Robert Ier de Vitré
Robert Ier (vers 1034 † vers 1072) est un baron de Vitré de 1050 à sa mort. Il pourrait également être seigneur de Marcillé, ayant reçu ce fief de son oncle Robert de Marcillé, décédé sans descendance. Le nom de Marcillé-Robert pourrait donc tout aussi bien venir du nom de ce dernier que de celui du baron de Vitré[1].
Robert de Vitré | |
Titre | |
---|---|
Baron de Vitré | |
– | |
Prédécesseur | Tristan |
Successeur | André Ier |
Seigneur de Marcillé | |
? – | |
Prédécesseur | Robert de Marcillé |
Successeur | André Ier |
Biographie | |
Dynastie | Famille de Vitré |
Date de naissance | |
Date de décès | |
Lieu de décès | Vitré |
Père | Tristan de Vitré |
Mère | Innoguen de Fougères |
Conjoint | Berthe de Craon |
Enfants | André de Vitré |
Résidence | Château de Vitré |
Biographie
Robert « princeps et dom » de Vitré, est le fils du baron Tristan de Vitré et de son épouse, Innoguen de Fougères. C'est sous son impulsion que se construisit le premier château en pierre de la ville, dominant la Vilaine de son éperon rocheux. Il fonda, en effet, vers 1070, le prieuré Sainte-Croix en lieu et place du château primitif des premiers seigneurs, comme en attestent certaines chartes[2]. Le porche roman de la forteresse de Robert Ier existe encore aujourd'hui. Arthur de La Borderie note que, selon toute vraisemblance, les prémices de la ville de Vitré et la fondation de la paroisse de Saint-Pierre (aujourd'hui Notre-Dame) datent de la même époque[3].
Plus tôt, en 1066, Robert combattit sous les ordres de Guillaume le Conquérant, participant notamment à la bataille d'Hastings, le [4].
Union et postérité
Il épouse vers 1051 Berthe de Craon, fille de Garin seigneur de Craon. Ils donnèrent naissance à Ennoguen de Craon, épouse de Renaud et mère de Robert de Craon, deuxième maître de l'ordre du Temple. Naquirent également de leur union André[5] , Philippe et Guy. Robert mort vers 1106[6].
Notes et références
- « Étymologie et histoire de Marcillé-Robert » (consulté le )
- Louis Du Bois, Vitré, essai sur l'histoire de la ville et de ses seigneurs jusqu'à la Révolution, 152 p. (ISBN 9782906064249), p. 17
- « Vitré est une ville féodale ; comme toutes les villes féodales, elle a commencé par un château Ce château s'éleva d'abord sur le coteau et presque sur le lieu même où nous voyons maintenant l'église Sainte-Croix ; il n'y resta pas longtemps. Le seigneur de Vitré comprit bientôt la force et l'avantage supérieur de ce promontoire de roches abruptes où se trouve aujourd'hui placé le château, et il y transporta sa forteresse au plus tard, semble-t-il, vers l'an 1060 et peut-être plus tôt. Non loin s'établit l'église paroissiale et se groupèrent quelques maisons. Sur l'emplacement du vieux château naquirent le prieuré et le bourg de Sainte-Croix (de 1064 à 1076), et sur le coteau opposé furent construites deux autres agglomérations de maisons tirant leurs noms de deux églises et appelées en 1157 le Bourg Notre-Dame et le Bourg Saint-Martin ; ces deux derniers se réunirent avec le temps, mais ce ne fut que de 1220 à 1240 que Vitré reçut une enceinte murale ; jusque-là le château seul avait été fortifiée »
- Wace cite le sire de Vitrie dans le roman de Rou, aux vers 13 604 et 13 605.
- Frédéric Morvan Les Chevaliers bretons. Entre Plantagenets et Capétiens du milieu XIIe au milieu du XIIIe siècle éditions Coop Breizh, Spézet 2014 (ISBN 9782843466700) « Généalogie des Vitré » p. 290
- Michel Brand'Honneur Manoirs et châteaux dans le comté de Rennes (XIe – XIIe siècles)' PUR Rennes (2001) (ISBN 2 86847 5612) « Vitré: tableau 33 » p. 290
Bibliographie
- André Chédeville & Noël-Yves Tonnerre, La Bretagne féodale XIe – XIIIe siècle, Rennes, Ouest-France Université, (ISBN 9782737300141), p. 42, 117, 152, 201
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