Rue Aubry-le-Boucher
La rue Aubry-le-Boucher est une voie du 4e arrondissement de Paris, en France.
4e arrt Rue Aubry-le-Boucher
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Saint-Merri | ||
Début | Place Edmond-Michelet | ||
Fin | 22, boulevard de Sébastopol | ||
Morphologie | |||
Longueur | 100 m | ||
Largeur | 16 m | ||
Historique | |||
Création | Avant 1273 | ||
Dénomination | Avant 1273 | ||
Ancien nom | Vicus Alberici carnificis Rue Auberi-le-Bouchier |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 0504 | ||
DGI | 0527 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue Aubry-le-Boucher est une voie publique située dans le 4e arrondissement de Paris. Elle débute place Edmond-Michelet et se termine au 22, boulevard de Sébastopol.
Origine du nom
La rue porterait le nom d'une famille, Aubry (Albericus), qui y demeurait et exerçait le métier de boucher[1].
Historique
Dans un acte passé en 1273 entre Philippe le Hardi et le chapitre Saint-Merri, elle est appelée vicus Alberici carnificis.
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous le nom de « rue Auberi-le-Bouchier ».
Elle est citée sous le nom de « rue Aubry le boucher » dans un manuscrit de 1636.
Le , par arrêt du Conseil, la rue est élargie : « Sa Majesté estant en son conseil a ordonné et ordonne que la rue Aubry-Boucher sera incessamment eslargie, etc. Signé Le Tellier et Colbert[2]. »
Une décision ministérielle du 28 brumaire an VI () signée Letourneux, fixe la largeur de cette voie publique à 10 mètres[2]. Cette largeur est portée à 12 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du .
Au XIXe siècle, la rue Aubry-le-Boucher, d'une longueur de 171 mètres, était située dans l'ancien 6e arrondissement, quartier des Lombards, commençait aux 43-47, rue Saint-Martin et finissait aux 108-110, rue Saint-Denis[3].
Les numéros de la rue étaient rouges[1]. Le dernier numéro impair était le no 57 et le dernier numéro pair était le no 42.
Le samedi , Jean-Jacques Liabeuf est à la recherche de policiers, armé d’un revolver et de deux tranchets de cordonnier, protégé par des brassards hérissés de pointes acérées (de sa fabrication). Vers 8 h du matin, à la sortie d’un débit de boisson de la rue Aubry-le-Boucher, il est appréhendé par une patrouille de police. Il tue le gardien de la paix Célestin Deray, et en blesse un autre grièvement à la gorge. Trois autres écopent de blessures superficielles. Lui-même atteint d’un coup de sabre par un agent, il est conduit à l'hôpital de l’Hôtel-Dieu, en état d’arrestation.
- Arrestation de Jean-Jacques Liabeuf le .
- Le revolver, les tranchets de cordonnier et les brassards hérissés de pointes de Jean-Jacques Liabeuf.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Nos 1 et 2, angle des rues Saint-Martin et Aubry-le-Boucher : c'est à cet endroit que des combats sanglants eurent lieu, dans la soirée du , lors de l'enterrement du général Lamarque, décédé du choléra. L'artillerie de la monarchie détruira la barricade construite à ce carrefour. Dans son roman Les Misérables, Victor Hugo fait mourir Gavroche à cet endroit.
- No 18 : emplacement de l'église Saint-Josse fondée en 1235, démolie après 1791. Située à l'angle rue Aubry-le-Boucher et rue Quincampoix c'était à l'origine une annexe de la paroisse Saint-Laurent qui devint église paroissiale en 1260. Reconstruite en 1679, elle fut supprimée en 1790, et vendue comme bien national le .
- N° 26 : emplacement de la société patriotique belge depuis au moins 1848.
Références
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 23e quartier « Lombards », îlot no 7, F/31/83/07, îlot no 8, F/31/83/08, îlot no 12, F/31/83/13, îlot no 13, F/31/83/14.
Annexes
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.