Riksdag (Suède)
Le Riksdag () (en suédois : Sveriges riksdag ) est le parlement monocaméral du royaume de Suède. Composé de 349 députés élus pour quatre ans (depuis 1994, trois ans avant), il constitue la chambre unique du parlement depuis l'abandon du bicamérisme en [Note 1]. Il exerce le pouvoir législatif et contrôle l'action gouvernementale. Son président actuel est Andreas Norlén.
Pour les autres articles nationaux ou selon les autres juridictions, voir Riksdag.
(sv) Sveriges riksdag
50e législature
Type | Monocaméral |
---|---|
Création |
(forme actuelle) |
Lieu | Stockholm |
Durée du mandat | 4 ans |
Président | Andreas Norlén (M) |
---|---|
Élection | |
1re vice-présidente | Åsa Lindestam (SAP) |
Élection | |
2e vice-président | Lotta Johnsson Fornarve (V) |
Élection | |
3e vice-présidente | Kerstin Lundgren (C) |
Élection |
Membres | 349 députés |
---|
Groupes politiques |
Gouvernement (100)[1]
Soutien sans participation (75) Opposition (174) |
---|
Système électoral | Méthode de Sainte-Laguë |
---|---|
Dernière élection | 9 septembre 2018 |
Site web | riksdagen.se |
---|---|
Voir aussi | Politique en Suède |
Son siège, le Riksdagshuset, se trouve à Stockholm sur le Helgeandsholmen.
Système électoral
Le Riksdag est composé de 349 sièges pourvus pour quatre ans au scrutin proportionnel plurinominal[2]. La Suède possède la particularité d'avoir des élections à dates fixes combinées à un régime parlementaire dans lequel des élections anticipées peuvent être convoquées. Dans ce dernier cas, la législature nouvellement élue ne l'est que pour le restant du mandat de quatre ans entamé par la législature précédente. Des élections législatives sont par conséquent organisées quoi qu'il arrive le second dimanche du mois de septembre à intervalles de quatre ans[alpha 1], en même temps que les élections municipales et régionales[3].
Sur le total, 310 sièges sont à pourvoir dans 29 circonscriptions de 2 à 34 sièges selon leur population. Les listes présentées par les partis y sont ouvertes, les électeurs ayant la possibilité d'effectuer un vote préférentiel pour l'un des candidats de la liste choisie. Après décompte des suffrages, les sièges sont répartis selon une version modifiée de la méthode de Sainte-Laguë entre les partis ayant atteint le seuil électoral de 4 % des suffrages exprimés à l'échelon national. Les partis ayant atteint le seuil de 12 % des suffrages exprimés d'une circonscription peuvent cependant obtenir des sièges, mais uniquement dans la circonscription concernée[2],[3].
Les 39 sièges restants, dits compensatoires, sont attribués aux différents partis dont le cumul des voix obtenus dans les circonscriptions dépasse le seuil de 4 % des suffrages exprimés au niveau national, afin de rapprocher le plus possible la répartition finale des sièges de celle des suffrages exprimés[2],[3].
Autorisé depuis 1988, le vote préférentiel permet à un candidat d'être prioritaire dans la répartition des sièges obtenus par son parti si ses votes préférentiels atteignent au moins 8 % du total des suffrages obtenus par ce parti dans sa circonscription[2],[3]. Un seul vote préférentiel est autorisé. Les bulletins en comportant davantage sont toujours valides, mais leurs votes préférentiels ne sont pas pris en compte. Le taux d'électeurs ayant recours à un vote préférentiel varie grandement d'un scrutin à un autre. Il était ainsi de 26 % en 2002 aux législatives, contre 59 % en 2004 aux européennes[3].
Les électeurs ont a leur disposition trois types de bulletin de vote : soit un bulletin ne comportant que le nom d'un parti, soit un bulletin comportant également la liste de tous les candidats présentés par ce parti dans la circonscription, permettant d'effectuer un vote préférentiel en cochant une case près d'un nom, soit un bulletin vide où l'électeur peut écrire lui même le nom d'un parti. Les bulletins des différents scrutins organisés simultanément sont identifiables par leurs couleurs : jaunes pour les législatives, bleu pour les régionales et blanc pour les municipales[3].
Les élections sont précédées d'une période de dix huit jours au cours de laquelle peut être fait recours à un vote anticipé. Toutes les municipalités doivent obligatoirement ouvrir au moins un bureau de vote à cet effet, également ouvert le jour des élections proprement dites. La loi électorale autorise également le vote par procuration tandis que les suédois résidant à l'étranger peuvent avoir recours à un vote postal. Dans ce dernier cas comme dans celui d'un vote anticipé, l'électeur peut malgré tout voter en personne s'il change d'avis, auquel cas son précédent vote est invalidé[3].
