Rue de Caumartin
La rue de Caumartin est une voie située dans le quartier de la Chaussée-d'Antin du 9e arrondissement de Paris. Elle est parfois désignée sous le nom fautif rue Caumartin[1],[2],[3].
9e arrt Rue de Caumartin
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Situation | |||
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Arrondissement | 9e | ||
Quartier | Chaussée-d'Antin | ||
Début | 2, boulevard de la Madeleine et 30, boulevard des Capucines | ||
Fin | 97, rue Saint-Lazare | ||
Morphologie | |||
Longueur | 624 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Création | 1780 | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 1609 | ||
DGI | 1617 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
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Situation et accès
Au sud du boulevard Haussmann, la circulation des véhicules s'y effectue en sens unique, du sud vers le nord. La partie située au nord du boulevard Haussmann est une aire piétonne.
Ce site est desservi par les stations de métro Madeleine, Opéra, Havre - Caumartin et Saint-Lazare.
Origine du nom
La rue porte le nom d'Antoine-Louis Lefebvre de Caumartin (1725-1803), marquis de Saint-Ange, comte de Moret, qui était prévôt des marchands et donna l'autorisation d'ouvrir la rue le .
Historique
Cette voie résulte de la fusion de 3 rues :
- la « rue Caumartin » qui débutait rue Basse-du-Rempart située au pied du rempart à l'emplacement actuel du boulevard des Capucines et se terminait rue Neuve-des-Mathurins. La création de cette voie fut autorisée et dénommée par lettres patentes du et ouverte en , au travers de terrains acquis auprès des religieux Mathurins par Charles Marin-Delahaye, fermier général et André Aubert, architecte ;
- la « rue Thiroux-d'Arconville dite rue Thiroux » comprise entre la rue Neuve-des-Mathurins et la rue Saint-Nicolas-Chaussée-d'Antin ouverte en 1773 par le président Louis Lazare Thiroux d'Arconville ;
- la « rue Sainte-Croix » comprise entre les rues Saint-Nicolas-Chaussée-d'Antin et Saint-Lazare ouverte en 1780, en même temps que la rue Neuve-des-Capucins, au travers de marais et de champs.
La rue de Caumartin les absorba le [3],[4].
L'architecte Aubert éleva vingt-huit hôtels particuliers dans le quartier, et notamment les no 1 et no 2 de part et d'autre du débouché de la rue sur le boulevard des Capucines. Ils étaient décorés de figures en demi-relief, de petits amours, de médaillons et d'ornements divers. Ils comportent tous les deux une rotonde extérieure sur la rue[3].
Le , incendie des magasins du Printemps compris entre les rues de Caumartin, de Provence et le boulevard Haussmann[1].
Le , Clément Méric est mortellement blessé lors d'une rixe entre deux groupes de militants extrémistes, non loin du no 60 où ils venaient de participer à une vente privée de vêtements de la marque Fred Perry[5],[6].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 1 : hôtel Marin-Delahaye également appelé hôtel Radix de Sainte-Foix. Son toit supportait un jardin suspendu avec arbustes, pièce d'eau, rochers, cascade et statues, ainsi que des colonnes et pyramides pour dissimuler les cheminées. Mirabeau y a vécu en 1789[3].
- No 2 : hôtel d'Aumont, habité à partir de 1785 par le maréchal d'Aumont, duc et pair de France, qui rallia la Révolution et en fut récompensé par le commandement de la Garde nationale.
- No 8 : en 1838, au 4e étage, Stendhal dicta La Chartreuse de Parme en 52 jours[7] ; une plaque lui rend hommage.
- No 22 : Office national autrichien du tourisme[8].
- No 25 : théâtre de la Comédie-Caumartin.
- No 26 : immeuble où se trouvait la Compagnie du canal de Panama lors de sa retentissante faillite.
- No 28 : Léon Rodriguez, membre de la bande à Bonnot y est né[9]
- No 39 : Léon Monet y naquit en 1836.
- No 43 : le chimiste et un homme politique Louis-Bernard Guyton-Morveau y habita.
- No 48 : le poète et dramaturge Charles Grandmougin y habitait.
- No 63 : église Saint-Louis-d'Antin.
- No 65 : ancien couvent des capucins, devenu actuellement une entrée annexe du lycée Condorcet et église Saint-Louis-d'Antin.
- No 66 : maison dans laquelle vécut Édouard de Max, célèbre tragédien, né à Jassy en Roumanie le et mort dans cette maison le .
- No 66 : cabinet du docteur Marcel Petiot[10].
- No 67 : Eugène Labiche (1815-1888), auteur dramatique, y est mort le .
- No 68 : Suzanne Avril (1868-1948), comédienne de la Belle Époque, y est morte le . Il y habitait au moins depuis 1901[11].
- No 69 : entrée du passage du Havre.
- Les immeubles des nos 4[12], 6[13], 8[14], 10[15], 30[16], 60[17], 71 (construits par l'architecte Nicolas Jacques Antoine Vestier[18]) sont tous classés monuments historiques.
- Plaque au no 8.
- Plaque au no 66.
Notes et références
- « Les Nouveaux Magasins du Printemps à Paris sont en flammes », L'Express du midi, 29 septembre 1921.
- « Rue Caumartin », www.pagesjaunes.fr.
- Histoire de Paris rue par rue, maison par maison. : Les anciennes maisons de Paris par Lefeuve, t. II, Paris, C. Reinwald, , 516 p. (lire en ligne), p. 306-312.
- Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Maisonneuve et Larose, , II éd., 796 p. (ISBN 2-7068-1668-6), p. 254.
- « Police judiciaire : un siècle d'“affaires” qui ont marqué les esprits », JDD, 3 novembre 2013, www.lejdd.fr.
- « Invitation à la vente privée Fred Perry 2012 », www.monplanningshopping.com.
- « Françoise Sagan dans la maison de Stendhal » [vidéo], sur ina.fr, ORTF - Émission Portrait souvenir, .
- « Contacts et représentants en France », www.austria.info (consulté le 28 octobre 2017).
- Acte de naissance de Léon Rodriguez no 344, page 28/31
- « Rue de Caumartin », www.parisrevolutionnaire.com, 15 août 2011.
- « L'Europe artiste », sur Gallica, (consulté le )
- Notice no PA00088929, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00088930, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00088931, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00088932, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00088933, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00088934, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00088935, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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