Rue de la Paix (Nantes)
La rue de la Paix est une rue du centre-ville de Nantes, en France, qui prolonge la rue des Carmes à partir de la place du Change, s'achevant par les allées Flesselles et de la Tremperie.
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Rue de la Paix | ||||
Rue de la Paix vue de son extrémité sud. | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 47° 12′ 54″ nord, 1° 33′ 16″ ouest | |||
Pays | France | |||
Région | Pays de la Loire | |||
Ville | Nantes | |||
Début | Allée Flesselles et allée de la Tremperie | |||
Fin | Place du Change | |||
Morphologie | ||||
Type | Rue | |||
Histoire | ||||
Anciens noms | Rue de la Poissonnerie | |||
Monuments | Immeuble inscrit du 2 rue de la Paix | |||
Géolocalisation sur la carte : Nantes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Description
La rue de la Paix relie le cours Franklin-Roosevelt (à la jonction des allées de la Tremperie et Flesselles) à la place du Change (à la jonction des rues de la Marne et de la Barillerie). Elle rencontre, du sud au nord, les rues du Vieil-Hôpital, Belle-Image et Beauregard. La voie est rectiligne, et ouverte à la circulation automobile. Elle est bitumée jusqu'à la rue Beauregard, pavée ensuite.
Dénomination
La poissonnerie municipale, qui se trouvait entre le Moyen Âge et le XXe siècle sur l'île de la Saulzaie (aujourd'hui île Feydeau), a donné son nom au « pont de la Poissonnerie », permettant d'accéder à cette île, et à la « rue de la Poissonnerie » dans son prolongement[1],[2].
La rue a été rebaptisée le , jour de la signature du Traité de Versailles, accord de paix qui a mis un terme définitif à la Première Guerre mondiale. Ce changement de nom entre dans une vague de changements effectués après l'Armistice de 1918 pour les noms de certaines voies de Nantes (place Maréchal-Foch, boulevard des Belges, boulevard des Poilus...).
Histoire
La poissonnerie municipale (ou « cohue au poisson frais ») a été établie sur la pointe est de l'île de la Saulzaie avant 1477 et a été reconstruite en 1618, 1783, 1807 puis 1852. On la rejoignait en traversant le « pont de la Poissonnerie » (succédant au « pont d'Aiguillon ») qui se trouvait dans le prolongement de l'actuelle rue de la Paix et permettait le franchissement de l'ancien « bras de la Bourse » (aujourd'hui remplacé par le cours Franklin-Roosevelt), et rejoindre ainsi la rue Bon-Secours[2].
Ce fut pendant des siècles le seul axe routier, appelé « ligne de pont », qui permettait de franchir la Loire entre le cœur de la « cité des Ducs », formé par l'actuel quartier du Bouffay, et le faubourg de Pirmil, sur la rive gauche (actuel quartier Nantes Sud). Au nord, cet axe se prolongeait rue de l'Échellerie, devenue rue des Carmes et rue Saint-Léonard, puis via le port Communeau menait à la route vers Rennes[3].
La rue de la Poissonnerie était autrefois composée de boutiques basses et de maisons en bois. L'alignement de la rue fut recherché à partir de 1741 et se poursuivit jusqu'au XIXe siècle[2].
Sites et monuments remarquables
- Au no 12, à l'angle de la rue Beauregard, se trouve la « maison Lemaître », probablement la plus réputée des épiceries fines nantaises, fondée en 1937[4].
- Du no 13 au no 19, on trouvait la Première Maison. Ce magasin de confection ouvert par Georges Ganuchaud en 1845 fut détruit durant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale[5].
- À l'angle de la rue de la Barillerie, se trouvait la maison dite « des Enfants Nantais » qui fut démolie en 1859 et dont une partie de ses vestiges furent transportés au musée Dobrée. La construction qui la remplaça est dotée d'un bas-relief qui représente les premiers martyrs chrétiens de la ville, Saint Donatien et son frère Saint-Rogatien (connus sous le nom d'« Enfants nantais »). Ce bas-relief servait d'enseigne à un magasin de chaussure situé au rez-de-chaussée de l'immeuble, baptisé « Aux Enfants Nantais » (activité commerciale qui est toujours présente de nos jours).
- L'immeuble à l'angle nord avec la rue Belle-Image est construit en 1843 par l'architecte Louis Chesniau. Les fenêtres des deux étages supérieurs sont obstruées dès l'origine, le système d'imposition de l'époque pénalisant le nombre d'ouvertures des immeubles[6].
- Épicerie fine Lemaitre.
- Bas-relief des « Enfants nantais » à l'angle des rues de la Paix et de la Barillerie.
Monument | Adresse | Coordonnées | Notice | Protection | Date | Illustration |
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Immeuble | 2 rue de la Paix Allée de la Tremperie |
47° 12′ 52″ nord, 1° 33′ 15″ ouest | « PA00108726 » | Inscrit | 1951 | |
Immeuble | 2, 3 allée Flesselles rue de la Paix |
47° 12′ 52″ nord, 1° 33′ 17″ ouest | « PA00108691 » | Inscrit | 1945 |
Notes et références
- Le pont de la Poissonnerie
- Pied 1906, p. 234.
- de Berranger 1975, p. 125.
- La Maison Lemaitre - Une institution nantaise
- [PDF]L'Ouest-Éclair
- Olart 2009, p. 10.
Voir aussi
Bibliographie
- Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (réimpr. 1994), 2e éd. (1re éd. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431).
- Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite : les trésors cachés de la cité des ducs, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN 978-2-35179-040-3), p. 10.
- Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 234-235.
Articles connexes
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