Rudolf Graber

Rudolf Graber, né le à Bayreuth et mort le à Ratisbonne, est un théologien allemand qui fut évêque de Ratisbonne de 1962 à 1982.

Rudolf Graber
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Diocèse de Ratisbonne
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Évêque catholique
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Diocèse de Ratisbonne
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Évêque de Ratisbonne
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Biographie

Formation

Rudolf Graber est le fils d'un fonctionnaire de la justice et grandit à Nuremberg à partir de 1904. Il fréquente le Neues Gymnasium de Nuremberg, et après son baccalauréat (Abitur), qu'il obtient avec mention très bien, il entre en 1922 au séminaire d'Eichstätt, le Collegium Willibaldinum, où il étudie la philosophie et la théologie. Ensuite en tant qu'élève du Canisianum il suit les cours de théologie de l'université d'Innsbruck. Il est ordonné prêtre le à l'âge de 22 ans à l'abbatiale de Plankstetten des mains de l'évêque d'Eichstätt, Mgr von Mergel OSB. Aussitôt, il poursuit ses études au collège Santa Maria dell’Anima de Rome et reçoit son doctorat en philosophie en 1929 de l'Angelicum.

Pendant ses études romaines, Rudolf Graber est membre du tiers-ordre dominicain[1].

Rudolf Graber retourne en 1929 dans son diocèse natal où il devient en mai enseignant de latin et de religion à la Realschule de Neumarkt et Mgr von Mergel lui confie des responsabilités dans la pastorale de la jeunesse[2]. Après la prise du pouvoir par les nationaux-socialistes en 1933, le maire intérimaire du NSDAP ordonne que les cours de latin à l'école soient à l'avenir tenus par un professeur d'université au chômage, ce qui est effectif en . Après cela, le jeune abbé Graber ne pénètre plus en cours qu'avec « grande réticence »[3]. Ses « réticences excessives et injustifiables » dans l'enseignement et même dans la surveillance religieuse conduisent à la démission du directeur de l'école à la fin de [4]. De à , Rudolf Graber est directeur spirituel de l'organisation catholique de jeunesse du Bund Neudeutschland[5]. De 1932 à 1933, il occupe en plus la même position pour les personnes âgées du Bund Neudeutschland[6],[7].

Sous le Troisième Reich

Pour l'assemblée du Bund Neudeutschland du district du Danube en , Graber tient un discours entaché d'antisémitisme et pose la question « Pourquoi le peuple d'Israël rejeté devrait-il dominer le monde et non pas le peuple du Milieu? »[8]. Graber considère que « le Troisième Reich sauvera l'occident du chaos du bolchévisme et de la barbarie asiatique. »[8]

En , l'évêque d'Eichstätt, Mgr von Preysing, le nomme expositus de Wasserzell près d'Eichstätt, tout en poursuivant ses cours de religion au lycée local[9]. En , Graber est appelé à faire son service social obligatoire (NSV)[10].

En 1937, il commence à enseigner l'ascétique et la mystique à Eichstätt. En 1939, il est nommé prédicateur de la cathédrale d'Eichstätt.

En 1941, Graber, tout en poursuivant ses tâches pastorales, est nommé professeur extraordinaire d'Histoire de l'Église et de patrologie ; le , y sont ajoutées l'ascétique et la mystique à la faculté catholique d'Eichstätt.

Professeur 1946-1962

Après la guerre, l'abbé Rudolf Graber est nommé le président de la chaire (ordinarius) d'Eichstätt pour la théologie fondamentale et l'Histoire de l'Église, ainsi que pour l'ascétique et la mystique[7]. De 1957 à 1962, il est rédacteur en chef de la revue mariale Bote von Fatima; il a toujours été lié depuis sa jeunesse au mouvement marial.

Évêque de Ratisbonne

Le pape Jean XXIII le nomme le évêque de Ratisbonne. Il est consacré le suivant par le cardinal Döpfner, archevêque de Munich, à la cathédrale de Ratisbonne. Il choisit pour devise In Liebe dienen. Mgr Graber participe aux quatre sessions du Concile Vatican II.

En tant qu'évêque, il soutient l'œuvre du Engelwerk (Opus Sanctorum Angelorum), fraternité sacerdotale qu'il reconnaît à Ratisbonne. Il doit affronter la crise de l'après-concile, le départ de nombreux prêtres et l'écroulement de la pratique et des vocations à partir des années 1970. En 1977, Mgr Graber est l'un des deux coconsécrateurs de Joseph Ratzinger à Munich. Il refuse la chaire de théologie au théologien controversé Paul Zulehner[11].

Sa démission pour raison d'âge est acceptée par Jean-Paul II le . Le diocèse est dirigé pour les affaires courantes par l'administrateur apostolique Manfred Müller, futur évêque en 1982[12].

Mgr Graber fut l'auteur de plus de 1 200 articles et publications scientifiques. Mgr Graber était considéré comme trop traditionnel par les évêques modernistes de la Conférence épiscopale allemande. C'était un fidèle dévot des apparitions mariales de Fátima et en même temps il était ouvert au dialogue œcuménique avec l'Église orthodoxe[13].

