Rue Matabiau

La rue Matabiau (en occitan : carrièra Matabiau) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse le quartier Matabiau, dans le secteur 1 - Centre.

Rue Matabiau
(oc) Carrièra Matabiau
Situation
Coordonnées 43° 36′ 41″ nord, 1° 26′ 52″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Matabiau (secteur 1)
Début no 6 place Jeanne-d'Arc
Fin no 24 boulevard de Bonrepos
Morphologie
Type Rue
Longueur 560 m
Largeur entre 12 et 16 m
Histoire
Anciens noms Chemin d'Albi ou d'Albigeois (XVe siècle)
Rue du Faubourg-Matabiau (1806)
Rue Matabiau (1889)
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Situation et accès

Voies rencontrées

La rue Matabiau rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Place Jeanne-d'Arc
  2. Rue Claire-Pauilhac (g)
  3. Rue Saint-Orens (g)
  4. Rue de l'Orient (d)
  5. Place Roquelaine (g)
  6. Rue du Commissaire-Jean-Philippe (g)
  7. Rue Sainte-Marthe(d)
  8. Rue Agathoise (d)
  9. Rue Franc (g)
  10. Rue Chevreul (d)
  11. Rue Volta (g)
  12. Boulevard de Bonrepos

Odonymie

La rue Matabiau porte le nom du quartier qu'elle traverse, le faubourg Matabiau, qui s'étend entre le boulevard de Strasbourg, à l'ouest, et le boulevard Matabiau, à l'est. Ce nom de Matabiau est ancien, puisqu'on le trouve déjà à la fin du XIIe siècle, pour désigner une des portes de l'enceinte du bourg Saint-Sernin (emplacement entre les actuels no 39 et 42 boulevard de Strasbourg) et la rue qui y mène (carraria Mathebovis en latin médiéval, actuelle rue Charles-de-Rémusat)[1]. La tradition populaire a rapproché ce nom de mata-biau (mata buòu, « [le lieu où l'on] assomme le bœuf » en occitan) du bœuf qui aurait traîné dans les rues de Tolosa l'évêque Saturnin lors des persécutions religieuses de Dèce en 250. Pierre Salies, s'il ne rejette pas cette hypothèse, rapproche ce nom des grands bovaria qu'on trouvait au nord de la ville au XIe siècle[2].

Au Moyen Âge et durant la période moderne, la rue Matabiau était la première partie du chemin d'Albi et de l'Albigeois et était désigné comme tel (cami d'Albi ou d'Albigés en occitan)[3]. En 1794, pendant la Révolution française, elle fut désignée comme la rue Civique, mais cette appellation ne subsista pas[4]. En 1806, elle devint la rue du Faubourg-de-Matabiau – le nom de rue Matabiau s'appliquait déjà à l'actuelle rue Charles-de-Rémusat. Ce n'est qu'en 1889, alors que le nom de Rémusat avait été donné à cette dernière, que le nom de la première prit sa forme actuelle.

Patrimoine

Établissements scolaires

  • no  40 : groupe scolaire Matabiau (1927-1930, Jules Milloz)[5].
  • no  60 bis : école primaire Bayard (milieu du XIXe siècle et du XXe siècle)[6].

Immeubles

  • no  5 : immeuble (années 1930)[7].
  • no  30 : immeuble (deuxième moitié du XXe siècle)[8].
  • no  47 : immeuble (deuxième moitié du XXe siècle)[9].
  • no  59 : immeuble (deuxième moitié du XIXe siècle)[10].
  • no  62 : immeuble (1912)[11].
  • no  64 : immeuble (années 1930)[12].
  • no  80-82 : résidence la Comtale.
    La résidence la Comtale est construite entre 1974 et 1978, sur les plans des architectes Paul Gardia et Maurice Zavagno. Elle occupe un vaste îlot entre le boulevard de Bonrepos, la rue Matabiau, la rue Chevreul et la rue Raymond-IV, à l'emplacement des grands entrepôts de la société Épargne et d'une manufacture de sandales. Elle se distingue par son architecture moderne en gradins, et s'élève sur treize niveaux (un sous-sol, un rez-de-chaussée et onze étages), pour un ensemble de 301 logements. Elle présente un plan en S qui permet de ménager deux grandes cours jardins. Aux étages, les appartements sont prolongés par une terrasse qui compte de grandes jardinières, favorisant la végétalisation de la résidence[13].

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).

Articles connexes

Liens externes

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