Reipertswiller

Reipertswiller est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Reipertswiller

Église Saint-Jacques-le-Majeur.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Saverne
Intercommunalité Communauté de communes de Hanau-La Petite Pierre
Maire
Mandat
Samuel Leichtweis
2020-2026
Code postal 67340
Code commune 67392
Démographie
Gentilé Ribbouler
Population
municipale
850 hab. (2019 )
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 55′ 58″ nord, 7° 27′ 56″ est
Altitude Min. 207 m
Max. 421 m
Superficie 19,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Ingwiller
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Reipertswiller
Géolocalisation sur la carte : France
Reipertswiller
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Reipertswiller
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Reipertswiller

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et fait partie du parc naturel régional des Vosges du Nord.

    Géographie

    Communes limitrophes

    Écarts et lieux-dits

    • la Melch
    • Wildenguth
    • Saegemuhle

    Urbanisme

    Typologie

    Reipertswiller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (83,9 %), prairies (6,7 %), terres arables (5,8 %), zones urbanisées (2,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • Ripoldeswilre (XIIe siècle), Rypoltzwilre (1356), Reipertsweiller (1793), Reipertswiler (1801)[8].
    • En francique rhénan : Ripertswiller[9]. En allemand : Reipertsweiler.

    Histoire

    Reipertswiller acquiert une grande notoriété grâce aux sources thermales, jadis les Romains exploitaient déjà ces fameuses sources et les utilisaient comme bains.

    C'est en 1876 que le pasteur Spach découvre les vertus et les bienfaits de ces eaux.

    Aujourd'hui encore elles sont utilisées pour les personnes qui souffrent de certains problèmes cardiaques ainsi que de problèmes au niveau de la bile. En 1880, l'eau de la source est commercialisée en bouteilles et en tonneaux et elle est exportée vers l'Angleterre et les États-Unis. Malheureusement la Première Guerre mondiale met un terme à cette exportation.

    Le village a aussi été le théâtre de ce que Hitler avait appelé le plan "Opération Nordwind" et mené par une division venue de Finlande. Sachant que la maîtrise du ciel ne penchait pas en sa faveur, Hitler avait décidé d’utiliser le mauvais temps et l’hiver pour passer à l’attaque et de commencer l’année 1945 par un coup d’éclat. Les premiers soldats partis du sud-ouest de Bitche ont ainsi été aperçus le 1er janvier à Wildenguth, annexe de Reipertswiller. Le front allait se fixer le long du lit du ruisseau Rothbach et les combats déterminants ont eu lieu entre le 14 et le 20 janvier 1945. Beaucoup de villageois s’étaient réfugiés dans les caves, certains pendant une quinzaine de jours et au moment du déclenchement des combats, il ne restait presque que des femmes et des enfants dans le village. Le village finit par être évacué et un grand nombre de maisons furent détruites lors des bombardements.

    Héraldique

    Les armes de Reipertswiller se blasonnent ainsi :
    « Coupé : au premier d'or au lion de sable issant de la partition, au second de gueules à la bande d'argent, côtoyée de deux cotices fleuronnées du même. »[10].


    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Éric Riffel    
    mars 2008 En cours Jean-Louis Scheer[11]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].

    En 2019, la commune comptait 850 habitants[Note 2], en diminution de 5,97 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    554460400567708738715720762
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    773822862873849862886884857
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    868886820876871853831564729
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    786861878895946933961960934
    2015 2019 - - - - - - -
    886850-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Reipertswiller est l'une des quelque 50 localités d'Alsace dotées d'une église simultanée[15].

    L'église Saint-Jacques-le-Majeur, sous simultaneum, est un joyau : tour romane du XIIIe siècle et chœur du gothique tardif (1470) avec une splendide voûte étoilée. C'est dans cette église que le légendaire Jacques-le-Barbu, dernier rejeton masculin des seigneurs de Lichtenberg, trouva le repos en 1480. Quand elle fut dotée de nouveaux vitraux autour de 1980, le pasteur Peter Schmutz, avec humour et une profondeur certaine, y fit rappeler l'histoire et la personnalité de Jacques-le-Barbu. Toutes les représentations des vitraux sont centrées sur celles du milieu du chœur dont le thème est la noce de Cana. Le pasteur a demandé au verrier G. Werlé de s'inspirer de deux sculptures célèbres de Nicolas Gerhaert van Leyden dont l'opinion populaire prétend que l'une représente Jacques-le-Barbu et l'autre Barbel d'Ottenheim, sa maîtresse. Ces deux sculptures de 1464 décoraient le portail de la Chancellerie de Strasbourg, place Gutenberg (la tête du vieillard a pu être acquise en 1915 par l'Œuvre Notre-Dame de Strasbourg, celle de la jeune femme se trouve au musée Liebighaus à Francfort-sur-le-Main). L'histoire de Jacques et de Barbel est une tragédie. Laissé sans enfant à la mort de sa femme en 1450, Jacques prit la belle Barbel pour maîtresse. Femme énergique et courageuse, elle suscita dans la famille des Lichtenberg, mais aussi dans la population, jalousie et rumeurs (révolte des femmes de Bouxwiller). Jacques dut s'en séparer. Barbel, accusée injustement de sorcellerie, se suicida dans la prison de Haguenau. Elle est devenue un personnage de légende. Aujourd'hui, le visiteur attentif reconnaîtra peut-être dans les fiancés des noces de Cana les traits de Jacques-le-Barbu et de Barbel de Ottenheim. La très belle sonnerie des cloches (Fonderie Schilling de Heidelberg, 1970) convient parfaitement à cette église et à son site.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. Geoplatt
    10. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    11. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    15. Bernard Vogler, « Liste de localités ayant de nos jours une église simultanée », in Antoine Pfeiffer (dir.), Protestants d'Alsace et de Moselle : lieux de mémoire et de vie, SAEP, Ingersheim ; Oberlin, Strasbourg, 2006, p. 298 (ISBN 2-7372-0812-2).

    Liens externes

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