Roberto Cedrón

Roberto « Billy » Cedrón est un artiste peintre et comédien argentin né le à Buenos Aires et mort le à Douarnenez.

Roberto Cedrón
Biographie
Naissance
Décès
(à 71 ans)
Douarnenez
Nom de naissance
Roberto Ramón Cedrón
Activités
Fratrie
Jorge Cedrón (d)
Alberto Cedrón (d)
Juan Carlos Cedrón (d)
Pablo Cedrón (en)

Biographie

Famille

Issu d'une famille d'artistes, il est le frère du cinéaste Jorge Cedrón (es), du musicien Juan "Tata" Cedrón (es), du peintre Alberto Cedrón (pt), de l'architecte Osvaldo Cedrón, du comédien Pablo Cedrón (es) et de la poétesse Rosa Cedrón[1]. Il est le père des musiciens Manuel et Luna Maria Cedrón.

Exil

Entre 1969 et 1973, Roberto Cedrón parcourt l'Amérique latine (Argentine, Bolivie, Pérou, Équateur, Paraguay, Colombie, San Andrés, Costa Rica, Nicaragua, Panama, Brésil) où il joue des spectacles de marionnettes.

Portrait de Roberto Cedrón et Javier Villafañe (es) (années 1970).

Dès la fin des années 1970, la dictature faire rage en Argentine : torture, assassinats, disparitions.

Jorge Cedrón (es)[2],[3],[4],[5] meurt assassiné à Paris en juin 1980. Pour fuir les menaces qui pèsent sur sa famille et comme de très nombreux Argentins de sa génération, Roberto Cedrón prend le chemin de l'exil. Il quitte l'Amérique pour la France.

Il se rend à Paris au début des années 1980 pour fuir la dictature militaire en Argentine, puis s'installe en Bretagne où il poursuit ses activités de peintre, d'affichiste et de graveur.

Carrière

Comédien

Portrait de Roberto Cedrón, 1973.

Il participe aux films de son frère Jorge Cedrón (es), plus connu sous le nom de El tigre : La vereda de enfrente (es)[6] en 1963 et El Habilitado (es)[7] en 1971, dans lesquels il tient le rôle principal. Il donne la réplique à certains des plus grands acteurs argentins de sa génération.

Photographie lors du tournage du film El Habilitado, 1971.(Au premier plan : Fernando Taranco, Roberto Cedrón, Héctor Baque, Jorge Cedrón).


Artiste

Roberto Cedrón commence sa pratique artistique dans l'atelier familial de céramique à Mar del Plata à 400 km au sud de la capitale. Il sera marionnettiste, constructeur de décors de théâtre, céramiste, sculpteur, graveur, peintre.

Tableaux de Roberto Cedrón :

Dans les années 1980, il participe aux tournées du Cuarteto Cedrón, dirigé par son frère Juan Carlos Cedrón, (es), plus connu sous le nom de Tata Cedrón, en tant que sonorisateur du groupe.

Son œuvre est imprégnée de rencontres, de voyages et d'émotions. Il crée lui-même ses couleurs, varie les supports, explore et invente différentes techniques.

Il n'est jamais retourné à Buenos Aires et, quand il en parle, c'est avec une vibrante nostalgie. Le Buenos Aires qu'il évoque et qu'il peint est celui de ses souvenirs mélangés à son imaginaire, ses regrets et ses espoirs.

En 2009, il intervient dans le film La vereda de enfrente (es)[8] d'Antonin Alloggio[9], quarante ans après avoir été l'acteur principal d'un film homonyme réalisé par son frère Jorge. Dans les années 2000, Roberto Cedrón participe aux installations-performances de son fils musicien Manuel Cedrón. Ce projet intitulé "Cuadros de una exposición" fait l'objet d'une résidence de création au centre culturel du Coglais à Montours où il est présenté en mars 2015.

Avec Philémon Le Guyader, atelier de la Friche à Douarnenez (2009).

Publication

Parution en 2019 du livre La gazelle de Thomson (RAZ éditions) (ISBN 978-2-37517-014-4). Textes de Jacques Vincent [10]avec 30 dessins de chaises de Roberto Cedrón.

Décès

Céramique de Roberto Cedrón sur sa tombe, cimetière de Kerlouarnec à Douarnenez.

Roberto Cedrón[11],[12] décède le 16 mai 2018 à Douarnenez où il s'était installé depuis une quinzaine d'années après avoir vécu auparavant à Crozon et Concarneau sur un bateau.

Références

  1. (es) « Tres poemas de Rosa Cedrón », sur Eterna Cadencia (consulté le )
  2. « Jorge Cedrón : « Histoire d'un Tigre blessé » - El Correo », sur www.elcorreo.eu.org (consulté le )
  3. Cédric Lépine, « Le cinéma de Jorge « El Tigre » Cedrón à Paris : une mémoire argent... », sur Mediapart (consulté le )
  4. « Jorge "El Tigre" Cedrón - Hasta la memoria siempre. Films restaurés. Entretien vidéo avec Lucía Cedrón. - Le Salon d'Amerique latine. Débats et entretiens vidéos », sur www.ameriquelatine.msh-paris.fr (consulté le )
  5. « LA MORT DE JORGE CEDRON », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  6. « La Vereda de Enfrente [1963] (Jorge Cedrón) » (consulté le )
  7. « El habilitado (Jorge Cedrón, 1971) » (consulté le )
  8. POINT BARRE, « La vereda de enfrente | POINT BARRE ./ » (consulté le )
  9. Antonin Alloggio, « Antonin Alloggio » (consulté le )
  10. Marion GONIDEC, « Douarnenez. Dans la bibliothèque poétique de Jacques Vincent. », Ouest-France, (lire en ligne )
  11. « Nécrologie. Roberto Cedron, artisan des couleurs », sur Le Telegramme, (consulté le )
  12. « Roberto Cedron. L’hommage de ses amis poètes », sur Le Telegramme, (consulté le )

Liens externes

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