférence des évêques de France, il est membre de la Commission pour la mission universelle de l'Église.

Le , à l'occasion d'un voyage de Louis de Bourbon en Bretagne, il célèbre une grand-messe pontificale en la basilique Sainte-Anne d'Auray[2].

Raymond Centène doit faire face à une sécularisation croissante dans son diocèse qui se traduit par une chute des baptêmes et par l'effondrement des vocations. En 2010, le diocèse comptait 630 000 baptisés pour 700 000 habitants (90 %), servis par 411 prêtres ; en 2014, le nombre de baptisés se réduit à 583 000 pour une population de 727 000 (80,2 %), servis par 261 prêtres, tandis qu'en 2017, le nombre de baptisés tombe à 510 000 pour 747 000 habitants (68,3 %), servis par 245 prêtres. Cependant une à deux ordinations par an sont encore célébrées dans ce diocèse, alors que certains diocèses de France ne connaissent plus d'ordinations depuis plusieurs années.

Publications

Prises de position

Raymond Centène n'hésite pas à utiliser les moyens de communication contemporains. Ainsi, en 2007, il commence une année de communication et d'enseignement en devenant producteur sur les ondes de RCF Vannes.

Dans un courrier adressé le au président de l’Institut Civitas, il juge lui aussi les spectacles Golgota picnic de Rodrigo García et Sur le concept du visage du Fils de Dieu de Romeo Castellucci « blasphématoires ».

Le , il annonce sa participation à la manifestation nationale du organisée par La Manif pour tous et il invite les fidèles à y participer[3].

À la suite de son prédécesseur dans le diocèse de Vannes, il prône la mise en valeur et l'emploi de la langue bretonne ; il signe notamment, en , la charte « Ya d'ar brezhoneg » de l'Office public de la langue bretonne qui prône l'usage de la langue celtique dans la pratique religieuse[4].

Lors du pèlerinage de Sainte-Anne-d'Auray (département du Morbihan), qui a rassemblé près de deux mille personnes le , l'évêque de Vannes a célébré la messe et inauguré une stèle en l'honneur d'Yvon Nicolazic, un paysan breton qui a vécu au début du XVIIe siècle et qui est à l'origine de la création de la basilique locale dédiée à sainte Anne.  Raymond Centène, soutien du mouvement des Bonnets rouges de 2013, s'est joint à la mobilisation locale visant à attirer l'attention de l'opinion publique sur les nombreux suicides d'agriculteurs[5],[6].

Notes et références

  1. Le premier évêque de France nommé par le pape Benoît XVI, le , est Ghislain de Rasilly à Wallis-et-Futuna.
  2. Bertrand Le Bagousse, « Duc d'Anjou. Week-end princier dans le Morbihan », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Mariage pour tous : l'évêque de Vannes s'y opposera à Paris », Le Télégramme, (lire en ligne)
  4. Raphaël Baldos, « Le diocèse de Vannes dit « oui » au breton », La Croix, (consulté le ).
  5. Raphaël Baldos, « Le suicide, un fléau pour le monde agricole », La Croix, (consulté le ).
  6. Pierre Jova, Les chrétiens face aux migrants : enquête, Paris, Tallandier, , 317 p. (ISBN 9791021032200, OCLC 1089234209, BNF 45671398), p. 173.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de Vannes et de sa région
  • Portail du catholicisme
  • Portail des Pyrénées-Orientales
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.