Rue de l'Odéon
La rue de l'Odéon est une voie située dans le quartier de l'Odéon dans le 6e arrondissement de Paris.
6e arrt Rue de l'Odéon
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Situation | |||
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Arrondissement | 6e | ||
Quartier | Odéon | ||
Début | 16, carrefour de l'Odéon | ||
Fin | 12, place de l'Odéon | ||
Morphologie | |||
Longueur | 176 m | ||
Largeur | 13 m | ||
Historique | |||
Création | |||
Dénomination | 1780 | ||
Ancien nom | Rue du Théâtre-Français | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 6815 | ||
DGI | 6873 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue de l'Odéon est desservie à proximité par les lignes à la station Odéon, ainsi que par les lignes de bus RATP 84 87 89.
Origine du nom
La rue porte le nom du théâtre de l'Odéon auquel elle mène.
Historique
Cette rue est percée par lettre de patente datant du sur l'emplacement de l'hôtel de Condé, sous le nom de « rue du Théâtre-Français » parce qu'elle conduisait au Théâtre-Français, nom primitif du théâtre de l'Odéon[1],[2]. C'est une des premières rues en France à être dotée de trottoirs, vers 1781[3].
Elle est indiquée sur le plan de Goujon et Andriveau de 1830 sous le nom de « rue de l'Odéon ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 4 : imprimerie du Cercle social, dirigée par Nicolas de Bonneville, où étaient édités différents journaux révolutionnaires, tels La Bouche de fer de l'abbé Claude Fauchet ou le Bulletin des Amis de la Vérité.
- No 7 : Adrienne Monnier avait fondé en 1915 sa librairie, La Maison des amis des livres, à cette adresse. Une plaque commémorative votée par le Conseil de Paris lui rend hommage sur la façade.
- No 10 : Thomas Paine, intellectuel anglo-franco-américain proche des Girondins, habita cet immeuble de 1797 à 1802[4]. L'éditeur et libraire Guénégaud s'installa ici. Le sculpteur Olivier Pettit y demeura chez ses parents de 1945 à 1952.
- No 11 : Hippolyte Rigault, latiniste et critique littéraire français habita cet immeuble jusqu'en 1859.
- No 12 : Sylvia Beach avait fondé en 1919 sa librairie Shakespeare and Company à cette adresse et y publia en 1922 le Ulysse de James Joyce[4]. La libraire resta dans la rue jusqu'en 1941, date de sa fermeture[5].
- No 21 : hôtel particulier classé aux monuments historiques, il débouche sur le théâtre de l'Odéon. C'est l'ancien 17, rue du Théâtre-Français, où demeura depuis 1793, date de son mariage Constance-Marie Charpentier (1767-1849) artiste peintre, belle-sœur de Danton. Dans cet immeuble habitait depuis 1795 le peintre Louis Lafitte. Constance Charpentier peindra en sa compagnie, ainsi que celle de François Gérard et Pierre Bouillon qui, lui, habitait le même rue[2]. L’écrivain Cioran vécut à cette adresse de nombreuses années, jusqu’à sa mort en 1995[6].
- Plaque au No 10.
- No 11 : fontaine privée dans la cour intérieure de l'immeuble
- Plaque au No 12.
- No 21 : bâtiment classé aux monuments historiques.
- Plaque au No 22.
- No 22 : Camille Desmoulins avec sa femme Lucile Desmoulins et Fabre d'Églantine habitaient la maison de l'actuel numéro, à l'angle de la place de l'Odéon, lorsqu'ils furent arrêtés puis exécutés le [1].
- No 35 : Constance-Marie Charpentier, artiste peintre, demeure à cette adresse en 1806.
Dans la littérature
Le livre Vider les lieux d'Olivier Rolin (Gallimard, 2022) raconte son déménagement de son appartement de la rue de l'Odéon[7],[8].
Notes et références
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, fac-similé de l'édition de 1844, p. 499-500.
- Gildas Dacre-Wright, Constance Charpentier (1767-1849).
- Cécile Peltier, « La « zone de rencontre » est-elle l’avenir du trottoir ? », Le Monde, (lire en ligne)
- Plaque commémorative sur l'immeuble.
- En 1951, une librairie Shakespeare and Company (toujours en activité) a été rouverte rue de la Bûcherie dans le 5e arrondissement.
- Gabriel Matzneff, Un diable dans le bénitier, Éditions Stock, 2017 (ISBN 978-2-234-08267-0).
- Nicolas Ungemuth, « On ferme ! », Le Figaro Magazine, , p. 86.
- Jacques Dubois, « Olivier Rolin : de la rue de l’Odéon à l’univers entier (Vider les lieux) », sur diacritik.com, (consulté le ).
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