Sámuel Gyarmathi

Sámuel Gyarmathi, né le à Kolozsvár (Cluj) et mort dans la même ville le , est un linguiste hongrois qui participe du rattachement de sa langue au groupe ouralo-altaïque.

Sámuel Gyarmathi
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Cluj-Napoca
Nom dans la langue maternelle
Gyarmathi Sámuel
Nationalité
Formation
Silvania National College (en)
Activités
Plaque commémorative

Un homme aux talents multiples

Après des études secondaires dans sa ville natale puis au Collège protestant de Nagyenyed (Aiud), il part en 1776 à Vienne avec une bourse du gouvernement de la principauté de Transylvanie pour y étudier la médecine. Six ans plus tard, en 1782, il rentre chez lui avec le titre de docteur. Mais dès cette époque il se lance dans une multitude d'activités: rédacteur d'articles dans les journaux, souffleur dans les théâtres et pionnier des ballons à air chaud après kes frères Montgolfier.

Les Affinitas

Ayant réussi à décrocher le poste de médecin-chef du comitat Hunyad (Hunedoara) puis médecin personnel du plus puissant magnat protestant de Transylvanie, le comte Gergely Bethlen et tuteur de son fils à Göttingen, il peut désormais se consacrer à sa passion pour la linguistique. Il écrit une grammaire raisonnée inédite, Okoskodva tanitó magyar nyelvmester en 1794 i le rend célèbre dans les milieux littéraires et patriotiques, la réforme de la langue (Nyelvújítás) étant partie du renouveau national. En attendant ces développements à venir, Gyarmathi entre, pour des raisons de commodité personnelle, au service , en qualité de médecin personnel. Toutefois, comme tout le monde se porte bien dans la richissime famille, ce n’est pas le surmenage qui le guette.

Il fait publier en 1799 à Göttingen, Affinitas linguae hungaricae cum linguis fennicae originis grammatice demonstrata, une grammaire comparée l’origine finno-ougrienne de la langue hongroise. La première partie est est consacrée à la langue finoise, la deuxième à l'estonienne, enfin la troisième aux autres langues ouraliennes. L'ouvrage prend la suite des intuitions du Demonstratio idioma hungarorum et lapponum idem esse de János Sajnovics, paru à Copenhague en 1770, et connaît le même sort: il sera ignoré de la communauté savante et intellectuelle hongroise, ancrée dans ses certitudes séculaires d'origines huniques.


Notes et références

    Voir aussi

    Bibliographie

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