Rock chilien

Le rock chilien est le terme utilisé pour qualifier la musique rock et ses dérivés produits au Chili. Il est habituellement chanté en espagnol.

Rock chilien
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Le rock au Chili commença à s’interpréter à la fin des années 1950 par des groupes locaux qui reprenaient les grands succès internationaux du rock'n'roll venant des Etats-Unis, chantant en anglais ou en traduction espagnole. Ce phénomène sera dénommé La Nueva Ola Chilena, la nouvelle vague chilienne[1],[2]. On peut citer Alan y sus Bates, Los Rockets, Buddy Richard, Jose Alfredo Fuentes, et Los Ramblers.

Durant la seconde moitié des années 1960, apparut au Chili la fusion latino-américaine, un genre qui fusionnait des rythmes latino-américains avec la musique rock.

Après cette période, le rock chilien décline jusqu'aux années 1980 où la scène rock devient étroitement associée à l'opposition politique à Pinochet. Le groupe le plus célèbre de cette époque est Los Prisioneros.

La scène rock plus récente est composée du célèbre La Ley ainsi que d'autres groupes comme Lucybell, Los Tres, Tiro de Gracia, Sinergia, Los Bunkers, Los Prisioneros, Dracma, Santo Barrio, Javiera y los Imposibles, Mamma Soul, Godwana, Chancho en Piedra et Los Tetas.

Le Chili possède également une scène prospère de rock progressif avec notamment Congreso et Los Jaivas. Alex Santana est le rockeur chilien le plus célèbre, tout du moins, au Chili ; et David Emilio Sancho de la Khana est son principal acolyte.

L'arrivée du rock and roll et du twist au milieu des années 1950

Les débuts du rock´n´roll et de la nueva ola chilena

Le rock and roll apparut aux Etats-Unis au milieu des années 1950 comme un mélange de styles issus du folklore nord-américain, et connut un large succès qui , partant de ce pays, se propagera rapidement au monde entier. Au Chili, la musique rock and roll a commencé à se manifester publiquement à la fin des années 1950. Des groupes se sont créés pour imiter les succès internationaux du rock and roll américain; en anglais ou dans des traductions espagnoles[3]; Au sein de ce courant musical naissant, un genre sera qualifié de nueva ola chilena[4] , traduisible comme la "nouvelle vague chilienne".

Les premiers groupes de rock and roll chiliens étaient "William Reb & his Rock Kings" et "Harry Shaw y Los Truenos", qui, en 1956-1957, interprétaient des chansons d’Elvis Presley et d’autres artistes étrangers.

Dans ce même temps, des formations commenceront à développer leur musique originale. Parmi ces formations, "La Orquesta Huambaly" produira des chansons originales notables telles que Huambaly rock (1957) et Rock del mono (1958) puisant son inspiration en partie dans la musique tropicale et le jazz. Des artistes solistes interpréteront aussi des singles rock and roll, dont Peter Rock[5], avec son premier single Baby I dont care / Something happened(1959) et Nadia Milton, avec le single Scobidou / Un Poco en 1960.

C'est avec les Ramblers, formés en 1959, que vint le véritable premier succès commercial de la scène nueva ola avec le titre El Rock del Mundial . Le groupe sortira cette chanson un mois avant la coupe du monde football en 1962 au Chili[6]. Au même moment que le Chili se hissait jusqu'en troisième place, la chanson connaitra un succès commercial important, avec plus de 50 000 exemplaires écoulés à l´échelle nationale et ce, rapidement après sa sortie[7]. Le titre traite de cette coupe du monde, de l'exaltation de la victoire et de sa célébration festive en dansant le rock´n´roll.

Quant au Twist, cette danse basée sur le rock and roll, très populaire dans les années 60 , elle fut importée au Chili notamment par le groupe "Los Twisters"[8].

Pour certains critiques et musiciens de l'époque, le mouvement nueva ola ne représente pas les véritables origines du rock chilien[9]. Les origines de ce dernier ne seraient définies qu'à partir de l’émergence de groupes tels que "Los Mac's", "Los Jocker’s" ou "Los Vidrios Quebrados".

