Ryan YO-51 Dragonfly

Le Ryan YO-51 Dragonfly[Note 1] était un prototype d'avion d'observation conçu pour l'US Army Air Corps (USAAC) dans les années 1940.

Ryan YO-51 Dragonfly

Un YO-51 Dragonfly, photographié au décollage.

Constructeur Ryan Aeronautical Company
Rôle Avion léger de liaison et d'observation[1]
Statut Resté au stade de prototype
Premier vol
Nombre construits 3 exemplaires
Équipage
2 membres : Pilote + observateur
Motorisation
Moteur Moteur à 9 cylindres en étoile refroidis par air
Nombre 1
Type Pratt & Whitney R-985-21 Wasp Junior (en)
Puissance unitaire 440 ch, soit 330 kW
Dimensions
Envergure 10,82 m
Longueur 16 m
Hauteur 3,38 m
Masses
Maximale 1 908 kg
Performances
Vitesse de croisière 172 km/h
Vitesse maximale 208 km/h
Vitesse de décrochage 48 km/h

De type monoplan monomoteur à aile parasol, il fut conçu pour avoir des capacités ADAC optimales, mais malgré la fabrication de trois prototypes ayant montré d'excellents résultats pendant les essais, le Stinson YO-49 fut jugé supérieur et le Dragonfly ne fut pas retenu. Il n'y eut aucun contrat pour lui et aucun autre exemplaire ne fut produit.

Conception et développement

Un YO-51 au stationnement, photographié pendant sa période d'évaluations au sein de l'USAAC.

Surnommé « la moto volante » (en anglais : « the flying motorcycle »)[2], l'YO-51 fut construit en trois exemplaires (40-703, 704, 705) acquis par l'USAAC pour prendre part à une évaluation face à ses deux concurrents, le Stinson YO-49 et le Bellanca YO-50, pour la sélection d'un nouvel avion de liaison et d'observation devant entrer en service au sein des unités de l'USAAC[3]. L'YO-51 était le plus lourd des trois avions testés[4].

Bien que le Dragonfly ait été considéré comme très satisfaisant lors de ses tests en vol[5] menés à Wright Field, dans l'Ohio[6], l'avion de Stinson remporta le contrat de 1,5 million de dollars, et aucun autre YO-51 ne fut construit[7].

Caractéristiques

La conception de l'YO-51 était typique des appareils de ce type, étant surtout optimisé pour les rôles d'observation et de liaison, avec un important travail consacré à le rendre capable d'opérer à partir des aérodromes les plus petits possibles[8]. Le Dragonfly était un monoplan à aile parasol haute dotée de renforts, avec un train d'atterrissage classique fixe doté d'une roulette de queue et un cockpit biplace ouvert. Les ailes étaient dotées de becs et volets Fowler sur toute leur envergure pour donner à l'avion d'excellentes qualités ADAC[9],[10]. Il était propulsé par un moteur à 9 cylindres en étoile refroidis par air Pratt & Whitney R-985-21 Wasp Junior (en) de 440 ch (330 kW)[1].

À charge maximale, l'YO-51 pouvait, sans sortir les volets, décoller après une course de 400 pieds (122 m), alors qu'avec les « pleins volets », cette distance était ramenée à seulement 75 pieds (22,9 m)[11]. Le Dragonfly était capable de maintenir un vol en palier à des vitesses aussi faibles que 48 km/h[12] et selon les dires aurait été capable de se poser sur des distances plus courtes que sa propre taille[13].

Notes et références

Notes

  1. Cette désignation a plus tard été reprise pour un avion à réaction totalement différent, l'avion d'attaque au sol Cessna A-37.

Références

  1. (en) Donald 1998, p. 794.
  2. (en) « U. S. Army's "Flying Motorcycle" », The Boston Globe, Boston, Massachusetts, États-Unis, , p. C1.
  3. (en) Pattillo 2001, p. 137.
  4. (en) Adcock 2005, p. 5.
  5. (en) « The Dragonfly - Army's Newest Observation Plane », The Milwaukee Sentinel, Milwaukee, Wisvonsin, États-Unis, , p. 2.
  6. (en) « Army Tests New B-17C », The New York Times, New York, États-Unis, (lire en ligne).
  7. (en) Merriam 2000, p. 26.
  8. (en) Penfield 1941, p. 31.
  9. (en) H. R. Foottit, « The Fowler Flap », Flying and Popular Aviation, Chicago, États-Unis, Ziff-Davis Publishing Co., vol. 30, no 2, , p. 71.
  10. (en) « Ryan YO-51 Dragonfly », sur http://www.daveswarbirds.com (consulté le ).
  11. (en) Fowler 1948, p. 79.
  12. (en) Rowe 2006, p. 22.
  13. (en) Gill Robb Wilson, « Genealogy of American Aircraft », Flying, Chicago, États-Unis, Ziff-Davis Publishing Co., vol. 55, no 1, , p. 23.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) David Donald, The Complete Encyclopedia of World Aircraft, Barnes Noble Books, , 1re éd., 929 p. (ISBN 0-7607-0592-5 et 978-0-76070-592-6).
  • (en) Donald M. Pattillo, Pushing the Envelope : The American Aircraft Industry, Ann Arbor, Michigan, États-Unis, University of Michigan Press, , 484 p. (ISBN 0-472-08671-5 et 978-0-47208-671-9, lire en ligne).
  • (en) Al. Adcock, US Liaison Aircraft in action, Carrollton, Texas, États-Unis, Squadron/Signal Publications, coll. « Aircraft in Action » (no 195), , 50 p. (ISBN 0-89747-487-2, EAN 978-0-89747-487-0).
  • (en) Ray Merriam, U.S. Military Aircraft of World War II, Bennington, Vermont, États-Unis, Merriam Press, coll. « World War II Journal » (no 15), , 103 p. (ISBN 1-57638-167-6, EAN 978-1-57638-167-0, présentation en ligne).
  • (en) Thomas Penfield, Wings for America : Fighting Planes of the U.S.A., Chicago, États-Unis, Rand McNally & Co., , 64 p. (ASIN B004BVUSC4).
  • (en) Harlan Davey Fowler, Fowler Flaps for Airplanes : An engineering handbook, Los Angeles, Californie, États-Unis, Wetzel Publishing Co., , 1re éd., 90 p. (ASIN B0007EA17Q).
  • (en) Frank Joseph Rowe, The Helio Courier Ultra C/stol Aircraft : An Illustrated Developmental History, Jefferson, Caroline du Nord, États-Unis, McFarland & Company, , 244 p. (ISBN 0-7864-2289-0 et 978-0-78642-289-0).
  • (en) Paul Eden et Soph Moeng, The complete Encyclopedia of World Aircraft, Londres, Amber Books, Ltd., , 1152 p. (ISBN 0-7607-3432-1, EAN 978-0-76073-432-2).
  • (en) John M. Andrade, U.S. Military Aircraft Designations and Serials since 1909, Leicester, Royaume-Uni, Midland Counties Publications, (ISBN 0-904597-22-9, lire en ligne).


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