Tonalité relative

Dans la musique tonale, chaque tonalité est caractérisée par un ensemble d'altérations (dièses, bémols, bécarres ou double-dièses[1]), rendues nécessaires par la transposition de l'échelle diatonique. Cette échelle, appelée gamme, est constante dans la tonalité.

Gamme majeure

Ainsi, la gamme majeure se traduit par une échelle de la forme :

  • IerIIe degré = ton ;
  • IIeIIIe degré = ton ;
  • IIIeIVe degré = demi-ton ;
  • IVeVe degré = ton ;
  • VeVIe degré = ton ;
  • VIeVIIe degré = ton ;
  • VIIeIer degré — à l'octave = demi-ton.

Gammes mineures

La gamme mineure naturelle est composée à partir d'une autre échelle, de la forme :

  • IerIIe degré = ton ;
  • IIeIIIe degré = demi-ton ;
  • IIIeIVe degré = ton ;
  • IVeVe degré = ton ;
  • VeVIe degré = demi-ton ;
  • VIeVIIe degré = ton ;
  • VIIeIer degré — à l'octave = ton.

La gamme mineure harmonique, elle, est composée à partir d'une autre échelle, de la forme :

  • IerIIe degré = ton ;
  • IIeIIIe degré = demi-ton ;
  • IIIeIVe degré = ton ;
  • IVeVe degré = ton ;
  • VeVIe degré = demi-ton ;
  • VIeVIIe degré = ton et demi-ton — dans la gamme mineure harmonique, le VIIe degré est élevé d'un demi-ton pour conserver la relation « VIIe degré → octave ». C'est la raison pour laquelle ce degré est appelé « sensible » ;
  • VIIeIer degré — à l'octave = demi-ton.

Dans l'organisation des tonalités relatives, avec la gamme mineure harmonique, ce sont les tierces et les sixtes partant d'une même tonique qui différencient ces deux échelles : en « majeur », la tierce et la sixte sont majeures, en « mineur », la tierce et la sixte sont mineures. Les secondes et les septièmes sont majeures et les quartes, quintes et octaves sont toujours justes.

Dans l'organisation des tonalités relatives, avec la gamme mineure naturelle, ce sont les tierces, les sixtes et les septièmes partant d'une même tonique qui différencient ces deux échelles : en « majeur », la tierce, la sixte et la septième sont majeures, en « mineur », la tierce,la sixte et la septième sont mineures. Les secondes sont majeures et les quartes, quintes et octaves sont toujours justes.

Si ces deux échelles sont différentes par leur forme, il n'en reste pas moins qu'une même armure est partagée entre une tonalité majeure et une tonalité mineure. Cette correspondance est appelée relation. Toute tonalité majeure est en relation avec une tonalité mineure. Une gamme mineure est la relative mineure de la gamme majeure qui possède la même armure qu'elle — et inversement.

Ne pas oublier l'altération accidentelle, qui est un dièse, que l’on doit rajouter sur le septième degré de la gamme mineure harmonique.

Le relatif majeur d'une tonalité mineure est le nom donné à une gamme majeure de même armure (mêmes altérations placées à la clef) et qui a pour tonique le troisième degré de cette tonalité mineure. Son opposé est le relatif mineur.

Par exemple, avec la tonalité de do mineur, son troisième degré étant mi bémol, son relatif majeur est la tonalité de mi bémol majeur. Le relatif majeur ayant toujours la même armure que la tonalité mineure à laquelle il se rapporte, en mi bémol majeur tout comme en do mineur, si, mi et la sont bémols et placés à la clef.

Le relatif mineur d'une tonalité majeure est le nom donné à la tonalité mineure qui a pour tonique le 6e degré de cette tonalité majeure.

Exemple avec la tonalité de mi bémol majeur : son sixième degré étant do, son relatif mineur est la tonalité d'ut mineur (do mineur).

Le relatif mineur a toujours la même armure que la tonalité majeure à laquelle il se rapporte. Ainsi, en ut mineur tout comme en mi bémol majeur, si, mi et la sont bémols.

Les équivalences entre les tonalités majeures et leurs relatives mineures sont données par le tableau suivant :

Remarquons que trois tonalités sont dites enharmoniques, elles sont de même hauteur, mais de noms différents :

  1. Mi bémol mineur (relative de sol bémol majeur) et ré dièse mineur (relative de fa dièse majeur) ;
  2. La bémol mineur (relative de do bémol majeur) et sol dièse mineur (relative de si majeur) ;
  3. Si bémol mineur (relative de ré bémol majeur) et la dièse mineur (relative de do dièse majeur).

Notes et références

  1. Certaines tonalités mineures possèdent un bécarre (do mineur… ) ou un double-dièse (sol dièse mineur… ). Le double-bémol n'appartient pas aux tonalités usuelles.

Voir aussi

Bibliographie

  • Adolphe Danhauser, Théorie de la musique : Édition revue et corrigée par Henri Rabaud, Paris, Henry Lemoine, , 128 p. (ISMN 979-0-2309-2226-5)
  • Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Technique, formes, instruments, t. I & II, Paris, Bordas, , 1109 p. (ISBN 2-04-005140-6)
  • Claude Abromont et Eugène de Montalembert, Guide de la théorie de la musique, Librairie Arthème Fayard et Éditions Henry Lemoine, coll. « Les indispensables de la musique », , 608 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-213-60977-5)

Articles connexes

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