Quelques publications

Livres

  • Die Gaben des heiligen Geistes, Verlag Friedrich Pustet, Regensburg 1936.
  • Christus in seinen heiligen Sakramenten, Verlag Kösel-Pustet, München 1937.
  • Maria assumpta, Girnth 1951.
  • Die marianischen Weltrundschreiben der Päpste in den letzten hundert Jahren, Echter-Verlag Würzburg 1954 (Zweite Auflage)
  • Die Herz-Jesu-Verehrung in der Krise der Gegenwart, Johann Michael Sailer Verlag 1962.
  • Die Geheimnisse des Rosenkranzes, Echter-Verlag, Würzburg 1976.
  • Maria: Jungfrau – Mutter – Königin, Verlag Wort und Werk Sankt Augustin 1980 (2. Auflage), (ISBN 3805000472).
  • Athanasius und die Kirche unserer Zeit – zu seinem 1600. Todestag., Kral-Verlag 1990.

Œuvres collectives

  • Domkapitel Regensburg (éd.), Verkünde das Wort – Predigten Ansprachen Vorträge, Regensburg, 1968.
  • Bewahre Jesu Christi Heiliges Erbe Predigten – Ansprachen – Vorträge, Regensburg 1980, (ISBN 3791706691)

Articles

  • Deutsche Sendung – Zur Idee und Geschichte des Sacrum Imperium, Partie I in: Neudeutschland-Älterenbund (éd.), Werkblätter, 6. Jg., Heft 7/8, 1933, pp. 169-176; Partie II, in: Werkblätter, 6. Jg., Heft 9/10, 1933/1934, pp. 232-243.

Notes et références

  1. (de) Angelus Walz OP: „Dominikaner und Dominikanerinnen in Süddeutschland (1225–1966)“, p. 47.
  2. (de) Bruno Legenfelder: Dr. Rudolf Graber als Realschullehrer in Neumarkt in der Oberpfalz. In: Karl Hausberger: Kulturarbeit und Kirche, Verlag des Vereins für Regensburger Bistumsgeschichte, 2005, p. 246.
  3. (de) Bruno Legenfelder: Dr. Rudolf Graber als Realschullehrer in Neumarkt in der Oberpfalz, in: Karl Hausberger: Kulturarbeit und Kirche, 2005, p. 251.
  4. Le directeur Ruhl, cf (de): Bruno Legenfelder: Dr. Rudolf Graber als Realschullehrer in Neumarkt in der Oberpfalz, in: Karl Hausberger, 2005, p. 250.
  5. (de) Emmeram H. Ritter, Berufen und auserwählt. Zum Gedenken an Bischof Dr. Rudolf Graber, Regensburg, 1992, p. 10.
  6. (de) Emmeram H. Ritter, op. cit., p. 11
  7. (de) Ernst Klee: Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945. 2e éd. actualisée, Fischer Taschenbuch Verlag, Frankfurt am Main 2005, p. 195.
  8. (de) Neudeutschland-Älterenbund (éd.), Werkblätter, 6. Jg., Heft 9/10, 1933/1934, pp. 241.
  9. (de) Paul Mai, In memoriam Prof. Dr. Dr. h. c. Rudolf Graber, in: Verhandlungen des Historischen Vereins Oberpfalz und Regensburg, 132/1992, pp. 255-258.
  10. (de) Ludwig Brandl, Die Bischöflich Philosophisch-Theologische Hochschule Eichstätt, in: Dominik Burkhard, Katholische Theologie im Nationalsozialismus, vol. 1, 2007, p. 582.
  11. (de) P. M. Zulehner, Mitgift. Ostfildern 2014. p. 32f.
  12. (de) Emmeram H. Ritter, Berufen und auserwählt. Zum Gedenken an Bischof Dr. Rudolf Graber, Regensburg, 1992
  13. (de) Christian Feldmann, Papst Benedikt XVI., 2006, p. 60.

Bibliographie

  • (de) Karl Hausberger: Bischof Graber. In: Erwin Gatz (Hrsg.), unter Mitarbeit von Franz Xaver Bischof u. a.: Die Bischöfe der deutschsprachigen Länder 1945 bis 2001. Ein biographisches Lexikon. Duncker & Humblot, Berlin 2002, (ISBN 3-428-10684-9), pp. 455-458.
  • (de) Karl Hausberger: Die Geschichte des Bistums Regensburg, vol. II, Regensburg 1989, pp. 248-257.
  • (de) Ulrich von Hehl: Priester unter Hitlers Terror, vol. I, 3e éd., München 1996, (ISBN 3-506-79839-1).
  • (de) Robert Werner: Braune Flecken auf dem Priesterrock. Studien zur Verleugnung und Verdrängung der NS-Vergangenheit der Regensburger Theologen Josef Engert, Rudolf Graber und Theobald Schrems, Regensburg 2015, (ISBN 978-3-9814689-6-0).

Voir aussi

Liens externes

Source de la traduction

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