Rho Draconis

Rho Draconis (ρ Draconis / ρ Dra) est une étoile géante de la constellation circumpolaire boréale du Dragon. Elle est visible à l’œil nu avec une magnitude apparente de 4,52[2]. L'étoile présente une parallaxe annuelle de 7,61 mas mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui signifie qu'elle est distante de 429 a.l. (132 pc) de la Terre. À cette distance, sa magnitude visuelle est diminuée de 0,027 en raison du facteur d'extinction créé par la poussière interstellaire présente sur le trajet de sa lumière jusqu'à la Terre[5]. L'étoile se rapproche du Soleil avec une vitesse radiale de −9,7 km/s[4].

Rho Draconis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 20h 02m 49,072s[1]
Déclinaison +67° 52 24,83[1]
Constellation Dragon
Magnitude apparente 4,52[2]

Localisation dans la constellation : Dragon

Caractéristiques
Type spectral K2+III CN1 Ca1[3]
Indice U-B +1,54[2]
Indice B-V +1,34[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −9,69 ± 0,14 km/s[4]
Mouvement propre μα = +16,44 mas/a[1]
μδ = +47,31 mas/a[1]
Parallaxe 7,61 ± 0,17 mas[1]
Distance 429 ± 10 al
(131 ± 3 pc)
Magnitude absolue −0,97[5]
Caractéristiques physiques
Rayon 28 R[6]
Gravité de surface (log g) 1,90[7]
Luminosité 359 L[4]
Température 4 370 K[7]
Métallicité 0,03 [Fe/H][7]
Rotation 10 km/s[8]

Autres désignations

ρ Dra, 67 Dra (Flamsteed), HR 7685, HD 190940, HIP 98702, BD+67°1222, FK5 3608, SAO 18676[9]

Propriétés

Rho Draconis est une étoile géante rouge de type spectral K2+III CN1 Ca1[3]. Elle a passé sa première phase de dredge-up qui a marqué son évolution après qu'elle est sortie de la séquence principale[7]. Elle possède un spectre particulier, typique d'une étoile à CN, montrant des raies d'absorption anormalement fortes du cyanogène (CN) et du calcium (Ca)[10] ; ceci est retranscrit dans son type spectral par la notation de son suffixe « CN1 Ca1 » après sa classe de luminosité d'étoile géante III.

L'étoile est 28 fois plus grande[6] et 359 fois plus lumineuse que le Soleil[4]. Sa température de surface est de 4 370 K[7]. Rho Draconis est une étoile solitaire qui ne possède pas de compagnon connu[11].

Références

  1. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. (en) A. N. Argue, « UBV photometry of 550 F, G and K type stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 133, , p. 475–493 (DOI 10.1093/mnras/133.4.475, Bibcode 1966MNRAS.133..475A)
  3. (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71, , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616, , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  5. (en) Jenna Ryon, Matthew D. Shetrone et Graeme H. Smith, « Comparing the Ca ii H and K Emission Lines in Red Giant Stars », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 121, no 882, , p. 842 (DOI 10.1086/605456, Bibcode 2009PASP..121..842R, arXiv 0907.3346)
  6. "(en) L. E. Pasinetti Fracassini et al., « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS) - Third edition - Comments and statistics », Astronomy & Astrophysics, vol. 367, no 2, , p. 521–24 (DOI 10.1051/0004-6361:20000451, Bibcode 2001A&A...367..521P, arXiv astro-ph/0012289)
  7. (en) T. V. Mishenina, S. V. Kutsenko et F. A. Musaev, « Chemical composition of five giants with positive CN-indices. », Astronomy & Astrophysics Supplement, vol. 113, , p. 333 (Bibcode 1995A&AS..113..333M)
  8. (en) P. L. Bernacca et M. Perinotto, « A catalogue of stellar rotational velocities », Contributi Osservatorio Astronomico di Padova in Asiago, vol. 239, no 1, (Bibcode 1970CoAsi.239....1B)
  9. (en) * rho Dra -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. (en) T. V. Mishenina et V. V. Tsymbal, « Li and CNO abundances in the atmospheres of nine peculiar giants », Astronomy Letters, vol. 23, no 5, , p. 609–614 (Bibcode 1997AstL...23..609M)
  11. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2, , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)

Lien externe

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