Composition
2014 - 2018
Partis1 | Alliance1 | Représentants1 | Sièges2 | Votes3 | |
---|---|---|---|---|---|
Parti social-démocrate suédois des travailleurs | - | Stefan Löfven | 113 | 31,00 % | |
Modérés | L'Alliance | Fredrik Reinfeldt | 84 | 23,3 % | |
Démocrates de Suède | - | Jimmie Åkesson | 49 | 12,9 % | |
Parti de l'environnement Les Verts | - | Gustav Fridolin & Åsa Romson | 25 | 6,9 % | |
Parti du centre | L'Alliance | Annie Lööf | 22 | 6,1 % | |
Parti de gauche | - | Jonas Sjöstedt | 21 | 5,7 % | |
Les Libéraux | L'Alliance | Jan Björklund | 19 | 5,4 % | |
Chrétiens-démocrates | L'Alliance | Göran Hägglund | 16 | 4,6 % | |
Total | 349 | 95,9 % |
- Dénomination des partis, de leur alliance et de leur représentant.
- Sièges à la suite des élections générales de 2014.
- Pourcentage des votes reçus aux élections générales 2014.
2010 - 2014
Partis1 | Alliance1 | Représentants1 | Sièges2 | Votes3 | |
---|---|---|---|---|---|
Parti social-démocrate suédois des travailleurs | Rouges-verts | Mona Sahlin | 112 | 30,66 % | |
Modérés | L'Alliance | Fredrik Reinfeldt | 107 | 30,06 % | |
Parti de l'environnement Les Verts | Rouges-verts | Maria Wetterstrand et Peter Eriksson | 25 | 7,34 % | |
Parti du peuple - Les Libéraux | L'Alliance | Jan Björklund | 24 | 7,06 % | |
Parti du centre | L'Alliance | Maud Olofsson | 23 | 6,56 % | |
Démocrates de Suède | - | Jimmie Åkesson | 20 | 5,7 % | |
Parti de gauche | Rouges-verts | Lars Ohly | 19 | 5,6 % | |
Chrétiens-démocrates | L'Alliance | Göran Hägglund | 19 | 5,6 % | |
Total | 349 | 98,57 % |
- Dénomination des partis, de leur alliance et de leur représentant.
- Sièges à la suite des élections générales de 2010.
- Pourcentage des votes reçus aux élections générales 2010.
2006 - 2010
Partis1 | Alliance1 | Représentants1 | Sièges2 | Votes3 | |
---|---|---|---|---|---|
Parti social-démocrate suédois des travailleurs | Rouges-verts | Mona Sahlin | 130 | 35,2 % | |
Modérés | L'Alliance | Fredrik Reinfeldt | 97 | 26,1 % | |
Parti du centre | L'Alliance | Maud Olofsson | 29 | 7,9 % | |
Parti du peuple - Les Libéraux | L'Alliance | Jan Björklund | 28 | 7,5 % | |
Chrétiens-démocrates | L'Alliance | Göran Hägglund | 24 | 6,6 % | |
Parti de gauche | Rouges-verts | Lars Ohly | 22 | 5,8 % | |
Parti de l'environnement Les Verts | Rouges-verts | Maria Wetterstrand et Peter Eriksson | 19 | 5,2 % | |
Total | 349 | 96,4 % |
- Dénomination des partis, de leur alliance et de leur représentant.
- Sièges à la suite des élections générales de 2006.
- Pourcentage des votes reçus aux élections générales 2006.
2002 - 2006
Partis1 | Alliance1 | Représentants1 | Sièges2 | Votes3 | |
---|---|---|---|---|---|
Parti social-démocrate suédois des travailleurs | Rouges-verts | Göran Persson | 144 | 40,4 % | |
Modérés | L'Alliance | Bo Lundgren | 55 | 15,47 % | |
Parti du peuple - Les Libéraux | L'Alliance | Lars Leijonborg | 48 | 13,58 % | |
Chrétiens-démocrates | L'Alliance | Alf Svensson | 33 | 9,28 % | |
Parti de gauche | Rouges-verts | Gudrun Schyman | 30 | 8,5 % | |
Parti du centre | L'Alliance | Maud Olofsson | 22 | 6,28 % | |
Parti de l'environnement Les Verts | Rouges-verts | Maria Wetterstrand et Peter Eriksson | 17 | 4,71 % | |
Total | 349 | 97,14 % |
- Dénomination des partis, de leur alliance et de leur représentant.
- Sièges à la suite des élections générales de 2002.
- Pourcentage des votes reçus aux élections générales 2002.
Féminisation
Lors des élections législatives de 1921, cinq femmes sont pour la première fois élue au Riksdag[4].
Notes et références
Notes
- Avant 2014, il s'agissait du troisième dimanche de septembre
Références
- (sd) « Ledamöter & partier », sur Riksdag (consulté le )
- « IPU PARLINE database: SUEDE (Riksdagen), Texte intégral », sur archive.ipu.org (consulté le ).
- « Elections in Sweden The way it's done! », sur krasinskiy.ru (consulté le ).
- (sv) « Kvinnor blir firade av riksdagen », sur 8 Sidor (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (sv) Site officiel
- (sv) Autorité électorale de Suède
- Portail du droit
- Portail de la politique
- Portail de la Suède