Rue de Picpus
La rue de Picpus [pikpys] est une voie du 12e arrondissement de Paris, en France.
Pour les articles homonymes, voir Picpus.
12e arrt Rue de Picpus
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 12e | ||
Quartier | Bel-Air Picpus |
||
Début | 254, rue du Faubourg-Saint-Antoine | ||
Fin | 99, boulevard Poniatowski | ||
Voies desservies | Voir dans l’article le § Voies rencontrées | ||
Morphologie | |||
Longueur | 1 835 m | ||
Largeur | 18 m | ||
Historique | |||
Création | Avant 1672 | ||
Dénomination | Arrêté du pour la section à l'est du boulevard de Reuilly | ||
Ancien nom | Chemin de la Croix Rouge, rue de Piquepusse Chemin de la Croix-Rouge |
||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 7363 | ||
DGI | 7402 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 12e arrondissement de Paris
| |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Elle est située dans le quartier du Bel-Air et le quartier de Picpus.
- Voies rencontrées
La rue de Picpus rencontre ou traverse les voies suivantes :
- départ : rue du Faubourg-Saint-Antoine (côté impair et côté pair) ;
- boulevard Diderot (côté impair et côté pair) ;
- avenue Dorian (côté impair) et rue Dorian (côté pair) ;
- rue Jaucourt (côté impair) et rue du Sergent-Bauchat (côté pair) ;
- avenue de Saint-Mandé (côté impair et côté pair) ;
- rue Santerre (côté impair) et rue de la Gare-de-Reuilly (côté pair) ;
- rue Dagorno (côté impair) ;
- rue Lamblardie (côté pair) ;
- rue du Docteur-Goujon (côté pair) ;
- boulevard de Picpus (côté impair) et boulevard de Reuilly (côté pair) ;
- rue Sidi-Brahim (côté pair) ;
- rue Gossec (côté pair) ;
- avenue Daumesnil (côté impair et côté pair) ;
- avenue du Général-Michel-Bizot (côté impair et côté pair) ;
- rue Ernest-Lacoste (côté impair) ;
- débouché : boulevard Poniatowski (côté impair et côté pair).
Au-delà du 12e arrondissement qu'elle traverse entièrement, la rue de Picpus est le premier tronçon d'un axe sud-est–nord-ouest qui se poursuit par la rue des Boulets, la rue Léon-Frot, la rue Saint-Maur et la rue Juliette-Dodu jusqu'aux abords du canal Saint-Martin dans le quartier de l'Hôpital-Saint-Louis.
- Accès
La rue de Picpus est desservie par les lignes à Nation et aux lignes à Bel-Air, Daumesnil, Michel Bizot et Porte Dorée. La rue est également accessible par les lignes de bus RATP 29 46 56 57 64 86.
Origine du nom
Cette voie porte le nom du quartier de Picpus.
Historique
La rue est un ancien chemin qui traversait au XVIe siècle le lieu-dit de Piquepusse du temps de son appartenance à la commune de Bercy et de Saint-Mandé[1]. À cette époque, des communautés religieuses s'installèrent dans la zone qui vit également un développement démographique[1].
Le cas du couvent du « Petit Picpus » est particulier puisqu’il s’agit d’un couvent fictif qui apparaît dans Les Misérables de Victor Hugo[2].
La barrière de Picpus était installée au débouché des actuels boulevard de Picpus, boulevard de Reuilly et rue de Picpus. Au-delà de la barrière, la rue s'appelait « chemin de la Croix-Rouge ». Elle appartenait à la commune de Bercy[3]. La partie située à l'intérieur de l'enceinte de Thiers est rattachée à Paris par la loi du . Elle est officiellement incorporée à la voirie parisienne par un décret du , à la suite d'une délibération du conseil municipal de Paris du de la même année[4]. Le chemin de la Croix-Rouge est rattaché à la rue de Picpus en 1868[5].
Le 15 juin 1918, durant la Première Guerre mondiale, le no 35 rue de Picpus est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[6].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
La rue de Picpus était connue pour ses nombreux établissements religieux et en conserve encore quelques-uns.
En suivant la numérotation partant de la rue du Faubourg-Saint-Antoine se trouvent au :
- No 2 : la fondation Eugène-Napoléon fondée en 1856 par l'impératrice Eugénie. Depuis 2007, le jardin de la Fondation Eugène-Napoléon est ouvert au public.
