Robert-Pol Dupuy
Robert-Pol Dupuy, né le à Lissey (Meuse) et mort le à l'âge de 69 ans, est un général de brigade, commandant militaire de l'Élysée de 1959 à 1963 et l'un des bras droit du général Charles de Gaulle.
Naissance | |
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Décès |
(à 69 ans) Lissey |
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Grade militaire | |
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Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 14 YD 568)[1] |
Biographie
Il s'engage à Metz parmi les chasseurs à pied au 8e B.C.P, il passe le concours dans une école militaire de l'infanterie et des chars située à Saint-Maixent et devient sous-lieutenant en 1929.
En 1931, il est incorporé à l'école d'application de la gendarmerie de Versailles. Devenu capitaine le , il affecté par la suite comme commandant de peloton à la 7e compagnie de Briey.
Après la capitulation du 22 juin 1940, il se replie en région parisienne au fort de Montrouge et est affecté aux forces de gendarmerie de Seine-et-Oise le à Satory puis est promu commandement des réserves de la gendarmerie au camp militaire de Satory après dissolution le .
Tentant de rejoindre la résistance du général de Gaulle à Londres, plusieurs de ses tentatives échouent. De ce fait, il commande un réseau de résistance à Satory où il s'occupe de la zone Sud et Ouest. Il entre finalement à l'OCM en 1943. Il est convoqué par la suite à Vichy mais n'avoue rien sur ces activités. Il est alors incarcéré à Évaux-les-Bains mais tente de s'évader à la fin de l'année 1943 à l'aide d'une équipe de résistants de Limoges et Toulouse et de quelques gendarmes de Satory dont le futur chauffeur attitré du général de Gaulle Francis Marroux.
Malgré l'échec de l'opération, il a le temps de passer ses consignes et les prisonniers d'Évaux pourront se libérer début . Il est muté au camp de Nexon pour soupçon de tentative d'évasion mais parvient par la suite à s'évader à la mi-. Par la suite, il participe à la libération de la zone de Royan jusqu'au .
Après la guerre, en , il est désigné pour prendre le commandement d'un groupe de la 3e Légion de Garde Républicaine de marche en Extrême-Orient. Il va y effectuer deux séjours lors de la guerre d'Indochine et d'Algérie :
- Le , il commande la 3e Légion de Marche où il est promu lieutenant-colonel le . De retour d'Indochine en , il est affecté au commandement de la 6e légion bis de gendarmerie mobile de Verdun.
- En 1954, il commande la gendarmerie mobile à Constantine. Il y est promu colonel le .
Enfin, en 1957, il est nommé colonel de la Garde mobile à Verdun et commandant d'armes de la place.
Le , Charles de Gaulle l'appelle à l'Élysée pour un poste de commandant militaire de l'Élysée, qu'il garde jusqu'au , date à laquelle il se retire à Lissey.
Toast du général De Gaulle au général Dupuy à l'Élysée le :
"le général DUPUY va nous quitter. Je tiens à dire notre profond regret de le voir partir et à saisir cette occasion de lui exprimer avec quelque solennité toute l'estime très profonde que nous avons pour lui. Il part après de beaux, de longs services rendus tout au long de sa carrière et d'une carrière dans une arme où l'on sait ce que c'est que servir. Tout ce qu'il a fait ici ne sera pas oublié. Il a résumé lui-même excellemment son action ici en disant qu'il y avait "assuré l'ordre". Il l'a assuré, en effet, au sens le plus élevé de cette mission en veillant que tout fut toujours exécuté au moment et de la manière qu'il fallait. Cela, dans des circonstances graves parfois et de façon méritoire. En dehors de ces moments critiques, il a assuré ici, tout ce qui devait l'être, en particulier les cérémonies, les réceptions dont son commandement a fait en sorte que tout se déroula de la meilleure manière. Mon Cher DUPUY, vous connaissez les Chefs d'État du Monde entier et ils vous connaissent; ils se souviennent que, grâce à vous, tout était fait pour eux, ici, comme il convenait. Vous allez donc vous retirer. Mais, toujours actif, vous vous appartiendrez davantage que cela ne vous a été possible jusqu'à présent. Pour vous exprimer la plus haute estime et la très sincère amitié dans lesquels nous vous tenons, et moi-même en particulier, je demande à tous la permission de lever mon verre en votre honneur, mon Général, et en l'honneur de Madame DUPUY à la bonne grâce et à la bienveillance de laquelle nous n'avons cessé d'être sensibles durant toutes ces années. À travers vous, permettez-moi de rendre témoignage à tout ce que vous fûtes: un bon soldat, de très grande qualité, et à la Gendarmerie française."
Voir aussi
Notes et références
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