Robert de Caix de Saint-Aymour
Robert de Caix de Saint-Aymour, né le à Paris où il est mort le , est un journaliste, homme politique, écrivain et diplomate français.
Pour les articles homonymes, voir Caix de Saint-Aymour.
Haut-commissaire de France au Levant | |
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(à 101 ans) 7e arrondissement de Paris |
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Ligue de la patrie française Académie des sciences d'outre-mer Comité de l'Afrique française (d) Parti colonial Société de géographie France-Amériques Comité de l'Asie française (d) |
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Archives conservées par |
Archives diplomatiques (353PAAP)[1] |
Biographie
Enfance et études
Fils aîné de l'historien et archéologue Amédée de Caix de Saint-Aymour, portant le titre de courtoisie de vicomte, il passe son enfance dans le domaine familial du château d'Ognon. Il étudie à l'École libre des sciences politiques de la rue Saint-Guillaume à Paris[2].
Carrière professionnelle et politique
Il s'intéresse très tôt à la politique. Ayant grandi dans un pays humilié par la défaite de la guerre franco-prussienne de 1870 et par la perte de l’Alsace-Lorraine, il participe activement à l’image de la France dans le monde. De 1898 à 1909, il effectue de nombreux voyages en Asie et est promu en 1901 comme rédacteur en chef du Bulletin du Comité de l'Asie française. Au début des années 1900, il se lie à Philippe Berthelot, secrétaire général du quai d'Orsay, qui ouvre les portes du ministère des Affaires étrangères.
Journaliste
Il intègre l’équipe du quotidien national le Journal des Débats, où il est chargé des questions diplomatiques. C’est là, probablement sous l’égide de son directeur, Georges Patinot, qu'il prend contact avec tous les ténors de l’expansion coloniale française.
À partir de 1896 et 1897, il devient l’un des chroniqueurs attitrés de l’organe principal du parti colonial en se spécialisant plus particulièrement dans le récit de ses propres voyages, et il se voit chargé des chroniques diplomatiques. Comme tous les autres membres du réseau colonial français, il est membre de plusieurs organismes coloniaux comme la Société de géographie de Paris, la Société d’histoire des colonies françaises, la Ligue coloniale française, le Comité France-Amérique et le Comité de l’Océanie française.
Mandat au Moyen-Orient
C'est une des personnalités historiques ayant participé à la naissance du mandat français en Syrie et du mandat français au Liban dans les années 1920, dans une partie de l'ancien territoire de l'Empire ottoman après la Première Guerre mondiale. Membre éminent du parti colonial, il le fait évoluer : d'abord essentiellement « africain », du temps du magistère d’Eugène Étienne, il devient plus clairement « asiatique » ou « syrien »[3]. Défenseur farouche du mandat de la France en Syrie, il est choisi pour devenir le collaborateur civil du général Gouraud, nouveau haut-commissaire en Syrie et au Liban en 1919[3]. Avant d'être nommé secrétaire général du Haut-Commissariat à Beyrouth, il avait été chargé par Clemenceau de traiter des questions du Moyen-Orient avec l'émir Fayçal (chef du gouvernement arabe de Damas) pour contrer les ambitions britanniques prises en charge entre autres par le colonel Thomas Edward Lawrence (Lawrence d'Arabie).
On lui doit la paternité de la politique française au Levant comme la structure politique du mandat français. Quand Gouraud quitte la Syrie en 1923, il pense être le mieux placé pour lui succéder, mais le gouvernement français lui préfère le général Weygand. Il est alors nommé délégué français à la Commission permanente des mandats à la Société des Nations, à Genève, de 1924 à 1939.
En 1926, il découvre le peuple acadien lors d'un de ses nombreux voyages. Il participe à de nombreuses réunions afin d'établir de nouveaux liens entre la France et l'Acadie et participe, avec l'historien français Émile Lauvrière, à la fondation du Comité France-Acadie.
Fin de vie
Journaliste, il participe de 1952 à 1969 aux débats de certaines émissions d'actualités, ou d'histoire de l’ORTF, participant par exemple à l'émission d'actualités Cinq colonnes à la une, où il donne, par exemple, ses observations sur la décolonisation, la crise de Suez, l'évolution du monde arabe, etc.
Il meurt à l'âge de 101 ans.
Publications
- Chronique politique et parlementaire. États-Unis (6 novembre 1894-4 mars 1897), F. Alcan, 1897
- results Le Transsaharien et le Congrès de Géographie d'Alger, Paris : [s.n.], 1899.
- Fachoda: la France et l'Angleterre, Libr. Africaine & coloniale, 1899
- Terre-Neuve Saint-Pierre et le French-Shore: la question des pêcheries et le Traité du 8 avril 1904, Société française d'imprimerie et de librairie, 1904
- avec Édouard de Laboulaye, results Les chemins de fer de Chine, Paris, E. Larose, 1911.
- Commentaires sur les observations de la commission au sujet du rapport sur la situation en Syrie et au Liban en 1924 et du rapport provisoire sur la situation de ces territoires en 1925, présentés par le représentant accrédité de la France, Societé des Nations, 1926
- Textes choisis
- La Syrie, Sociéte de l'histoire nationale, Plon, 1931
- results Une tutelle coloniale: le mandat français en Syrie et au Liban : écrits politiques de Robert de Caix, Paris : Belin, 2006.
Bibliographie
- Julie d'Andurain, « Robert de Caix de Saint-Aymour et la question du mandat français en Syrie », Les Clés du Moyen-Orient,
- « Robert de Caix, une éminence grise du Quai d’Orsay », dans Julie d'Andurain, Colonialisme ou impérialisme ? Le ‘parti colonial’ en pensée et en action, Paris, Hémisphères éditions/Zellige, 2017, p. 151-171.
- François Pouillon, Dictionnaire des orientalistes de langue française
- Gérard Khoury, Une tutelle coloniale, le mandat français en Syrie et au Liban, éditions Belin, Paris, 2006
Notes et références
- « https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/353paap_cle06a739__papiers_robert_de_caix.pdf » (consulté le )
- « Robert de Caix et la question du mandat français au Levant », sur www.lesclesdumoyenorient.com (consulté le )
- Julie d’Andurain, « Dictionnaire des orientalistes, Bulletin du Comité de l’Asie française (1901-1940) », sur http://dictionnairedesorientalistes.ehess.fr (consulté le )
Liens externes
- Généalogie de Robert de Caix de Saint-Aymour
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