Rue Jacinthe
La rue Jacinthe est une ancienne rue de Paris, disparue en 1888 lors du percement de la rue Lagrange. Elle était située dans le quartier de la Sorbonne du 5e arrondissement.
5e arrt Rue Jacinthe
(disparue en 1888) | |||
La rue Jacinthe depuis la rue Galande par Charles Marville. | |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 5e | ||
Quartier | La Sorbonne | ||
Début | Rue des Trois-Portes | ||
Fin | Rue Galande | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
| |||
Situation
La rue appartenait juste avant la Révolution française à la paroisse Saint-Étienne-du-Mont[1]. Pendant la Révolution, elle fait partie de la section du Panthéon-Français, qui devient le quartier Saint-Jacques lors de la création de l'ancien 12e arrondissement en 1795[2],[3]. Elle fait ensuite partie du quartier de la Sorbonne après la création du 5e arrondissement en 1859.
La rue partait de la rue des Trois-Portes et se terminait rue Galande (partie aujourd'hui incorporée à la rue Lagrange). Longue de 23 m[3], aucune rue n'y aboutissait[2]. Elle était dans la continuité de la rue des Anglais.
Histoire
En 1202, Mathieu de Montmorency et Mathilde de Garlande, son épouse, cèdent leur fief du Clos de Garlande pour y faire bâtir des maisons. Sont alors créées les rues du Fouarre, Galande, des Trois-Portes, Jacinthe et des Rats (rue de l'Hôtel-Colbert)[4].
En 1887, un décret déclare d'utilité publique le percement d'une nouvelle voie prolongeant la rue Monge jusqu'au quai de Montebello. Le décret prévoit la suppression de la rue Jacinthe qui se trouve sur le tracé du nouvel axe[5], appelé « rue Lagrange » depuis 1890. Les destructions commencent en 1888.
Le Figaro déclare dans son édition du : « Le 24 de ce mois, en effet, aura lieu l’adjudication des matériaux à provenir de la démolition de soixante-neuf immeubles qui se trouvent sur le tracé du prolongement, jusqu’au quai de Montebello, de la rue Monge, et le travail commencera aussitôt après. […] La rue Jacinthe, ruelle étroite et fangeuse, n’existera plus. […] Il n’y a lieu, à aucun point de vue, de regretter ces diverses disparitions. Aucun souvenir spécial ne se rattache aux maisons condamnées, dont la plupart étaient d’ailleurs dans un état de délabrement complet et qui offraient un asile sûr à toutes les maladies épidémiques[6]. »
Les nos 11 et 13 de la rue Lagrange ont été construits à son emplacement.
Références
- Jean Junié, Plan des paroisses de Paris avec la distinction des parties éparses qui en dépendent dressé par J. Junié, ingénieur géographe de Monseigneur l’Archevêque et géomètre des Eaux et forêts de France en 1786, service des Travaux historiques de la Ville de Paris, 1904 [lire en ligne].
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 45e quartier « Saint-Jacques », îlot no 28, cote F/31/96/52 et îlot no 27, cote F/31/96/51.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 342 [lire en ligne].
- Félix et Louis Lazare, op. cit., p. 230 [lire en ligne].
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Décret du 19 août 1887 », p. 78-79.
- « Rue Jacinthe, c. 1868 », sur vergue.com.
Articles connexes
- Histoire de Paris
- Liste des anciens noms de voies de Paris
- Transformations de Paris sous le Second Empire
- Portail de Paris
- Portail de la route