- Nos 4-6 : à l'emplacement de l'actuel immeuble blanc se trouvait une maison de correction créée en 1785, dénommée la « maison de correction Sainte-Colombe », d'après le nom de sa fondatrice, madame Marie de Sainte-Colombe. Gérard de Nerval y fut enfermé le [réf. nécessaire].
- No 10 : emplacement de la maison Blanchard à Picpus qui servit de prison-refuge entre 1792 et 1794, comme la maison Coignard située dans la même rue mais en face (au numéro 35). Cette maison de santé destinée aux aliénés disparut en 1912.
- No 34 bis : siège de l’association Avenir de la langue française (ALF) et du Forum francophone international-France (FFI-France).
- No 33 : emplacement du séminaire de Picpus. Ce séminaire fut installé de 1805 à 1808 au 40-42, rue de Picpus, puis au 33 de la même rue, avant d’être fermé en 1905 et démoli après 1950[7]. Le père Damien (1840-1889) fréquenta ce séminaire. La tour de l'Office national des forêts occupe son emplacement à l’intersection de la rue de Picpus et de l’avenue de Saint-Mandé, ainsi que l'École supérieure du bois avant son déménagement à Nantes. Un campus de 35 000 m2 de l'université Sorbonne Nouvelle (Paris 3) est ouvert en 2021 à cet emplacement[8]. Le bâtiment, signé Christian de Portzamparc, pourra accueillir jusqu'à 6 000 étudiants simultanément[9].
- No 35 : chapelle de Picpus, couvent (de femmes) de Picpus (pères et religieuses des Sacrés-Cœurs de Picpus) et accès au cimetière de Picpus ; emplacement de la maison Coignard sous la Révolution. Ce « complexe religieux » s’est vu privé des bâtiments et terrains du 33, rue de Picpus, qui durent être cédés après 1950.
- No 45 : conservatoire municipal Paul-Dukas, nommé en l’honneur du musicien français Paul Dukas (1865-1955)[10]. Le conservatoire à déménagé en octobre 2014 au 51 Rue Jorge Semprún.
- No 61 : entrée du couvent des pénitents réformés du tiers ordre de saint François qui fut fermé en 1790[11].
- No 70 : bibliothèque Picpus.
- No 71 : Ma Maison, établissement tenu par les Petites Sœurs des pauvres ; bâtiment détruit en 2015 et remplacé par un EHPAD.
- Vers le no 77 : Accès à la Promenade plantée.
- De no 89 à no 93 : la place Sans-Nom (ancienne barrière de Picpus)
- L'hôpital Rothschild (entrée principale au no 33, boulevard de Picpus).
- La chapelle Notre-Dame-de-la-Paix avec le cimetière à gauche.
- Entrée de Ma Maison.
- À proximité du boulevard Poniatowski, la rue de Picpus passe sous la ligne de Petite Ceinture.
Notes et références
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, facsimilé de l’édition de 1844, p. 539-540, s.v., « Picpus (rue de) ».
- Alfred Fierro, Mystères de l’histoire de Paris, 2000 (ISBN 2-84096-185-7), p. 208-210, § « Où le Petit Picpus des Misérables se trouvait-il réellement ? ».
- Cadastre révisé des communes annexées (1830-1850), Bercy, tableau d'assemblage, cote CN/42.
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Classement de rues dans la zone annexée à Paris », p. 335.
- Ibid., « Arrêté du 2 avril 1868 », p. 381-382.
- Excelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
- Alfred Fierro, Dictionnaire du Paris disparu, 1998 (ISBN 2-84096-099-0), p. 223, s.v. « Picpus (séminaire de) ».
- « Un nouveau campus de 35 000 m2 va être construit en plein Paris », sur www.lemonde.fr (consulté le ).
- Page consacrée au projet sur le site de l'université, renvoyant notamment à différents articles de presse de février 2016. Consulté le 25 juillet 2016.
- Informations sur le conservatoire municipal Paul-Dukas sur le site de la mairie de Paris.
- Alfred Fierro, Dictionnaire du Paris disparu, 1998 (ISBN 2-84096-099-0), p. 265, s.v. « Saint François (couvent des pénitents réformés du tiers ordre de) ».
Bibliographie
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues et des monuments de Paris, introduction par Michel Fleury (p. IX à XIX), suivie du fac-similé de la deuxième édition de 1855 (796 p.), Éditions Maisonneuve & Larose, 1994 (ISBN 2-7068-1098-X), entrée « Picpus (rue de ) » aux p. 630, 631 et 632.