Les années 1960

La nueva ola chilena

Le succès de la Nueva Ola, qui dure jusqu'au milieu des années 1960, est menée par une seconde génération de musiciens caractérisés par leurs compositions originales, comme Buddy Richard, Patricio Renán, José Alfredo Fuentes et Cecilia Pantoja, considérée par certains critiques comme la plus grande teen star du milieu des années 1960[10]. La Nueva Ola a souvent été critiqué concernant son style, les paroles et même le nom[11].

Le rock anglais et ses influences : covers et compositions

Avec les années 1960, les disques des Beatles, des Rolling Stones et de The Who commencent à arriver au Chili, et influenceront la création de groupes tels que "Los Mac’s","Los Jocker’s" et "Los Vidrios Quebrados"[12] qui, au Chili, seront considérés comme la version locale de ces artistes anglais.

En décembre 1967, l’album Kaleidoscope Men de "Los Mac’s" est lancé, comprenant la chanson «La muerte de mi hermano», composée par l’auteur-compositeur-interprète Payo Grondona avec Orlando Munoz, qui deviendra le premier succès du groupe, et pour certains le premier succès de l’histoire du rock chilien.

Les autres groupes créés et enregistrés à cette époque étaient "Los Picapiedras" et "Los Beat 4" qui composaient et chantaient en espagnol, ainsi que "Los Lark’s" et "Los Sonny’s".

La Fusion latino-américaine

Au cours de la seconde moitié des années 1960, apparait aussi un courant musical souhaitant intégrer la musique indigène aux compositions du moment en Amérique latine. Ce courant connaitra sa plus grande expression dans le mouvement néo-folklorique initié depuis la fin des années 1950[13] , et appelé la Nueva Canción Chilena , la Nouvelle Chanson Chilienne. Ce genre musical s’inspirait de l’idéal de récupérer la musique folklorique traditionnelle chilienne et de la fusionner avec les rythmes latino-américains[14]. Ce courant a eu une grande influence sur le développement ultérieur du rock chilien, avec des groupes qui prendront les rythmes et les instruments de l’Amérique latine et les fusionneront avec la musique rock.[15] C’est ainsi qu’est née la fusion latino-américaine, avec des groupes tels que Los Jaivas, Congreso et Los Blops, ainsi que En Busca del Tiempo Perdido, Congregación, Combo Xingú, Sol y Medianoche, Kissing Spell/Embrujo, Frutos del País et Panal[16].

Liste d'artistes

Notes et références

  1. (es) Nueva Ola « Copie archivée » (version du 19 juillet 2009 sur l'Internet Archive) www.musicapopular.cl, consulté le 24 février 2013.
  2. (es) Rock chileno www.memoriachilena.cl, consulté le 24 février 2013.
  3. (es) « Rock chileno (1957-1990) - Memoria Chilena », sur Memoria Chilena: Portal (consulté le )
  4. (es) « La Nueva Ola (1958-1970) - Memoria Chilena », sur Memoria Chilena: Portal (consulté le )
  5. « musicapopular.cl | La enciclopedia de la música chilena en Internet », sur web.archive.org, (consulté le )
  6. (es) La verdadera historia del rock del mundial a 50 años de su creación, www.scd.cl, 28 mai 2012.
  7. « A 50 años de su estreno, las historias tras El rock del Mundial - Edición Impresa », sur web.archive.org, (consulté le )
  8. « musicapopular.cl | La enciclopedia de la música chilena en Internet », sur web.archive.org, (consulté le )
  9. (es) Los Jockers « Copie archivée » (version du 17 octobre 2012 sur l'Internet Archive) musicapopular.cl, consulté le 24 février 2013.
  10. (es) Cecilia « Copie archivée » (version du 26 mars 2013 sur l'Internet Archive) Cristóbal Peña, musicapopular.cl, consulté le 24 février 2013.
  11. (es) La nueva ola www.memoriachilena.cl, consulté le 24 février 2013.
  12. « musicapopular.cl | La enciclopedia de la música chilena en Internet », sur web.archive.org, (consulté le )
  13. « musicapopular.cl | La enciclopedia de la música chilena en Internet », sur web.archive.org, (consulté le )
  14. (es) « La Nueva Canción Chilena - Memoria Chilena », sur Memoria Chilena: Portal (consulté le )
  15. « musicapopular.cl | La enciclopedia de la música chilena en Internet », sur web.archive.org, (consulté le )
  16. « Rock con identidad nacional - Memoria Chilena, Biblioteca Nacional de Chile », sur www.memoriachilena.gob.cl (consulté le )

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