ReadWriteWeb
ReadWriteWeb est un blogue consacré aux technologies web qui en couvre l’actualité et se distingue par ses notes d’analyse et de prospective ainsi que par l’accent mis sur les usages dans les nouvelles technologies et leur impact sur les médias et la société. Il est fondé par Richard MacManus en Nouvelle-Zélande.
Adresse | Édition anglophone |
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Type de site | actualité, technologie |
Langue | français, anglais, espagnol, portugais |
Propriétaire | Richard MacManus |
Créé par | Damien Douani, Fabrice Epelboin, Romain Péchard |
Lancement | |
État actuel | fermé |
ReadWriteWeb est rapidement classé parmi les blogs les plus influents de la planète par Technorati et Wikio. En 2009 il a été nommé 'Meilleur Blog HiTech de l'année' par un jury présidé par Nathalie Kosciusko-Morizet pour le magazine Challenge[1],[2].
ReadWriteWeb fut d'abord publié en anglais[3] en 2003. A la suite d'un essai infructueux, Bernard Lunn, alors COO de ReadWriteWeb décide en 2008 d'une implantation en France et confie à une équipe locale le lancement et la direction de l'édition française[4]. L'expérience française ayant été probante, il s'ensuivra en 2009 une édition espagnole[5] et brésilienne[6]. Chacune de ces éditions, même si elle suit l'esprit de l'édition américaine d'origine, a une réelle indépendance éditoriale, leurs contenus sont un assemblage de traductions, d'adaptation d'articles anglais, et de billets originaux. Une autre édition, chinoise[7], est elle exclusivement réalisée avec des traductions faites à partir de l'édition US.
Du fait de ses prises de position politiques et de son militantisme affiché pour les libertés numériques et les droits de l'homme, le blog est régulièrement censuré en Chine[8], en Iran et en Tunisie[9], où certains de ses billets ainsi que sa page sur Facebook sont régulièrement inaccessibles[10].
Chaque jour, une sélection d'articles de ReadWriteWeb est publiée dans la rubrique technologie du New York Times[Quand ?].
Version américaine
La version originale du site ReadWriteWeb (abrégé en RWW) est lancée aux États-Unis en 2003. RWW couvre l'actualité du « Web 2.0 » et des technologies numériques en général, également l'actualité des industries associées, et publie critiques et analyses. Le site, fondé par Richard MacManus, est classé 12e dans la liste des 100 meilleurs blogues mondiaux par le site Technorati le [11] ; il est basé à Lower Hutt, en Nouvelle-Zélande, mais les responsables et contributeurs du site sont basés dans plusieurs autres endroits, notamment Portland. À partir d', le site du New York Times a commencé à agréger le contenu en ligne du site[12].
Édition francophone
Développement et orientations
En , à l’occasion de la Web2expo de Berlin, et en partenariat avec O’Reilly et TechWeb, ReadWriteWeb a lancé son édition francophone. Les éditeurs francophones de ReadWriteWeb, outre leur rôle de passerelle depuis l’édition anglaise, ont également pour mission de fournir à l’édition internationale des contenus originaux couvrant l’actualité du web européen.
L'édition française, dont la ligne éditoriale est indépendante mais proche de l'édition anglophone, s'est rapidement illustrée par ses prises de positions en faveur de l'open source, des creative commons et par ses articles anti Hadopi mettant en avant d'éminents scientifiques venus dans les colonnes de ReadWriteWeb défendre leur point de vue sur l'économie de la musique et de la culture, ainsi qu'en publiant de nombreux billets destinés à informer les politiques et les journalistes et en organisant de multiples campagnes de buzz politiques.
À défaut d'avoir les moyens de couvrir l'actualité, l'édition française s'est concentrée sur une capacité à proposer des analyses des tendances et des enjeux liés aux nouvelles technologies. Régulièrement, des notes de prospectives font le point sur les sujets de prédilection de l'équipe de ReadWriteWeb : le web sémantique, l'eDemocratie, les libertés numériques, les médias en ligne ou encore l'interaction citoyen/représentant à l'heure du numérique.
Le blog a également publié en licence Creative Commons plusieurs livres comme la version française de Free Culture[13] (Culture Libre) de Lawrence Lessig ou 'Le futur de la radio IP'[14] de Pierre Bellanger.
Lancé et dirigé par Romain Péchard et Damien Douani[15] avant d'être dirigé par Fabrice Epelboin à partir de 2009, l'édition francophone compte une dizaine de contributeurs réguliers qui sont régulièrement consultés par l'industrie et différents ministères pour partager leurs points de vue sur différents sujets tels la gestion de l'innovation, l'eDemocratie, la culture à l'ère du numérique ou les libertés numériques. L'équipe organise et participe également à de nombreuses tables rondes et conférences sur des sujets tels que l'OpenData, l'eDemocratie, la liberté d'expression online, les nouveaux média ou les technologies sémantiques en partenariat avec des acteurs de l'économie numérique française tels que Cap Digital ou La Cantine.
Fin 2009, ReadWriteWeb France a passé un partenariat avec Techtoc.tv[16] afin de réaliser des émissions 'webtv', cobrandées avec ReadWriteWeb. L'émission reçoit de nombreuses personnalités et politiques venus s'exprimer sur leur vision de l'interaction entre les nouvelles technologies et la démocratie.
