René Quantin
René Quantin (Joinville, - Mort pour la France[1] le à Mézières-sous-Ballon) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Déjà engagé avant la guerre, il décide en 1940 de poursuivre le combat aux côtés de la France libre. Prenant part aux campagnes du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, il débarque en Normandie en 1944 et trouve la mort lors de la libération de la France.
Ne doit pas être confondu avec René-Pierre Quentin.
René Quantin | |
Naissance | Joinville (Haute-Marne) |
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Décès | Mézières-sous-Ballon (Sarthe) Mort au combat |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Infanterie |
Grade | Adjudant-chef |
Années de service | 1930 – 1944 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse et engagement
René Quantin naît à Joinville, en Haute-Marne, le [2]. Tourneur sur métaux de profession, il décide en de s'engager dans l'armée[3]. D'abord affecté au 3e régiment d'infanterie coloniale, il est l'année suivante muté au 21e régiment de tirailleurs algériens[4]. Il quitte les rangs en 1935 et passe deux années dans le civil avant de se réengager, en 1937, au 2e régiment d'infanterie coloniale[2]. Promu sergent en , il rejoint en l'Afrique-Équatoriale française où il est affecté au bataillon de tirailleurs sénégalais en juin[3].
Seconde Guerre mondiale
Après l'armistice du 22 juin 1940, René Quantin décide de poursuivre le combat[2]. Le , à la tête de certains de ces hommes, il participe au ralliement du Congo à la France libre[4]. Le suivant, il est affecté au Bataillon de marche no 1 commandé par le chef de bataillon Raymond Delange[3]. Il participe à la Campagne du Gabon puis est dirigé vers la Palestine où le bataillon de marche est incorporé à la 1re division légère française libre[4]. Promu adjudant et mis à la tête d'une section en , il prend part à la campagne de Syrie[3]. Affecté au Tchad en septembre 1942 après avoir été promu adjudant-chef quatre mois plus tôt, René Quantin et son bataillon sont intégrés à la colonne Leclerc et partent combattre en Libye lors des campagnes du Fezzan et de Tripolitaine[2]. Il prend ensuite part à la campagne de Tunisie en mai 1943 puis est envoyé au Maroc où il rejoint les rangs du régiment de marche du Tchad de la 2e division blindée de Leclerc[4]. Affecté à la 6e compagnie du régiment commandée par le capitaine Langlois de Bazillac, il est entraîné avec l'ensemble de la division en vue du débarquement prévu en France[4]. Le , René Quantin et son unité embarquent à Oran à destination de l'Écosse[2].
En , il débarque à Grandcamp-Maisy sur les plages de Normandie et son régiment dirigé vers le sud[2]. Le , il atteint et traverse la rivière Sarthe[4]. Le lendemain à Mézières-sous-Ballon, sur le pont de la Saunerie, alors qu'il appuie l'avancée de sa section, la compagnie le précédent tombe dans une embuscade[3]. Alors qu'il organise la défense, son Half-Track est touché par un obus et prend feu[4]. René Quantin meurt de ses blessures quelques instants plus tard[2]. Il est inhumé dans cette même ville, rebaptisée depuis Mézières-sur-Ponthouin[2].
Décorations
Références
- « Fiche sur le site "Mémoire des Hommes" »
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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