Robin des Toits

Robin des Toits est une association française, spécialisée à sa création dans la lutte contre les aspects qu'elle juge dangereux du rayonnement électromagnétique et les implantations d'antennes-relais, en particulier dans le contexte de l'électrosensibilité.

Ne doit pas être confondu avec Robin des Bois.

Robin des Toits
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Siège
Pays

Historique

Les créateurs, en 2004, de Robin des toits« sont à l’origine presque tous issus de l’association PRIARTéM[réf. nécessaire].

En 2009 il y a environ 250 associations et collectifs adhérents à Robin des Toits[1].

En 2012, l'association Robin des Toits, qui milite contre la pose de nouvelles antennes et pour « un seuil d'exposition maximal de 0,6 V/m (pour la 2G) et un moratoire sur l'UMTS (3G) », saisit le Conseil d'État pour dénoncer « la marge de manœuvre de plus en plus limitée des Maires dans les plans de déploiement des opérateurs mobiles »[2].

En 2013, l'association qui « a pu inciter des communes à mener des expérimentations à 0,6 V/m, à l'image de Tourcoing ou de Montreuil-sous-bois », renonce finalement à son action sur Paris[3], mais la mairie de Paris interdit la wifi dans les écoles, bibliothèques et crèches.

L'association soutient la proposition de loi de la députée Laurence Abeille « relative à la sobriété, à la transparence, à l'information et à la concertation en matière d'exposition aux ondes électromagnétiques »[4].

Les statuts sont modifiés en 2019, ajoutant dans ses objets, au-delà de l'impact sanitaire, l'information sur l’impact environnemental et sociétal des technologies sans fil ainsi que des basses et très basses fréquences.

En 2021, elle est présidée par Pierre-Marie Theveniaud.

Positions

Téléphonie mobile

Se basant sur plusieurs sources dont, notamment le rapport Bioinitiative et les recherches de l'ARTAC (Association Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse) dont fait partie le Pr. Belpomme, Robin des Toits considère que la généralisation des technologies sans fil (GSM, UMTS, Wi-Fi, WiMAX, 3G...) constituera à terme un scandale de santé publique de l'ampleur de celui sur l'amiante.

L'association dénonce également les « recherches officielles » tendant à minimiser ces risques, pointant du doigt le financement de scientifiques par des opérateurs (Orange, Bouygues Telecom...).

À la suite du rapport émis le par l'ANSES déclarant que les études scientifiques ne montrent pas « d'effet avéré » sur la santé. Robin des Toits déplore que l'ANSES a négligé les études sur l'impact de la technologie 4G et demande l'« application du principe de précaution »[5].

En 2020, l'association s'oppose particulièrement à l'implantation de la 5G[6], et soutient en revanche la fibre optique.

Compteurs intelligents

Dès la généralisation des compteurs dits intelligents de type Linky, elle s'y est opposée. En décembre 2017, l'association décide de ne pas répondre à l'audition sur les compteurs électriques Linky, organisée par l'Assemblée nationale, les quatre minutes imparties ne lui semblant « concédées que pour éviter tout questionnement sérieux » sur le sujet[7].

En 2018, l'association dénonce le coût de la pose des nouveaux compteurs, Gazpar nécessitant un « investissement d'un milliard d'euros » et Linky de cinq milliards[8].

Controverses

L'association est partenaire de l'ARRA[9]. Cette dernière tend vers le conspirationnisme en traçant des liens douteux entre le taux de mortalité de la Covid-19 et du déploiement de la 5G aux États-Unis[10], ce qui est factuellement faux[11].

Revendications

Les revendications de l'association visent essentiellement à faire appliquer un principe de précaution dans les technologies sans fil, et contraindre les opérateurs à des normes plus strictes, ainsi qu'à plus de transparence.

Notes et références

  1. Cyril Cournoyer, Portables et santé : le point avec Robin des Toits, Version Femina, .
  2. Olivier Chicheportiche, Antennes relais : l'association Robin des Toits saisit le Conseil d'Etat, www.zdnet.fr, .
  3. Julien Lausson, « Ondes : Robin Des Toits jette l'éponge à Paris pour mieux se battre ailleurs », sur Numerama, (consulté le ).
  4. Le texte finalement adopté par le parlement et promulgué sous le n° 2015-136 le 9 février 2015 n’abaisse cependant pas les valeurs limites d'exposition à 0,6 V/m comme le prévoyait la proposition de loi (Pierre Le Hir, « Une loi pour encadrer l'exposition aux ondes », Le Monde, (consulté le ).
  5. AFP, Ondes : Robin des Toits "déçu" par le rapport de l'Anses, L'Obs, .
  6. Robin des Toits pour les 2 Savoie, Liaison des Actions Citoyennes dans le Chablais.
  7. Gilles Souilles, Compteur Linky : l'association Robin des Toits boycotte l'Assemblée nationale, La Dépêche, .
  8. Isabelle Hennebelle, Le compteur Gazpar fait moins peur que Linky, L'Express, .
  9. « Accueil », L'ARRA affirme être partenaire de Robin des Toits (partie droite du site : "Bienvenue sur le site de l'ARRA"), sur www.alerte.ch (consulté le )
  10. « Mortalité du COVID-19 et 5G aux USA - Corrélation démontrée », sur www.alerte.ch (consulté le )
  11. « WHO Papua New Guinea - Viruses cannot travel on radio waves/mobile networks. COVID-19 is spreading in many countries that do not have 5G mobile networks. COVID-19 is spread through respiratory droplets when an infected person coughs, sneezes or speaks. People can also be infected by touching a contaminated surface and then touching their eyes, mouth or nose. | Facebook », Post Facebook de l'OMS arguant que le virus de la Covid-19 ne se transmet pas par les ondes radio ou de réseau mobile, sur www.facebook.com (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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