Rue du Père-Corentin
La rue du Père-Corentin est une voie située dans le quartier du Petit-Montrouge du 14e arrondissement de Paris.
Pour les articles homonymes, voir Corentin.
14e arrt Rue du Père-Corentin
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Situation | |||
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Arrondissement | 14e | ||
Quartier | Petit-Montrouge | ||
Début | 92, rue de la Tombe-Issoire | ||
Fin | 104, boulevard Jourdan | ||
Morphologie | |||
Longueur | 600 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
Dénomination | Arrêté du | ||
Ancien nom | Rue de la Voie-Verte | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 7207 | ||
DGI | 7256 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 14e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Cette voie débute rue de la Tombe-Issoire et se termine boulevard Jourdan.
Origine du nom
Elle rend hommage au père Corentin Cloarec (1894-1944), prêtre franciscain engagé dans la Résistance et assassiné par deux jeunes Français travaillant pour la Gestapo[1] le , dans le couvent Saint-François, qui se trouve à l'angle des rues Marie-Rose et du Père-Corentin.
Historique
Cet ancien chemin vicinal de la commune de Montrouge qui passait à travers champs, l'herbe et les arbres qui y poussaient fut nommée initialement « rue de la Voie-Verte[2] » .
Cette voie a ensuite été classée dans la voirie parisienne par décret du dans le quartier du Petit-Montrouge.
Une plaque à l'extrémité sud de la rue, ainsi que les plaques se trouvant dans la galerie des carrières souterraines qui suit le tracé de la rue, portent toujours le nom de « rue de la Voie-Verte ».
La voie prend le nom de « rue du Père-Corentin » par arrêté du .
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 11 (rue de la Voie-Verte) : emplacement de l'ancien domicile, en 1873, du maçon de la Creuse et conseiller municipal Martin Nadaud[3] (1815-1898), auteur du livre de souvenirs Mémoires de Léonard, ancien garçon maçon[4] (1895).
- No 27 : couvent Saint-François de Paris.
- No 77 : le , un commando FTP-MOI de l'Affiche rouge attaque à la grenade le Café de l'autobus, fréquenté par l'occupant. Il y eut 9 blessés dont 5 soldats allemands[5].
- Patrick Modiano, dans son roman Accident nocturne (2003), situe en 1965 le logement — abandonné, dont « longtemps [il a] voulu oublier cette période de [s]a vie » — de son personnage autobiographique dans un hôtel de la rue mentionnée à plusieurs reprises sous son ancien nom de « rue de la Voie-Verte[6] ».
Plaque subsistant avec l'ancien nom de la rue. - Nos 67 et 69 :
Maisons jumelles fleuries.
Notes et références
- « Assassinat du père Corentin » « Copie archivée » (version du 21 septembre 2013 sur l'Internet Archive), www.franciscains-paris.org ; mais aussi : Bertrand Warusfel (dir.), Le Père Corentin, franciscain et résistant, Paris, Éditions franciscaines, 2014, 252 p. (ISBN 978-2850203381).
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 253.
- Martin Nadaud figure sous l'adresse 11, rue de la Voie-Verte dans l'Almanach pour l'année 1873 et dans celui pour l'année 1874. Selon la « liste par ordre alphabétique de MM. les Sénateurs avec leurs adresses » In: Sénateurs et Députés : Silhouettes à la plume, Paris, 1876, p. 372, il est domicilié au no 1 de la même rue.
- Martin Nadaud, Mémoires de Léonard, ancien garçon maçon, 1895, lire en ligne sur Gallica.
- Fiche « Luccarini (ou Lucarini) Cesare, dit Marcel », maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr.
- Patrick Modiano, Accident nocturne, éditions Gallimard, coll. « Quarto », 2013, 192 p. (ISBN 9782070139569), p. 752, 778, 807,