Rue de Vertais

La rue de Vertais est une voie publique de Nantes, en France, dans le quartier de l'île de Nantes.

Rue de Vertais
Situation
Coordonnées 47° 12′ 07″ nord, 1° 32′ 45″ ouest
Pays France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Île de Nantes
Début Boulevard Adolphe-Billault
Fin Square Vertais
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création Moyen Âge
Anciens noms Route de Nantes à Bordeaux
Géolocalisation sur la carte : Nantes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique

Dénomination

La rue porte le nom de l'ancien bourg qu'elle traversait autrefois, qui se trouvait naguère sur l'île homonyme, intégrée aujourd'hui à l'île de Nantes.

Historique

La jonction entre les deux rives de la Loire entre Nantes et Rezé est réalisée vers le IXe ou Xe siècle. Il s'agit d'une chaussée de terre battue jalonnée de passerelles de bois sur pilotis. Ces passerelles sont souvent détruites lors des crues de la Loire, mais la voie est un axe important entre la Bretagne et le Poitou[1].

À la tête nord du pont de Pirmil, se développa le bourg de Vertais (ou Vretais) qui devint très vite une agglomération importante et porta le titre de Seigneurie. Celle-ci s'achetait, comme une propriété transitoire et non patrimoniale[2].

Le roi Charles IX ordonne, vers 1565, la construction d'une ligne de ponts de pierre pour sécuriser cette voie importante. L'ensemble mesure km de long. Cette voie se retrouve, sur l'île de Nantes, dans le tracé des rues actuelles : rue Grande-Biesse, rue Petite-Biesse, rue de Vertais, qui relie le pont de la Madeleine, au nord, au pont de Pirmil, au sud[1].

Cette longue route, intitulée sur certaines anciennes cartes « route de Nantes à Bordeaux », est donc une chaussée qui franchit les boires via des ponts. L'accès à la rue de Vertais qui fut élargie au XVIIIe siècle se faisait au nord depuis l'île de Petite Biesse par le pont des Récollets, franchissant la boire des Récollets, où se trouvait d'ailleurs un moulin à eau accompagné d'un logement pour le meunier qui disparut à la même époque[3] et au sud depuis le pont de Pirmil (auquel on accédait à partir de l'actuelle place Victor-Mangin que l'on appelait alors « place de Pirmil ») franchissant le « bras de Pirmil ».

Au XVIIIe siècle, les activités économiques du bourg de Vertais était la fabrication des indiennes et autres toiles de couleur ; ainsi que l'industrie du raffinage de sucre[2].

Le réaménagement du quartier environnant au lendemain de la seconde Guerre mondiale, comme l'agrandissement de la place Victor-Mangin et l'ouverture du boulevard des Martyrs-Nantais-de-la-Résistance fit disparaitre une grande partie de l'artère dont il ne reste aujourd'hui qu'un tronçon. Son extrémité nord est désormais absorbée dans le square Vertais (dont une allée reprend le tracé d'origine) aménagé en 1965 sous le pont ferroviaire supportant le nouveau tracé de la Ligne ferroviaire Nantes - Saint-Gilles-Croix-de-Vie inaugurée quelques années auparavant et qui nécessita démolition des dernières habitations riveraines de la rue.

Ce qui reste aujourd'hui de la rue de Vertais n'est plus qu'une portion d'une vingtaine de mètres en impasse située au sud du square.

Notes et références

  1. « Plus d'histoire », sur www.iledenantes.com, Société d'aménagement de la métropole Ouest Atlantique (consulté le ).
  2. Vertais sur Infobretagne.com
  3. Pied 1906, p. 312.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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