Rue Damrémont (Paris)

La rue Damrémont est une rue du 18e arrondissement de Paris.

Pour l’article homonyme, voir Rue Damrémont.

18e arrt
Rue Damrémont

Situation
Arrondissement 18e
Quartier Grandes-Carrières
Début 18, rue Joseph-de-Maistre
Fin 90, rue Belliard
Morphologie
Longueur 1 130 m
Largeur 14 m
Historique
Création 11 août 1867
Géocodification
Ville de Paris 2527
DGI 2534
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris
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Situation et accès

Longue de 1 130 mètres et large de 14 mètres, elle commence au 18, rue Joseph-de-Maistre et se termine au 90, rue Belliard. Elle traverse les rues Lamarck, Marcadet et Ordener.

Le quartier est desservi par la ligne , à la station Lamarck - Caulaincourt, et par la ligne de bus RATP 95.

Origine du nom

Le comte de Damrémont.

La rue porte le nom du comte Charles-Marie Denys de Damrémont (1783-1837), lieutenant-général, tué au siège de Constantine.

Historique

Cette voie, entre les rues Marcadet et du Poteau, faisait partie de l'ancienne commune de Montmartre et a été rattachée à la voirie de Paris en 1863. Elle est prolongée en 1867, entre les rues Joseph-de-Maistre et Marcadet sous son nom actuel.

En 1902, un article de presse rapporte la visite incognito du ministre de l’Instruction publique « dans le quartier le plus populeux de Paris ». Le ministre fait distribuer aux élèves du groupe scolaire de la rue Damrémont 600 galettes et 600 oranges. « Le groupe scolaire accueille 1200 enfants, dont 500 prennent à la cantine un déjeuner ainsi composé : une soupe, 30 grammes de viande et un légume, le tout distribué au prix de 15 centimes pour les enfants (et ils sont peu nombreux) auxquels la gratuité de la nourriture n’est pas accordée[1]. »

Le [2] 1925, au cours d'une réunion politique encadrée par les Jeunesses patriotes, mouvement d'extrême droite, de violents incidents éclatent entre ces militants et des communistes[2], rue Damrémont. Ces combats de rue font quatre morts dans les rangs des Jeunesses patriotes[3].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

No 19.
  • No 15 : en 1923, une violente explosion due au gaz a lieu au premier étage de cet immeuble, provoquant d’importants dégâts ; tous les appartements sont endommagés, de même que, au rez-de-chaussée, trois boutiques sur quatre[4].
  • No 17 : immeuble construit en 1903-1904 par les architectes Henri Sauvage et Charles Sarazin. Première œuvre commune des deux architectes. Ouvrage mélangeant le béton armé, la maçonnerie traditionnelle et le métal[5].
  • Nos 19 et 21 (angle rue Steinlen) : immeubles construits par l’architecte H. Letourneur en 1900, signés en façade[6],[7].
  • No 43 bis : dans le couloir desservant autrefois les Bains Damrémont, l'architecte a fait placer des tableaux de faïence présentant des jeux d'enfants de la butte Montmartre et de son « maquis » ; certains de ces panneaux s'inspirent des cartons du peintre Francisque Poulbot. Les panneaux sont datés de 1910 et sont inscrits aux monuments historiques par l'arrêté du [8].
Plaque apposée sur la façade du no 53.
  • No 53 : André Malraux naquit en 1901 et vécut dans cet immeuble jusqu'en 1903[9], comme le signale une plaque en façade.
  • No 61 : le couple d'artistes peintres Bernard Lorjou et Yvonne Mottet y vécut.
  • No 65 et no 67 : école élémentaire Damrémont.
  • No 72 : Henri Vergé-Sarrat, artiste peintre, y résida.

Notes et références

  1. « M. Chaumié à l’école de la rue Damrémont », La Petite République, 26 décembre 1902, sur RetroNews.
  2. « Une sanglante réunion électorale », L'Écho d'Alger, journal républicain du matin.
  3. Pierre Milza, Fascisme français, Paris, Flammarion, 1987, p. 112.
  4. « Une explosion de gaz dans un immeuble rue Damrémont », Excelsior, 24 août 1923, sur RetroNews.
  5. Protections patrimoniales, 18e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 533 à 558.
  6. « 19, rue Damrémont », sur pss-archi.eu.
  7. « 21, rue Damrémont », sur pss-archi.eu.
  8. « Immeuble », notice no PA00086743, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. « Le Paris de Malraux : cinq lieux à découvrir », Le Figaro, 28 avril 2017.

Voir aussi

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