Robert Kosch

Robert Paul Theodor Kosch, né le à Glatz, arrondissement de Glatz (de), mort le à Berlin, est un militaire de l'Empire allemand puis de la république de Weimar, commandant de l'Armée du Danube sur le front de l'Est pendant la Première Guerre mondiale et la guerre civile russe.

Robert Kosch

Robert Kosch

Naissance
Glatz, Royaume de Prusse
Décès  86 ans)
Berlin
Origine Royaume de Prusse
Allégeance Armée allemande
Arme Infanterie
Grade General der Infanterie
Années de service 18741919
Commandement 10e division d'infanterie
1er corps d'armée (de)
10e corps de réserve (de)
52e corps (Armée du Danube)
Conflits Première Guerre mondiale
Faits d'armes Seconde bataille des lacs de Mazurie (1915)
Campagne de Serbie (1915)
Campagne de Roumanie (1916-1917)
Opération Faustschlag (1918)
Distinctions Chevalier de l'Ordre Pour le Mérite
Autres fonctions Commandant de la Garde-frontière Est

Origines

Bastion des fortifications de Posen, en démolition en 1909.

Robert Kosch, né dans la province de Silésie, est le plus jeune des 10 enfants de Hermann Kosch et de son épouse Agnes, née Heinrich. Il fait carrière dans l'armée impériale allemande où il est éduqué à l'école des cadets. Il en sort le avec le grade de sous-lieutenant. Il sert dans le 51e régiment d'infanterie. De 1877 à 1880, il étudie à l'Académie de guerre de Prusse. Le , il épouse Gertrude Noeggerath dont il aura 3 filles. De 1881 à 1887, il est officier au 132e régiment d'infanterie (de) à Glatz avant d'être affecté au Grand État-Major général à Berlin. Il occupe ensuite différents postes.

Le , il est nommé lieutenant-général ; le , il reçoit le commandement de la 10e division d'infanterie à Posen (en polonais : Poznań), dans l'ancienne Posnanie polonaise annexée par la Prusse lors des partages de la Pologne.

Première Guerre mondiale

Au début de la Première Guerre mondiale, la 10e division est engagée sur le front de l'Ouest. Au cours de la campagne de Belgique, comme d'autres gradés allemands, il recommande de décourager les actions de franc-tireurs par des mesures punitives contre les populations, destruction de maisons, prise d'otages, déportation vers l'Allemagne, afin d'inspirer aux habitants une « saine terreur »[1].

Le , Kosch est envoyé sur le front de l'Est comme commandant du 1er corps d'armée (de) à la frontière de la Lituanie russe. Il prend part à la seconde bataille des lacs de Mazurie (janvier-) qui lui vaut d'être décoré de l'ordre Pour le Mérite. Le , il est nommé commandant du 10e corps de réserve (de) qui combat entre le Boug et le Dniestr. En , son corps, comprenant les 101e et 103e divisions d'infanterie, est envoyé sur le front des Balkans où il prend part à la conquête de la Serbie ; il est décoré de la croix Pour le Mérite avec feuilles de chêne.

À partir de , il prend part à la bataille de Verdun. Le , il est élevé au grade de General der Infanterie. Le , il est nommé à la tête du nouveau 52e corps « à affectation spéciale », rebaptisé « Armée du Danube », destiné à soutenir la Bulgarie dans la Première Guerre mondiale face au royaume de Roumanie qui vient d'entrer en guerre aux côtés de l'Entente. Le 52e corps est renforcé par des unités austro-hongroises, bulgares et une division du 6e corps ottoman


Kosch prend position sur la rive sud du Danube près de Svichtov, point de passage favorable déjà utilisé par l'armée russe pendant la guerre russo-turque de 1877-1878. Il a une solide expérience des franchissements de fleuves : les unités sous son commandement ont déjà traversé le Dniestr sur le front de l'Est, puis le Danube en pendant la bataille de Belgrade[2]. Il franchit le fleuve pendant la bataille de l'Argeș (novembre-) qui aboutit à la débâcle de l'armée roumaine. Les opérations se poursuivent sur le front roumain en 1917, l'armée roumaine ayant pu rétablir une ligne de défense en Moldavie avec le concours de l'armée russe.

Le , Kosch est nommé commandant par intérim de la 9e armée allemande avant de céder sa place à Johannes von Eben. Après la révolution d’Octobre (7-) et l'armistice de Focșani (), les Russes et les Roumains cessent le combat. En , l'Armée du Danube reprend le nom de 52e corps et prend part à l'opération Faustschlag qui permet d'occuper la plus grande partie de l'Ukraine malgré des combats sporadiques contre l'Armée rouge bolchevike et les troupes de l'ataman ukrainien Nikifor Grigoriev. Le , Kosch est nommé commandant des troupes d'occupation en Tauride et Crimée.

Dernières années

Insurgés polonais de Posnanie (équipés du casque d'acier allemand) en janvier 1919.

Après l'armistice du 11 novembre 1918, l'Allemagne doit retirer ses troupes des pays occupés et les ramener en Allemagne pour démobilisation. Kosch est nommé commandant de la Garde-frontière Est, corps destiné à défendre la nouvelle frontière entre l'Allemagne et la Pologne après la proclamation d'indépendance de la République polonaise et l'insurrection des Polonais de Posnanie.

Kosch prend sa retraite le . Il finit sa vie dans le quartier de Berlin-Halensee où il meurt le . Il est enterré au Cimetière des Invalides de Berlin. L'emplacement de sa tombe est perdu.

Sources et bibliographie

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Robert Kosch » (voir la liste des auteurs) dans sa version du .
  • Hanns Möller-Witten: Geschichte der Ritter des Ordens „pour le mérite“ im Weltkrieg. Band 1: A–L. Verlag Bernard & Graefe. Berlin 1935, p. 607–609.
  • Karl-Friedrich Hildebrand, Christian Zweng: Die Ritter des Ordens Pour le Mérite des I. Weltkriegs. Band 2: H–O. Biblio Verlag. Bissendorf 2003. (ISBN 3-7648-2516-2), p. 254–256.

Références

  1. Alexander Watson, Ring of Steel: Germany and Austria-Hungary at War, 1914-1918, Basic Books, 2014
  2. Michael B. Barrett, Prelude to Blitzkrieg: The 1916 Austro-German Campaign in Romania, Indiana University Press, 2013, p. 255

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