Rue Monge
La rue Monge est une voie située dans les quartiers Saint-Victor et Jardin-des-Plantes du 5e arrondissement de Paris.
5e arrt Rue Monge
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Saint-Victor Jardin-des-Plantes |
||
Début | 47, boulevard Saint-Germain 1, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève |
||
Fin | 1, avenue des Gobelins 5, rue de Bazeilles |
||
Morphologie | |||
Longueur | 1 260 m | ||
Largeur | 20 m | ||
Historique | |||
Création | 1859 | ||
Dénomination | |||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 6359 | ||
DGI | 6432 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
| |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue Monge est accessible par la ligne de métro aux stations Censier - Daubenton et Place Monge, par la ligne aux stations Cardinal Lemoine et Maubert - Mutualité, ainsi que par plusieurs lignes de bus RATP 27 47 86.
Origine du nom
La rue tire son nom de Gaspard Monge (1746-1818), mathématicien français, l'un des fondateurs de l'École polytechnique[1].
Historique
La voie fut tracée par Théodore Vacquer et ouverte par un décret du en absorbant un tronçon de la rue Saint-Victor. Elle prend sa dénomination actuelle par un décret du . Cette rue fut percée dans le cadre des travaux d’urbanisme d’Haussmann pour doubler par une voie adaptée à la circulation en largeur et en pente modérée, l’axe historique de la route d’Italie à l’île de la Cité par les étroites rues Mouffetard, Descartes, de la Montagne Sainte-Geneviève et Galande.
La création de cette rue nécessita d’importants travaux d'arasement sur le flanc de la Montagne-Sainte-Geneviève ce qu’attestent les escaliers de la rue Rollin coupée net par la nouvelle voie[2].
Lors des travaux de 1869, furent mis au jour les vestiges longtemps recherchés des arènes de Lutèce.
La rue Monge fut prolongée, au sud, par la création contemporaine de l'avenue des Gobelins, élargissement d'une portion de la rue Mouffetard, au nord, par le percement en 1887 de la rue Lagrange dans le quartier médiéval de la place Maubert.
- Travaux de percement de la rue Monge vers 1868.
- Escalier rue Rollin au croisement avec la rue Monge.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Au no 6 a vécu le sculpteur, graveur et médailleur Alfred Borrel (1836-1927).
- Au no 12 a grandi Lucette Destouches (1912-2019), la seconde épouse de Louis-Ferdinand Céline[3].
- Au no 13 : domicile en 1879 de Paul Allain, secrétaire des hydropathes[4]
- Au no 14 se trouve une boulangerie dont la devanture est inscrite aux monuments historiques[5].
- Au no 29 bis se trouvait autrefois la maison du scientifique André-Marie Ampère, qui y vécut de 1818 à 1836 et y mena ses expériences ; une plaque lui rend hommage, ainsi qu'un panneau Histoire de Paris.
- Au no 31, la famille de Romain Rolland emménage en 1880 après avoir vécu au no 16, rue de Tournon.
- Au no 34, le cinéma Monge-Palace, ouvert en 1922, avec une salle de plus de 1 000 fauteuils, a fermé ses portes à la fin des années 1970 pour devenir un supermarché.
- Jusqu'au milieu des années 1970, la Croix-Rouge républicaine espagnole en exil gère un dispensaire au no 47 de la rue Monge qui porte le nom de Cervantes, après avoir quitté le no 23 de la rue Tiphaine (15e arrondissement)[6].
- Au no 49 se trouve l'une des entrées des arènes de Lutèce.
- Au no 54 habitait Raya Kagan avant d'être déportée à Auschwitz. Elle survit à la Shoah.
- Au no 88 se trouve le collège Pierre-Alviset.
- La place Monge et son marché de quartier attenant à la rue.
- Desserte par tramway à impériale de la Compagnie générale des omnibus, avant la Première Guerre mondiale.
- La rue Monge vue de l'avenue des Gobelins.
- Entrée des arènes de Lutèce.
- La boulangerie du no 14, classée aux monuments historiques.
- Plaque au no 29 bis.
Notes et références
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 134.
- Michaël Darin, Patchworks parisiens : petites leçons d'urbanisme ordinaire, Paris, Parigramme, , 207 p. (ISBN 978-2-84096-690-6), p. 180
- Marc-Édouard Nabe, Lucette, Paris, Gallimard, coll. « Blanche » (réimpr. 2012) (1re éd. 1995), 348 p. (présentation en ligne), p. 420.
- Journal littéraire illustré 1ere année 1879
- Notice no PA00088398, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Andrée Bachoud et Genevieve Dreyfus-Armand, « Des Espagnols aussi divers que nombreux, Paris 1945-1975 », in Antoine Marès et Pierre Milza : Le Paris des étrangers depuis 1945, Paris, éditions de la Sorbonne, 1995, p. 55-76.
- Portail de la route
- Portail de Paris