Robert Savary (aviateur)

Robert Savary naît le 13 juin 1882 du mariage de Charles Joseph Savary, député de la Manche, et Marie Sophie Marguerite Mahoû.

Le 8 septembre 1905 à Paris 6^e il épouse en premières noces Marie Madeleine Édith Ridel, dont il divorce le 26 février 1923. Le 1^er juin 1933 à Paris 16^e il épouse en secondes noces Mathilde Berger.

Il meurt le 19 juin 1935 au Logis de Gros Douet du Hamel, à Champsecret (Orne).

En juin 1908 il est diplômé ingénieur en mécanique de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures[1]. Il se destine à la construction d’avions[2] et se met aussitôt à l’étude d’un aéroplane qu’il fait construire au Mans en 1909. En mai 1910 il s’installe à Chartres en bordure du terrain de manœuvres[3]^,[1].

Les 11 et 12 juin 1910, sur le terrain de Chartres, il passe les trois épreuves du brevet de pilote-aviateur qu’il se verra attribuer le 21 juin 1910 par l’Aéro-Club de France sous le n^o 112[4]^,[5].

En juin et juillet 1910 il concourt à la grande semaine d’aviation de Reims avec deux de ses avions, sans grand succès[6]. Il en ira de même au meeting de la Baie de Seine du 25 août au 4 septembre 1910[7].

En juillet 1910 il construit un avion-école muni d’une double commande, l’une pour l’élève, l’autre pour le moniteur[8], et ouvre son école de pilotage à Chartres avec une section ouverte aux civils et une autre pour les militaires[1]^,[9]. Il eut comme pilotes : Edmond Poillot, tué accidentellement le 25 septembre 1910[10] ; Pierre Maron, tué accidentellement le 2 septembre 1911[11] ; René Level, tué accidentellement le 14 octobre 1911[12] au Grand concours d’Aviation Militaire de Reims ; Joseph Frantz, qui sera le premier pilote à abattre un avion ennemi le 5 octobre 1914[13].

En 1911 Savary met au point différentes versions d’avions militaires pour les armées italienne[14] et française. Joseph Frantz termine en 8^e position l’épreuve du Grand concours d’Aviation Militaire de Reims 1911, sur biplan Savary à moteur Labor-Aviation de 70 ch[15]. Le 21 novembre 1911 l’armée française réceptionne les premiers biplans Savary qu’elle a commandés[16].

En janvier 1912 la maison Savary est présente à Bruxelles où se tient le 6^e salon Belge de l’Automobile, du Cycle et de l’Aéronautique[16].

Robert Savary est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 31 décembre 1912, pour services exceptionnels rendus à l’aviation[17].

Il arrête ses activités en mai 1914. Au total il dut livrer tout au plus 2 avions à des clients civils et 10 autres à l’Armée[18]. Il termine sa carrière comme Ingénieur Conseil des Syndicats d’Électrification de l’Orne[17].

L’allée Robert Savary à Chartres lui rend hommage.

• « Sur le champ d’aviation de Chartres, documents choisis dans les collections patrimoniales, 1909-1914 » [PDF], sur Les bibliothèques de Chartres. 
• « Aérodrome de Chartres - Éphéméride 1909/1911 : « Chartres » dans la revue d’aviation anglaise « Flight », dans l’« Ouest-Éclair » et le « Petit Parisien » avec quelques photographies de l’époque des « Pionniers » en bonus… » [PDF], sur Site personnel de François-Xavier Bibert. 
• Alain Kurc, Les pionniers de l’aviation en Beauce (1877-1914), Châteaudun, Société dunoise d’archéologie, histoire sciences et arts, 1995, 232 p. (ISBN 978-2-9527171-4-4).
• Alain Kurc, « Robert Savary, un constructeur français de province », Avions : Toute l'Aéronautique et son histoire, Le Vigen (Haute-Vienne), Lela Presse, n^o 84,‎ mars 2000, p. 42–49 (ISSN 1243-8650).
• Alain Kurc, « Robert Savary, un constructeur français de province 2^e partie », Avions : Toute l'Aéronautique et son histoire, Le Vigen (Haute-Vienne), Lela Presse, n^o 85,‎ avril 2000, p. 51–58 (ISSN 1243-8650).