Depuis mai 2010, avec Raphaël Labbé, fondateur de Ulike.net et responsable français de l'OpenCoffeeClub[17] et Xavier Vespa de HyveUp[18], ReadWriteWeb France publie chaque semaine une interview vidéo mettant en scène des entrepreneurs de la scène française des startups. La sélection est effectuée par l'OpenCofeeClub et les interviews réalisées par Xavier Vespa, puis mises en ligne et accompagnées d'un article qui passe en revue les forces et les faiblesses des startups.
Le , ReadWriteWeb France fut renommé en ReadWriteWeb Francophonie, Fabrice Epelboin ne désirant plus que le nom de la France soit attaché à sa publication, un pays qu’il juge désormais « entaché par la honte d’avoir des gens comme [la ministre Michèle Alliot-Marie] à sa tête »[19]. Cette décision faisait suite à la proposition de la ministre des Affaires étrangères d’envoyer des forces policières françaises en Tunisie afin de mettre fin à la révolte de Sidi Bouzid. L'édition francophone de ReadWriteWeb, impliquée aux côtés de la cyber dissidence tunisienne[20], avait vu l'un de ses auteurs, Slim Amamou fait prisonnier par le régime de Ben Ali et avait depuis le début de la révolution tunisienne de 2010-2011 activé l'ensemble de son réseau international afin de coordonner une partie de l'aide technologique à apporter à la Tunisie en lutte. Le mois suivant, c'est l'édition anglo-saxonne de ReadWriteWeb qui connaitra une période de crise similaire[21] avec la révolution égyptienne durant laquelle plusieurs de ses correspondants locaux furent pourchassés.
Fermeture
Le , le directeur de la publication Fabrice Epelboin annonce la fermeture prochaine du site, prévue pour le . La maison mère éditrice du blog, basée aux États-Unis, a en effet renoncé à poursuivre son activité, considérant que le site ne disposait pas de modèle économique[22]. Malgré l'indépendance relative du blog par rapport à la version US (les deux blogs n'emploient pas la même technologie : la version française utilise le moteur de blog Wordpress, la version américaine Movable Type), le contenu du blog est légalement la propriété de la maison mère, qui avait par le passé refusé plusieurs fois de le faire passer sous licence Creative Commons ; le compte Twitter et la page Facebook associés au site sont également concernés.
La fermeture de la version française intervient en même temps que celle de la version espagnole (qui elle garde la propriété de la marque), et se fait en dépit des propositions de la rédaction française pour améliorer la monétisation des contenus, et des propositions d'annonceurs publicitaires pour gagner le public européen. Fabrice Epelboin précise que rien ne garantit la sauvegarde des 3 ans d’articles de la version francophone, et envisage un mirroring (une copie des données) sur le modèle du site WikiLeaks. La participation active de l’édition française et de plusieurs de ses auteurs à la révolution tunisienne est considérée comme une des raisons plausibles de la fermeture du site : « Les informations sur le côté obscur de l’univers de la high tech recueillies à l’occasion sont, il faut le reconnaître, quelque peu incompatibles à une monétisation par de la publicité, tant bon nombre de grands annonceurs sont concernés, aussi bien Français qu’Américains », toujours selon Epelboin.
Le propriétaire des éditions, Richard MacManus, précisera alors que le contenu original présent sur la version française de ReadWriteWeb (les billets qui ne sont pas des traductions des articles américains) appartiennent bien aux auteurs, et que la fermeture des éditions françaises n'a rien à voir avec une quelconque censure[23] sans pour autant donner d'explications sur les raisons de la fermeture du blog.
Notes et références
- http://fr.readwriteweb.com/wp-content/uploads/Challenges-prix-blog-2009.pdf
- Eric, « Classement des blogs Challenge 2009 », sur Presse-citron, (consulté le ).
- http://www.readwriteweb.com/
- http://fr.readwriteweb.com/
- (es) « Mira Cómo Hacerlo - La Forma de Hacer las Cosas Bien! », sur Mira Cómo Hacerlo (consulté le ).
- http://readwriteweb.com.br/
- http://blog.it.sohu.com/readwriteweb/
- http://www.readwriteweb.com/archives/censorship_in_china_how_readwriteweb_china_was_closed.php
- http://fr.readwriteweb.com/2010/04/30/nouveautes/readwriteweb-france-censur-en-tunisie/
- (en) « Message de Neo à AMMAR 404 » [vidéo], sur Vimeo (consulté le ).
- Top 100 blogs - Technorati.
- Tech News 2.0 at The Times - The New York Times.
- http://fr.readwriteweb.com/2009/02/05/a-la-une/culture-libre-free-culture-lawrence-lessig-ebook/
- http://fr.readwriteweb.com/2009/05/28/prospective/pierre-bellanger-la-radio-ip-une-vision-de-la-radio-a-lage-dinternet-ebook/
- https://web.archive.org/web/20090203201121/http://www.readwriteweb.com/archives/readwriteweb_france_launch.php
- « Techtoc.tv est la première web-TV orientée B2B véritablement collaborative », sur techtoc.tv (Une télé collaborative dont les programmes sont conçus par les experts des technos et médias numériques) (consulté le ).
- http://www.opencoffeeparis.fr
- http://hyveup.com
- http://fr.readwriteweb.com/2011/01/15/a-la-une/eot-readwriteweb-france-francophonie-final-frontier/
- France24, « Le Web, cauchemar des régimes arabes en proie à la contestation », France 24,
- France24, « La révolution des réseaux sociaux », France 24,
- ReadWriteWeb, « ReadWriteWeb met fin à ses éditions Européennes :-( », ReadWriteWeb,
- Richard MacManus There is no censorship of any kind happening here