Rue de Chabrol

La rue de Chabrol est une voie du 10e arrondissement de Paris, en France.

10e arrt
Rue de Chabrol

La rue de Chabrol en 2020.
Situation
Arrondissement 10e
Quartier Saint-Vincent-de-Paul
Porte-Saint-Denis
Début 85, boulevard de Magenta
Fin 98, rue La Fayette
Voies desservies Cour de la Ferme-Saint-Lazare
Cité d'Hauteville
Rue d'Hauteville
Morphologie
Longueur 420 m
Largeur 20 m
Historique
Création 1822
Dénomination 1835
Ancien nom Rue de Laborde
Géocodification
Ville de Paris 1678
DGI 1676
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 10e arrondissement de Paris
Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

La rue de Chabrol est globalement orientée est-ouest. Elle commence au 85, boulevard de Magenta, au niveau du carrefour avec la rue du Faubourg-Saint-Denis et la rue du 8-Mai-1945, qu'elle prolonge, rencontre la cour de la Ferme-Saint-Lazare, la cité d'Hauteville, croise la rue d'Hauteville et se termine au 98, rue La Fayette.

Le quartier est desservi par la ligne à la station Poissonnière à l’ouest, par les lignes à la station Gare de l'Est à l’est, ainsi que par les lignes de bus RATP 38465491.

Origine du nom

Gaspard de Chabrol.

Elle porte depuis 1835 le nom du comte Gilbert Gaspard de Chabrol de Volvic (1773-1843) qui était préfet de la Seine de 1812 à 1830[1].

Historique

Une ordonnance royale du autorise le comte Charpentier, propriétaire de la partie méridionale des anciens jardins du clos Saint-Lazare, à ouvrir sur ses terrains une rue de 12 mètres de largeur pour communiquer de la rue du Faubourg-Poissonnière, vis-à-vis la rue de Bellefond, à la rue du Faubourg-Saint-Denis. Cette ordonnance ne porte que sur les 12 mètres auxquels la largeur de la rue est fixée, le comte Charpentier fournira 10 mètres sur toute la longueur de sa propriété qui lui sera payé à raison de 7 francs 86 centimes le mètre carré[2]. Toutes les dépenses exigées par l'ouverture de la rue, telles que déblais, remblais, premier pavage, etc., devaient être supportées, savoir : cinq sixièmes par le comte Charpentier, et un sixième par la Ville de Paris.

Cette rue fut immédiatement tracée, et reçut, en vertu d'une décision ministérielle du , le nom de « rue Chabrol ». Peu de temps après la révolution de 1830, les habitants du quartier donnèrent à cette voie publique le nom « rue de Laborde » en référence à Alexandre de Laborde, chargé provisoirement alors de la préfecture de la Seine. Le , une décision ministérielle, signée Gasparin, lui a rend sa dénomination « rue Chabrol ».

C'est sous son impulsion que les quartiers compris entre l'enceinte de Louis XIII (tracé des actuels Grands Boulevards) et le mur des Fermiers généraux se sont urbanisés dans la première moitié du XIXe siècle. Il considérait que la puissance publique, qu'il représentait comme préfet, devait encourager l'initiative privée en matière de promotion immobilière en s'y associant : « La réunion des efforts des particuliers avec ceux de l'administration ne peut que hâter le développement de bien des projets favorables de l'embellissement de la ville », écrit-il le [3]. L'actuel 10e arrondissement ayant été pour l'essentiel loti et bâti selon ce précepte, une rue du quartier rend hommage au préfet.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

L'immeuble du « fort Chabrol » en 2009.
Plaque au no 20.
  • No 20 : maison natale d'Henry Becque, auteur dramatique (1837-1899). Une plaque commémorative a été apposée sur la façade, en 1924, à l'occasion du 25e anniversaire de sa mort.
  • No 35 : lycée-collège Bossuet-Notre Dame.
  • No 37 : le peintre Pierre-Laurent Baeschlin y vécut.
  • No 50 : Michel Izraelski, père de la résistante Zlata Izraelski, y tenait un magasin de confection pour dames[5].
  • No 51 : anciennement immeuble du Grand Occident de France. Jules Guérin, journaliste antisémite et anti-franc-maçon, y soutint avec des amis, du au , un siège mémorable contre la police, où celle-ci les arrêta. D'où l'expression « fort Chabrol ».
  • No 63 : Le Furet Tanrade y perpétue depuis 1990 la tradition de la Maison Tanrade, la plus ancienne marque de confiture de Paris, fondée en 1728 (11, rue Rameau puis 18, rue Vignon) ; il est aujourd'hui dirigé par le confiseur, maître chocolatier et pâtissier Alain Furet. C'est également à cette adresse qu'est née Marie Laurencin le [6].

Références

  1. Avec une interruption pendant les Cent-Jours, en 1815 ; pendant cette période, c'est Pierre-Marie Taillepied de Bondy qui occupa cette fonction.
  2. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844-1849, p. 115.
  3. Pierre Lavedan, Histoire de l'urbanisme à Paris, Paris, Hachette, coll. « Nouvelle Histoire de Paris », , 740 p. (ISBN 978-2-85962-012-7), p. 364.
  4. Catalogue de la 27e Exposition d'Amiens de 1885, organisée par la Société des amis des arts de la Somme, p. 4.
  5. « IZRAELSKI Lola [IZRAELSKI Zlata dit] - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  6. Archives numérisées de Paris, acte de naissance 10e arr., 31/10/1883, cote V4E 6267.

Sources

Annexes

Article connexe

Lien externe

  • Portail de Paris
  • Portail de la route
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.